La cause animale oui, mais pas celle de la vipère !
Brigitte Bardot fut une adhérente attentionnée de l’AGRIF. J’avais en effet accepté que notre association prenne sa défense alors que l’actrice, ardente militante contre les souffrances infligées aux animaux, était poursuivie par des associations islamiques et même « islamistes » pour avoir exprimé son indignation devant les innombrables égorgements cruels de moutons, pratiqués selon la charia, notamment lors de l’Aïd-el -Kebir (grande fête).
À la suite de cela, Brigitte me fit savoir combien elle serait heureuse que je puisse venir à l’occasion déjeuner chez elle au lieu-dit « La Madrague » à Saint Tropez.
Ma collaboratrice et grande amie de toute ma famille, Marie-Christine Boutonnet, conseillère régionale du Tarn, était également une aussi grande admiratrice de Brigitte Bardot qu’elle l’était de Johnny Halliday !
Apprenant cette invitation, elle me supplia de l’amener avec moi, sous le prétexte qu’elle pourrait m’être très utile pour la réunion que nos amis du Var devaient organiser le soir même à Toulon.
À la date et à l’heure convenues, ayant roulé très tôt depuis Castres où Marie-Christine m’avait rejoint, nous trouvâmes Brigitte nous attendant au portail d’entrée de la Madrague, avec son compagnon Bernard d’Ormale.
Ce dernier nous accompagna alors jusqu’à la terrasse sur laquelle il préparait une salade niçoise parfaitement végétarienne (ce qui n’est pas dans mes exigences habituelles).
Brigitte nous proposa ensuite d’entrer dans sa salle de séjour pour y parler du procès scandaleux que lui avaient intenté des organisations islamo-islamistes favorables au cruel égorgement sacrificiel des animaux. C’est alors que je m’aperçus que sous la table de Brigitte ondulait un serpent, et en l’occurrence une dangereuse vipère, telle que je savais jadis les capturer dans ma jeunesse sur les bords de l’Adour, dans mon village de Bazet, tout près de notre maison de famille au sud de Tarbes.
Prenant vigoureusement Brigitte par le bras, je lui intimais vivement l’injonction de reculer. Ayant vu le reptile, elle lança un grand cri d’effroi et recula très vite vers la porte, me suppliant de faire quelque chose contre cet animal infernal. Ce à quoi s’associa Marie-Christine, aussi effrayée qu’elle. Je m’avisai alors que non loin de moi contre un des murs était un balai, instrument suffisant pour que je puisse régler son compte au vilain reptile pendant que les deux femmes se rassuraient.
Sur ces entrefaites, Dormale nous proposait en apéritif un verre d’’excellent rosé de Saint Tropez. Après quoi vint l’heureux moment du déjeuner lors duquel je vérifiai que Brigitte partageait nos raisons de ne point aimer l’islamisme et les fanatiques de cette idéologie, tel que l’imam Tataïat de la mosquée de Toulouse, que l’AGRIF ferait condamner plusieurs années plus tard.
Pour le reste, j’ai conservé le souvenir de la gentillesse de Brigitte pour les animaux de bonne compagnie, mais bien agréable aussi pour les amis comme moi qu’elle recevait en leur témoignant combien elle soutenait leur combat, mais aussi en pimentant sa conversation de délicieuses pointes d’humour français et même quelquefois gaulois.
Certes, Brigitte n’était pas un parangon de vertu mais elle était sur bien des plans délicieusement française et profondément de droite, et respectueuse de la civilisation chrétienne.