vendredi 14 février 2025

Les libres propos d’Alain Sanders

 

Elias – massacré à coups de machette par des racailles – et la loi de Coulter…

 

Aux Etats-Unis, on appelle ça « la loi de Coulter ». Du nom de la journaliste et écrivain Ann Coulter qui l’a ainsi énoncée : « Plus les médias mettent du temps à révéler l’identité d’un tueur de masse, plus faible est la probabilité qu’il s’agisse d’un Blanc ».

En l’occurrence, il ne s’agit pas d’un tueur de masse, mais de deux racailles qui, à la machette (et nous reviendrons sur cette précision), ont tué Elias, un garçon de 15 ans (il allait fêter son anniversaire le 14 février dernier). Pour lui voler son portable, paraît-il.

A noter que l’on nous a donné le prénom de la victime : Elias. Mais je n’ai pas le droit, car ce qu’on appelle la justice me l’interdit – de vous donner ceux de ses deux tueurs. Au motif qu’ils sont mineurs (et que ça pourrait défriser, allez savoir, leurs exquises sensibilités). On peut quand même signaler que l’un, âgé de 17 ans, est de type « antillais ». Et que l’autre, âgé de 16 ans, est de « type africain ». Ces « deux adolescents », comme dit la presse couchée, sont déjà, malgré leurs âges, surabondamment connus des services de police. Mais est-il encore besoin de le préciser…

L’édition du 14 février du Parisien consacre trois pages à ce « fait divers » (comme ils disent alors que nous sommes depuis des années face à des faits de société de plus en plus sériels, de plus en plus violents, de plus en plus connotés culturellement ; ce qui n’échappe à personne sauf à ceux qui instrumentalisent et accompagnent la submersion de notre pays).

Trois pages donc. Et l’indication que les prénoms des deux « jeunes » ont été changés (pour la raison, l’excuse de minorité, indiquée plus haut). On a ainsi droit à un « Lucien » (sic) et à un « Joe » (resic). Et pourquoi pas, tant qu’on est dans la farce, « Charles-Henri » et « Kevin », « Gonzague » et « Johnny » ? Ils pensent tromper qui ? Surtout quand nous sommes quelques journalistes, dont ceux du Parisien j’en suis sûr, à connaître les vrais prénoms des agresseurs (même si nous sommes tenus de ne pas les divulguer)… Ils ont donc tellement peur de la vérité qu’ils s’abaissent à vouloir donner un parfum franco-français à ces faits de société « exotiques » ? (1).

Autre chose. L’AFP, reprise par tous les médias bienpensants, a d’abord expliqué qu’Elias avait reçu un coup de couteau (ce qui était déjà culturellement signifiant). Il a été en fait tué d’un coup de machette (surnommée « Zombie » par le prétendu « Joe », ça ne s’invente pas). Porter un couteau et s’en servir pour tuer, ça n’est déjà pas très de chez nous. Mais porter une machette – objet dont on se sert peu pour débroussailler nos rues – c’est plus qu’un indice. C’est une signature. Cachez ces prénoms, cachez ces machettes qu’on ne saurait voir…

Ce sont les parents d’Elias qui ont corrigé l’« info » de l’AFP, ce qu’il faudrait faire à longueur de temps (2). Ces parents dévastés, mais qui font preuve d’une dignité admirable, ont aussi déclaré : « Nous ne demandons pas aux représentants des partis politiques, aux magistrats, de ressusciter les morts. Nous leur demandons de protéger les vivants ». L’Etat n’a pas protégé Elias. Ses parents ont pris perpète. « Lucien » et « Joe » ? Ils seront dehors dans quelques mois…

Alain Sanders

(1)   En 2022, « Lucien » avait été envoyé pendant un an en Afrique…

(2)  Rappelons que ladite AFP s’est refusée à qualifier de « terroristes » les monstres du Hamas du 7-Octobre.

 

 

 

Colloque au Palais du Luxembourg à l'occasion des 40 ans de l'AGRIF

A l'occasion des 40 ans d'existence de l'AGRIF, le sénateur Stéphane Ravier accueillera au Palais du Luxembourg un colloque concernant le racisme anti-français et anti-chrétien.

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jeudi 13 février 2025

La France, l’Ukraine, les Américains, Trump et Poutine

Le 13 février 2025,

Bernard Antony communique :

 Nullement anti-américains, ni anti-russes d’ailleurs, nous pensons qu’on ne saurait oublier que par deux fois au XXe siècle, lors de nos grandes guerres, les Américains ont débarqué sur nos côtes pour participer efficacement au sauvetage de la France.

Si le peuple américain a des défauts, il a aussi d’immenses qualités. Néanmoins, on ne saurait occulter dans la réflexion géopolitique le fait que le gouvernement des États-Unis a tristement abandonné, dans une tragique continuité, le Sud-Vietnam anticommuniste, et puis ensuite le régime du Shah d’Iran et encore l’Afghanistan avec les honteux Accords de Doha, signés en 2020 au Qatar, sous le premier mandat de Donald Trump.

Voici que ce dernier semble être aujourd’hui sur le point de lâcher l’Ukraine. On ne peut qu’être consterné par l’immense différence entre le soutien illimité que le gouvernement américain entend continuer d’apporter, non sans raison d’ailleurs, à Israël, et l’abandon annoncé de tout soutien concret à la juste cause de la liberté ukrainienne.

Cet abandon serait tragique pour l’Ukraine et, à terme, pour toute l’Europe. Et finalement une très mauvaise chose pour les États-Unis.

On veut espérer que les conseillers de Donald Trump et d’abord ceux qui représentent les réalités chrétiennes de ce grand pays, agiront efficacement pour que l’Ukraine ne soit pas abandonnée à l’oppression poutiniste.


lundi 10 février 2025

Une extraordinaire actualité où l’on reparle de chrétienté à Madrid face à l’islam et dans laquelle aussi Macron copréside avec Modi un sommet mondial sur l’Intelligence Artificielle.


Non, il n’était pas imaginable il y a seulement un an que dans un grand colloque à Madrid des droites souverainistes européennes on puisse entendre Geert Wilders, chef du gouvernement hollandais, adresser à l’organisateur Santiago Abascal, le président de Vox, un pareil hommage au rôle historique de l’Espagne dans son œuvre de restauration de la Chrétienté. Lisons plutôt : « Vous avez été les premiers à combattre l’islam et à restaurer la Chrétienté. Nous ne l’oublierons jamais ! ».

 Pour sa part, le portugais André Ventura insistait sur le caractère chrétien des sociétés européennes tandis que le polonais Krzysztof Bosak défendait le modèle de « la famille normale et traditionnelle : un père, une mère et de nombreux enfants ».  

Pas sûr pourtant que tous les élus du RN se soient retrouvés en de pareils discours tels qu’on a pu pour notre part les développer dans notre revue Reconquête, la revue du Centre Charlier et de Chrétienté-Solidarité qui est entrée dans sa 36° année. Mais comment ne saurions-nous pas très heureux que des alliés européens de Marine le Pen, et donc Marine elle-même, puissent se retrouver désormais dans une connivence de chrétienté ?

Réjouissons-nous encore de ce que Santiago Abascal se soit défendu d’aller chercher à Washington « un sauveur et encore moins un empereur », mais plutôt un « frère d’armes ». On saura bientôt si Trump considère les souverainistes européens comme des frères d’armes, si tel est le cas ce serait une bonne nouvelle pour le souverainisme ukrainien.

 

Vraiment, que Macronéron est bon !

Ainsi confie-t-il sans rire à ceux qui ont la patience de regarder sa dernière production grâce à l’intelligence artificielle « J’ai fait cette petite vidéo pour essayer de vous remonter le moral ».  

À l’évidence, le fier monarque élyséen pense-t-il, et non sans raison, qu’il faut remonter le moral de ceux de ses sujets qui auraient eu la patience de visionner quelques plus ou moins bonnes imitations de lui-même. Jusqu’à ce qu’il puisse enfin produire, comme avec un grand soulagement, le satisfecit : « ok, là c’est bien moi ! ». Et de féliciter ses imitateurs avec un « Bien joué ! » approprié.

Macron, ces derniers temps par trop dans la dèche médiatique, a ainsi retrouvé semble-t-il bonne humeur et contentement de lui-même. On voit d’ailleurs qu’il est en bonne forme puisqu’il est à nouveau allé dans le registre du « quoi qu’il en coûte » comme au meilleur temps du covid, avançant un chiffre de 100 milliards d’euros pour dynamiser les progrès en Intelligence Artificielle.

Les libres propos d’Alain Sanders

 

Les libres propos d’Alain Sanders

Ne virtutes sileantur (1)

A Perpignan, les nains de l’ultragauche prétendent interdire l’esplanade Pierre-Sergent !

 

Il y a quelques semaines, à Toul (Meurthe-et-Moselle), des officines associatives d’extrême gauche, le collectif Histoire et Mémoire dans le respect des droits humains, la Ligue des droits de l’Homme, des partis du même tonneau et des syndicats du même calibre, avaient prétendu s’opposer à l’érection d’une superbe statue du général Bigeard, natif de Toul, héros des guerres d’Indochine et d’Algérie, personnalité éminente de la ville jusqu’à sa mort. La mairie n’a pas cédé et la statue est désormais en place. Qui ose gagne.

Dans le sud, le tribunal administratif de Montpellier, saisi (c’est le cas de le dire…) par un même conglomérat de gauche et d’ultragauche, vient d’annuler – au moins prétend-t-il le faire – la décision de la mairie de Perpignan de baptiser une place de la ville du nom de Pierre Sergent. Avec cette mention sur la plaque : « Esplanade Pierre-Sergent. Résistant Corps Franc Liberté. Député des Pyrénées-Orientales. 1926-1992 ».

Les joyeux drilles du tribunal administratif montpelliérain expliquent, sans rire, que « le choix de cette dénomination (…) a été de nature (sic) à heurter significativement la sensibilité du public (resic) ». Le maire de Perpignan, le courageux et fidèle Louis Aliot, a fait bien sûr appel de cette « décision inique ». On va suivre tout cela de près. En attendant, rappelons qui fut Pierre Sergent, ce géant poursuivi jusqu’après sa mort par des nabots idéologiques…

Selon ses propres termes, Pierre Sergent était né, en 1926, dans une « boîte capitonnée ». À savoir une famille où les universitaires côtoyaient les ingénieurs. Une enfance heureuse à Sèvres avec ses deux frères et sa sœur. Marqué par la débâcle de 1940, vécue à Bergerac, il revient à Paris en 1941 et suit les cours du lycée Henri-IV.

En 1943, il rejoint le corps franc « Liberté ». Au lendemain du Débarquement, il intègre un maquis de Sologne et participe à la libération de Paris. Inscrit à Corniche en 1944-1945, il redonne du lustre à la revue Caso. Il entre à Saint-Cyr. À sa sortie, en 1949, il choisit la Légion : « Si Saint-Cyr est une tradition, la Légion est une légende », expliquera-t-il.

Affecté au 1er REI, il se retrouve à Sidi Bel-Abbès. Dès que possible, il se porte volontaire pour l’Indochine. Mais on l’envoie à Djidjelli, en Petite Kabylie, avec le 3e BEP. En 1952, il postule de nouveau pour l’Indochine. Il y débarquera avec le 1er BEP qu’il définira comme « l’élite de l’élite ».

Il arrive à Saigon le 9 avril 1952. Depuis sa création en mars 1951, le 1er BEP est commandé par le capitaine Pierre Darmuzal. Le bataillon est cantonné à Bach Maï, non loin de Hanoï. Au sein de la 1re compagnie, commandée par le lieutenant Yves Le Braz, Pierre Sergent prend le commandement de la 1re section. Elle est majoritairement composée de Vietnamiens.

Le 8 juillet mis à la disposition de la 2e division de marche du Tonkin, sous les ordres de Cogny, le bataillon est caserné à Trung Xa. Le 13 juillet, Sergent et sa section se portent à la rescousse d’une patrouille de soldats vietnamiens tombés dans une embuscade. Il ne reste presque rien de la patrouille : deux morts, quatre blessés et dix-huit prisonniers. Sergent réussit à bousculer les Viets et à libérer cinq soldats vietnamiens.

Dans la nuit du 1er au 2 septembre, il ne doit qu’à sa baraka de n’être pas tué. La pagode où il se trouve, à Phu Ny Quand Xa, est bombardée par des obus de 81. Deux explosent dans la pièce où il se trouve, mais il réussit à sortir du piège sans une égratignure.

Le 9 novembre, l’opération aéroportée « Marion » largue 2 350 paras du 1er BEP, du 2e BEP et du 3e BPC derrière les lignes viets. C’est un succès total. Le général de Linarès viendra distribuer des médailles in situ.

Quand arrive l’ordre d’évacuer, le 1er BEP marche sur une trentaine de kilomètres jusqu’à Ngoc Tap. De là, les paras légionnaires sont convoyés en camions jusqu’à Vietri. Le 17 novembre, ils arrivent à Hanoï avec leur butin. Et seulement trois blessés.

Le 20 novembre, des avions déposent le 1er BEP à Na San. Le bataillon a à peine débarqué qu’il est envoyé sur le poste de Co Noï (à une vingtaine de kilomètres de Na San) pour recueillir les unités qui se replient. Malgré un fourmillement de Viets, le 1er BEP mène à bien la mission qui lui a été confiée.

Le 24 novembre, le colonel Gilles envoie le bataillon sur le point d’appui 8 du camp retranché de Na San. Le 2 décembre, le PA 8 est lourdement bombardé. Le sergent Miller, qui se tenait à côté de Sergent, est tué ainsi que le tireur FM du groupe de la section. Sergent vient d’échapper une fois de plus à la mort. Le 18 janvier 1953, le 1er BEP est ramené à Hanoï.

Le 10 mai 1953, lors d’une opération en Annam, Sergent est grièvement blessé alors qu’il se portait à hauteur de l’avant-garde de sa section prise sous le feu des Viets. Il est transporté à Nha Trang puis, compte tenu de la gravité de sa blessure, il est évacué sanitaire en France. Pendant sa convalescence, il apprendra, avec le sentiment de frustration qu’on imagine, la chute de Diên Biên Phu et, avec un sentiment de colère qu’on imagine aussi bien, la signature des accords de Genève.

En octobre 1954, après une longue convalescence, il arrive à Fort Flatters en Algérie. Dans une compagnie chargée de surveiller la frontière libyenne. C’est ensuite le Sud algérois, dans le secteur de Tehès, puis le Sud oranais. À partir du 13 mai 1958, il commande une compagnie du 1er Étranger. Comme beaucoup d’autres, il se laisse prendre aux promesses de De Gaulle qui, croit-il alors, sera le garant de l’Algérie française. Il déchantera vite avec le discours du 13 septembre 1959 sur l’auto-détermination. À partir de là, il n’a plus aucune illusion.

Pendant la semaine des barricades, à Alger, il est sous les ordres du colonel Dufour. Il va se rapprocher de Joseph Ortiz et de Pierre Lagaillarde avec lequel il noue des liens d’amitié très profonds. Quand les insurgés, Pierre Lagaillarde en tête, quittent leur camp retranché, Pierre Sergent commande qu’on leur présente les armes. Ce qui contribuera à le marquer encore plus.

Continuant à crapahuter dans le djebel, il vient régulièrement à Alger où il se lie d’amitié avec l’écrivain pied-noir Jean Brune et André Seguin, animateur du Front de l’Algérie française (FAF). Dans Légion étrangère d’André-Paul Comor, on rappelle : « Au cours des manifestations de décembre 1960, Sergent fait la liaison entre le FAF, notamment sa branche clandestine, Jouhaud et des responsables d’unité ».

Cette implication, directement politique, lui vaut d’être muté en métropole, à l’état-major du groupe de subdivisions de Chartres. Avec interdiction de se rendre en Algérie. Ce qui ne l’empêche pas de rencontrer, et pas seulement pour boire le coup, des officiers du 1er REP, Souêtre, Degueldre, La Bigne. Eux aussi, relégués en métropole, ont refusé de rejoindre leurs affectations.

Revenu clandestinement en Algérie, Sergent rejoint le premier REP à Zéralda le 20 avril 1961 et participe au putsch aux côtés de Denoix de Saint Marc.

À partir de là, il est un des fondateurs de l’OAS. Il prend la tête de l’OAS Métro. Réfugié à l’étranger, il crée le Conseil national de la Résistance. Il est considéré déserteur à compter du 20 avril 1961. Il est condamné à mort par contumace le 21 février 1962. Après des années de clandestinité, il va bénéficier de la loi d’amnistie de juillet 1968. Il rentre en France en octobre 1968.

En 1974, il prend part à l’organisation de la campagne Giscard (réputé avoir été un sympathisant OAS), adhère au CNI et rejoint le Front national en 1985. Il en sera l’élu jusqu’à sa mort en juin 1992.

Alain Sanders

(1)   Que les actes de bravoure ne tombent pas dans l’oubli.

 

On lui doit de nombreux livres qui font autorité :

Ma peau au bout de mes idées, La Table Ronde, 1967 (réédité en 1984)

La Bataille, La Table Ronde, 1968

Je ne regrette rien, Fayard, 1972 (réédité en 1983)

Le Malentendu algérien, Fayard, 1974 (co-écrit avec André-Louis Dubois)

Lettre aux officiers, Fayard, 1975

Les Maréchaux de la Légion : l’odyssée du 5e Étranger, Fayard, 1977

La Légion saute sur Kolwezi, Presses de la Cité, 1979 (réédité en 1984)

Camerone, Fayard, 1980

Un étrange Monsieur Frey, Fayard, 1982

Paras-Légion. Le 2e BEP en Indochine, Presses de la Cité, 1982

2e REP, Presses de la Cité, 1984

La Légion, Graphiques Lafayette, 1985 (avec Bertrand de Castelbajac)

Les Voies de l’honneur (tome I), Presses de la Cité, 1987

Les Voies de l’honneur. La Revanche (tome II), Presses de la Cité, 1989

Les Voies de l’honneur. Le coup de grâce (tome III), Presses de la Cité, 1990.