Si
Donald Trump, et plus encore son colistier James-David Vance, affirment ne s’intéresser
que peu, ou pas du tout, à l’Europe et notamment à la guerre d’invasion
poutiniste en Ukraine, nous ne saurions pour notre part manifester de l’indifférence
pour l’élection du successeur du calamiteux Joe Biden à la Maison Blanche.
Si
nous ne regretterons pas sur bien des plans la politique de ce dernier, aussi
fanatiquement « abortophile » que le misérable Macronéron, il nous
semble dès maintenant que rien ne nous permettra d’attendre du bien sur l’essentiel
de la politique de Kamala Harris. Même si celle-ci, en bonne « démocrate
US », ne semble pas acquise à une ligne isolationniste par rapport à l’Europe
(et à l’Ukraine), elle entend apparemment conserver les positions pro culture
de mort de Biden en matière d’avortement sans contrainte. On entend aussi
affirmer que, parce que d’origine « indienne et afro-américaine »,
elle serait une militante de l’idéologie « woke ».
Si
nous étions électeur aux États-Unis, nous aurions donc peut-être encore, malgré
tout, un léger a priori de préférence pour le sieur Trump. « Malgré tout »,
parce que même s’il est à l’évidence beaucoup plus vigoureux que son
ex-adversaire Biden, il ne nous semble pas plus cohérent sur bien des plans que
ce dernier et Kamala Harris pourrait bien savoir utiliser quelques-unes des « casseroles »
qu’il traîne.
Il
est donc possible que dans les débats, Kamala Harris puisse donner à Trump
beaucoup plus de fil à retordre que Biden. Cette ancienne magistrate, professionnellement
redoutable dit-on, ne semble pas en effet devoir se laisser désarçonner par les
sarcasmes trumpiens sur son rire qui, selon l’ancien président, relèverait du « fou
rire ». Il n’est même pas sûr qu’elle serait aussi wokiste que certains l’affirment.
Quant à l’avortement, Trump n’a-t-il pas modifié par trop libéralement ses
positions ?
Quoi
qu’il en soit, les premières semaines de la campagne de Kamala Harris et le
congrès du parti démocrate devraient nous en dire plus sur une élection dont
les jeux ne sont pas faits.