mardi 12 mars 2024

Macronéron, l’empereur de la culture de mort et Poutine ou le mondialisme thanatocratique

Je ne regrette vraiment pas de l’avoir, depuis bien des années, fréquemment appelé « Macronéron », tant j’ai toujours trouvé néronniennes les vaniteuses attitudes et les conceptions sociétales du personnage. Nul doute, en effet, que Néron, en son temps, se serait réjoui de pouvoir pareillement et païennement sacraliser l’avortement.

Nul doute qu’il aurait trouvé quelque Dupont-Moretti originaire de Carthage pour en célébrer l’office et faire frapper du sceau impérial des pièces d’or avec, sur une face, son visage à lui, le divin empereur et sur le revers la glorieuse inscription de datation du triomphe de la mort, désormais sociétalement glorifiée par la liberté sans limite de sacrifier, au Colisée, devant des foules de matrones hystériques non pas des gladiateurs mais les bébés à naître devenus gênants et relevant désormais  de la tolérance impériale de l’infanticide. De quoi rendre jaloux Les Phéniciens dont les grands prêtres infernaux jetaient les nouveau-nés ou les fœtus extirpés dans les fournaises des Baal Moloch insatiables.

Toute la faune des édiles et des sénateurs était là sur les gradins, de l’extrême-droite à l’extrême-gauche, tous unis dans la préférence sacrificielle abortive.

Étrangement, dès les lendemains des triomphes sociétaux chez nous et actuellement, étaient rétablies les mascarades politiciennes en raison d’une curieuse amnésie générale de l’unanimité impérialo-démocrato-macroniste de la veille ou de l’avant-veille.

Et voilà que maintenant, très vite après la sacralisation de l’avortement, Macronéron entend au plus tôt faire entrer l’euthanasie dans notre loi, avec un prétexte orwelliennement intitulé « loi de fraternité ». Ainsi, la boucle sera-t-elle bouclée et de la sacralisation de l’avortement, Macron aura-t-il apporté aux Français le très grand progrès civilisationnel de « l’aide à mourir ».

Cela nous fait penser à l’innovation que constitua la guillotine lors de la Révolution, formidable outil d’aide à mourir par un raccourcissement quasi-indolore…

À nouveau, les avorteurs, les avortrices et les avortées qui communiaient encore quelques heures auparavant dans la jouissance de la thanatocratie abortive, se heurtaient, selon leur degré d’opposition ou de complaisance voire de collaboration pour la menaçante puissance poutinocratique.

Quoique s’étant trop longtemps payé d’illusions sur sa capacité de négociation avec le tsar néo-stalinien qui ne veut rien négocier mais tout conquérir, Macronéron, irrité, avait fini par soutenir l’Ukraine dont le peuple se battait héroïquement malgré les promesses occidentales non tenues de livraison d’armes.

En quoi on ne pouvait lui donner tort dans le principe si ce n’est que ses propos de matamore, mal pris par certains dirigeants européens, allaient à l’encontre du but recherché.

Mais ce n’est évidemment pas parce que Macronéron, si nuisible par ailleurs dans son sale travail de révolution sociétale mortifère est l’ennemi de Poutine, que l’on devrait avoir de la complaisance pour ce grand criminel et, par là encore, pour ses chers alliés fournisseurs de bien de ses armes, les dictateurs de la Chine communiste, de la Corée du Nord, de l’Iran islamiste et de tous les pays d’Amérique ou d’Afrique « wagnérisés ». Même si, aujourd’hui, « Wagner » a été remplacé, selon la volonté poutinienne, par le nouvel « Africa Corps ».

On le sait, nous n’avons jamais eu la moindre sympathie pour le général de Gaulle , au pouvoir à partir de mai 1958, coupable de l’abandon, dans les pires conditions, de l’Algérie française et de sa non-assistance délibérée, cynique, odieuse de nos compatriotes musulmans, juifs et chrétiens, victimes des pires abominations du FLN.

Mais, cela ne nous empêche pas de reconnaître les bienfaits protecteurs de la force de dissuasion nucléaire que la France lui doit.

Macron et Poutine sont, à leur façon, deux responsables de crimes contre l’humanité. Si le premier servait au moins à dissuader le deuxième de poursuivre ses procédés nazis d’anschluss successifs et de massacres de masse, on pourrait au moins porter cela à son crédit…

 

lundi 11 mars 2024

Dernières nouvelles de François


Après ses déboires synodaux avec notamment l’Église d’Allemagne ; après son engagement dans la cause de la bénédiction des paires homosexuelles, entraînant la levée de boucliers que l’on sait du clergé africain, François n’a rien trouvé de mieux que de lancer avant-hier un appel à destination des Ukrainiens bien sûr – pas des Russes ! – leur enjoignant « d’avoir le courage de hisser le drapeau blanc et de négocier, avant que les choses ne s’aggravent ».

Rien ne pouvait faire plus de plaisir à Poutine !

Mais rien non plus ne pouvait autant susciter l’indignation des Ukrainiens, qu’ils soient des fidèles des Églises orthodoxes d’Ukraine ou qu’ils soient catholiques.

Aux incroyables propos du pape, abasourdi, le primat de l’Église grecque catholique ukrainienne, Mgr Sviatoslav Chevtchouck, qui regroupe près de huit millions de fidèles de Rome en Ukraine et dans la Diaspora, a aussitôt vertement réagi : « L’Ukraine est blessée mais insoumise. Croyez-moi, personne n’a l’idée de se rendre, même là où les combats se déroulent aujourd’hui ».

 Devant la levée de boucliers unanime des chrétiens d’Ukraine, que ce soient les orthodoxes rattachés au patriarcat de Constantinople ou ceux des églises catholiques (de rite grec ou de rite latin), François a dû rapidement faire machine arrière. Il a bredouillé qu’il ne confondait pas négociation et soumission.

Mais le mal était fait. Et d’autant plus que tout dans son comportement précédent a été favorable à l’orthodoxie du patriarcat de Moscou, celle du kagébiste Kirill, l’alter ego de Poutine. Ainsi, après avoir, selon l’expression du cardinal Zen, perpétré une « véritable trahison » des catholiques fidèles de Chine, François ne pouvait résister à la tentation de trahir les catholiques d’Ukraine et également les orthodoxes non poutiniens.

La Providence fait qu’en ce moment nous terminions la lecture d’un livre du Père Paul Cocard (Frère de Saint-Jean) récemment publié chez DMM : « La primauté de la foi sur l ’obéissance au pape ».

Un excellent travail pour empêcher de confondre la fidélité à la papauté et la papolâtrie.

Macron est devenu le croque-mort de la république.

Communiqué de Yann BALY, Président de Chrétienté-Solidarité :

La cire ayant servi à sceller l’avortement dans la Constitution est à peine sèche que Macron-Néron annonce pour avril une loi visant à instaurer l’euthanasie et le suicide légal.

Plutôt que de mettre en place une véritable politique familiale et un vaste plan d’aide pour les mères isolées et en difficultés, la république macronienne, avec la complicité active des « oppositions » a inscrit le droit de tuer un enfant dans le ventre de sa mère comme norme suprême.

Au lieu de s’occuper sérieusement de notre système de santé en perdition et spécialement de développer, sur l’ensemble du territoire, les unités de soins palliatifs dont notre pays manque cruellement, les mêmes s’apprêtent à voter une loi qui réglera le problème des patients incurables par la mort chimiquement imposée.

Macron est devenu le croque-mort de la république. De panthéonisation en scellement constitutionnel, par ses gestes, son regard noir, ses tenues, il joue parfaitement et avec délectation ce rôle de garçon de chambre mortuaire.

Feu La République en Marche est devenue un corbillard et Renaissance un rassemblement de franche camaraderie.

Pour ces prochaines échéances mortifères, Macron sait qu’il pourra compter sur ces oppositions fantoches qui, elles aussi, ont oublié le goût de la liberté et de la vie. Quand on a une opposition comme cela, on n’a vraiment pas besoin de majorité !

Puisse le peuple français se réveiller et sortir de ce cauchemar qui le mène à sa perte

vendredi 8 mars 2024

Principes d’une géopolitique réaliste pour la France

 

-         Ni soumission collaborationniste au criminel Poutine

-         Ni acceptation du comportement de « cavalier seul » de l’arrogant Macron dans la politique de soutien à l’Ukraine

Par Bernard Antony, ancien député français au Parlement Européen, fondateur de Chrétienté-Solidarité, directeur de la revue Reconquête.

 

Le 28 février dernier, aussitôt après la déclaration de Macron sur la guerre abominable de Poutine contre l’héroïque Ukraine à aider éventuellement par « l’envoi de troupes au sol », nous écrivions dans un communiqué paru sur ce blog que les propos de « fier à bras » du président de la République ne pouvaient que « susciter des réactions à l’inverse du but recherché ».

Il est aisé de vérifier qu’il en a été ainsi !

Peut-être Macronéron espérait-il que la quasi-unanimité politico-médiatique qui saluerait son (abominable) sacralisation de l’avortement ferait taire les indignations des oppositions à son égard ? Il n’en a rien été.

Car le matamore n’avait pas pris la précaution élémentaire de consulter courtoisement les autres gouvernements de l’Union Européenne, certes presque tous fermement opposés à la politique sanguinaire de prédation impérialiste de Poutine mais ne souhaitant pas tous, faute d’armement et de troupes, un affrontement avec la Russie.

Il est vrai aussi qu’il est plus facile dans la plupart des pays européens de permettre la mise à mort de bébés dans le sein de leurs mères que d’envoyer des troupes combattre les soldatesques sibériennes de Poutine…

Quoi qu’il en soit, dans la Russie de « l’ordre moral » poutiniste, on divorce, on avorte, deux fois plus encore que dans notre triste France si sociétalement déconstruite depuis les lois Veil et Taubira, et l’on y pratique abondamment l’ignoble commerce de la GPA pas encore macroniennement légalisé chez nous.

Comme il est hélas possible, et même probable, qu’il en soit ainsi de l’euthanasie.

Mais la triste vérité aussi, c’est qu’il y a dans la droite ou l’extrême-droite française de fieffés imbéciles pour émettre, comme nous en avons lu ou entendu quelques-uns, la stupidissime assertion selon laquelle si l’on ne veut pas du nihilisme macronien il faudrait alors choisir la collaboration avec la Russie.

Comme si l’une et l’autre aberrations ne constituaient pas deux aspects de la culture de mort contemporaine !

Avec Macron, c'est de plus en plus le « meilleur des mondes » tel qu’admirablement anticipé par Aldous Huxley.

Avec Poutine, c'est  de plus en plus l’abominable univers du néo-totalitarisme néo-stalinien prophétisé par Georges Orwell dans son « 1984 ».

D’une part, les grandes liquidations et le grand remplacement par avortements massifs.

De l’autre, les perspectives de réactivation de la Loubianka, de la réouverture des camps du goulag et du chantage à la vitrification nucléaire de nos villes sans cesse proféré par les Poutine, Medvedev, et autres Soloviev…

Voilà pourquoi nous n’avons rien contre la Russie de Soljenitsyne, d’Alexeï Navalny et de Kara-Murza, mais tout contre le régime stalino-mafieux de Poutine, allié de ceux de la Corée du Nord, de la Chine communiste et de l’Iran, et autres abominations en Afrique et en Asie.

Voilà pourquoi nous souhaitons que Macron, l’acteur en chef de la sacralisation de l’avortement, quitte le pouvoir et que reviennent des gouvernants pour mener les combats pour la vie.

 

 

mercredi 6 mars 2024

Avortement : le génocide français dans la Constitution

Communiqué de Yann BALY, Président de Chrétienté Solidarité et de Bernard ANTONY, fondateur de Chrétienté-Solidarité et directeur de la revue Reconquête :


Soixante-douze. Il n’y aura eu que 72 parlementaires pour s’opposer à l’inscription de l’avortement dans la Constitution de la Ve République (on ne s’étendra pas sur les 50 Ponce-Pilate qui se sont abstenus pour se donner bonne conscience).

Le Congrès a donc offert à Emmanuel Macron, plus qu’une victoire : un triomphe. Un triomphe au goût de mort.

On retiendra la lamentable volte-face de la majorité LR au Sénat. Par quelle espèce de sortilège ésotérique ces sénateurs ont-ils été retournés ? On a parlé de pression des filles, des femmes ou des mères de sénateurs. Et pourquoi pas des maîtresses ? Qui peut croire à cette fable ?

L’honneur du Sénat aura été sauvé par le sénateur (non-inscrit, Reconquête) des Bouches-du-Rhône Stéphane Ravier, qui a porté la voix du bon sens et de la vie.

Le RN s’est quant à lui couvert de honte, notamment par ces propos incohérents de Marine Le Pen. « Nous voterons pour la constitutionnalisation de l’IVG même si personne en France ne met en danger son accès. Cette constitutionnalisation est peut-être la seule “victoire” qu’Emmanuel Macron aura à mettre sur son bilan au bout de dix ans. »

« Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes », disait Bossuet.

La journaliste Gabrielle Cluzel est plus cruelle : « La bête immonde s’est muée en caniche ».

Le groupe RN a donc voté majoritairement pour offrir cette victoire à Macron. Après la défaite politique du soutien à la loi immigration (dont Darmanin avait annoncé qu’elle serait une loi de régularisation), voici une défaite morale, par soumission apeurée à l’idéologie ambiante.

Il faudra s’en souvenir.

Il faudra se souvenir de ce vote commis dans une France en pleine chute démographique, où les avortements pèsent 235.000 vies éliminées par an.

Il faudra se souvenir de ce vote, lorsque le Conseil Constitutionnel fera sauter la clause de conscience des médecins parce qu’elle est devenue contraire à la Constitution. Il faudra s’en souvenir lorsque, pour les mêmes raisons, l’on interdira les démarches de soutien aux mères en difficultés visant à les dissuader d’avorter et que l’on fera dissoudre les fondations ou associations qui œuvrent en ce sens.

Il faudra s’en souvenir lors des prochains scrutins pour ne pas donner ses voix aux parlementaires du génocide français, pour refuser la confiance à des responsables politiques qui ont prouvé leur manque de courage et leur soumission à l’idéologie dont meurt la France.

lundi 4 mars 2024

Début de semaine : ce que j’en pense

 

  • « Constitutionnalisation de l’avortement » : « Tu ne tueras pas ! ».

Je me suis déjà plusieurs fois exprimé, ici, dans la Griffe ou dans Reconquête, sur cette abominable sacralisation de la privation du droit de naître pour des bébés dans le sein de leur mère.

Le Congrès des députés et sénateurs réuni à Versailles va hélas la voter aujourd’hui très certainement à une forte majorité.

Bien sûr nous noterons attentivement quel va être le comportement des élus et nous en tirerons les conséquences lors des prochains votes.

Nous avons écouté et retransmis autant que nous le pouvions l’appel à la fois émouvant et ferme de notre ami Mgr Rey, évêque de Fréjus-Toulon, contre cette extension de ce que saint Jean-Paul II a décisivement dénommé « la culture de mort » et François « la culture du déchet ».

On trouvera ci-après l’intégralité de l’appel de Monseigneur Rey.

 

 

  • Appel urgent de Mgr Rey, évêque de Fréjus-Toulon

Lundi, les parlementaires, députés et sénateurs, vont se réunir à Versailles pour décider d’inscrire dans la Constitution la liberté garantie de la femme d’avoir recours à l’interruption volontaire de grossesse. Le droit à l’avortement va être coulé dans le marbre. Il va devenir un principe de droit et d’interprétation du droit.

Face à cette décision très importante, j’entendais ce matin dans l’Office des lectures résonner cette parole tirée du Livre de l’Exode chapitre 22 : « Tu ne suivras pas une majorité qui veut le mal. Ne tue pas la vie de l’innocent ! ».

Cette inscription met en cause la liberté de conscience du personnel soignant qui doit être fidèle au Serment d’Hippocrate : « Tu ne tueras pas ! ». Cette inscription aussi met en cause la liberté d’expression : il y aura un risque de pénalisation lorsqu’on parlera de la défense de la vie, du respect de la vie humaine, mais aussi, fondamentalement, cette disposition nouvelle constitue une dérive éthique, une déshumanisation.

La qualité morale d’une société est jugée à partir de sa capacité de défendre les plus fragiles, de ceux qui sont sans défense. En acceptant le principe de droit de porter atteinte à l’enfant à naître et à la femme en détresse, on promeut une culture de mort. Pour reprendre l’expression du pape François : « Une culture de déchet ». C’est une dérive eugéniste, une déshumanisation qui met en cause les bases même de notre société, son humanité.

J’invite donc tous les parlementaires, dans un surcroît de conscience, face à une disposition qui touche et remet en cause le principe de l’interdiction de tuer, je les invite à une prise de responsabilité morale, éthique, anthropologique.

J’invite aussi les chrétiens à une prière fervente en ce temps de Carême, en particulier du chapelet en demandant à la Sainte Famille de Nazareth - et je pense particulièrement à Cotignac où cette Sainte Famille est particulièrement vénérée – de se donner le temps de la prière, la récitation du chapelet, de prendre un temps de jeûne pour pouvoir vraiment demander au Seigneur d’éclairer les consciences pour que nous soyons dans le respect du principe de la vie, depuis le commencement jusqu’à sa fin naturelle.

Il en va de l’avenir de notre société, de son humanité. 


  • Moscou, ce vendredi 1° mars : l’héroïsme de Navalny et des dizaines de milliers de partisans de la Russie libre

Nul ne s’attendait à un pareil déferlement.

Considérant les probabilités d’une répression à la manière poutinienne, les journalistes et commentateurs des médias n’avaient pas émis l’hypothèse de la possibilité d’une vaste foule pour accompagner Alexeï Navalny vers sa dernière demeure.

Or, après les obsèques célébrées selon le rite orthodoxe, à l’église de l’Icône de la Mère de Dieu « Soulage ma douleur », ce sont des centaines, puis des milliers, puis des dizaines de milliers de moscovites qui se sont finalement amassés au fil des heures aux entrées et le long des grilles du vieux cimetière de Borisovskoïé à moins de trois kilomètres de l’église. Dans celle-ci seuls les membres de la famille ayant pu être présents et quelques dizaines d’amis les plus proches avaient pu se resserrer autour du cercueil d’Alexeï ouvert selon la tradition orthodoxe, tandis qu’un pope récitait les litanies du dernier Adieu.

La mère d’Alexeï, Lioudmila, se tenait là, immobile, tout près du cercueil, incroyable de force d’âme après avoir eu l’énergie, des jours durant, d’être allée exiger des autorités poutiniennes, au-delà du cercle arctique, que le corps de son fils soit avec elle ramené à Moscou. Incroyable victoire morale de cette mère d’une fantastique énergie sur un Créon bien pire que celui de la tragédie de Sophocle.

Anatoli, son époux et père d’Alexeï, était, lui, comme anéanti dans la douleur. Et puis, après un premier adieu de Lioudmila et le cercueil une première fois refermé et placé dans le corbillard, ce fut le départ pour le cimetière.

Là, on put voir que c’était déjà une grande foule qui avait pris le chemin à la suite de la famille. Là, à travers les grilles vite refermées, les caméras purent faire entrevoir auprès du cercueil à nouveau ouvert, près d’une tombe récemment creusée, le dernier adieu de Lioudmila, baisant une dernière fois le visage sépulcral de son fils et rabattant le voile blanc sur son corps, avant la dernière fermeture du cercueil et sa mise dans la fosse.

Derrière les grilles du cimetière, la foule n’avait cessé de s’amasser, déposant des forêts de fleurs.

Alexeï en terre, ce fut alors pour beaucoup le moment de manifester, sinon une colère contenue, du moins leur indignation. Je retrouvais alors en cette séquence les slogans que nous scandions jadis au temps de l’amitié du NTS (mouvement solidariste russe) et du MJR (Mouvement Jeune Révolution) et d’abord « Russie libre !».

Et puis aussi, dans ce temps de l’horreur de la guerre poutinienne : « A bas Poutine ! », « Non à la guerre ! », « La Russie ? sans Poutine ! »

 Certitude mais tristesse

Apprenant le 16 février l’assassinat de Sergueï Navalny au centre pénitentiaire de Kharp, en Lamalie arctique, j’avais alors titré mon blog : « La véritable Sainte Russie pleure Alexeï Navalny assassiné au goulag. Une mort dont Poutine ne se relèvera pas ! »

J’en exprime à nouveau aujourd’hui la conviction. Mais j’exprime encore aussi ma tristesse devant l’étendue en France du collaborationnisme poutinien. Car, s’il faut certes combattre, comme nous le faisons particulièrement en ce jour de sacralisation républicaine de l’IVG, la décadence morale macronienne, ce n’est vraiment pas dans le régime du néo-stalinien et mafieux Poutine avec sa bande criminelle des dictateurs totalitaires de Corée du Nord, de Chine communiste, d’Iran et autres pays satellites d’Afrique et d’Amérique que nous pouvons trouver quelque modèle que ce soit.