Le très haineux Gérard Miller rattrapé par la patrouille. Assieds-toi au bord de l’oued…
Interpellé à son domicile mardi matin dès potron-minet, le très haineux et très extrémiste de gauche (ça va souvent ensemble) psychanalyste Gérard Miller a été placé en garde à vue. Il est accusé – par des dizaines de femmes, dont des mineures au moment des faits (1) – de viols et d’agressions sexuelles. Jamais le vieil adage marocain, « Assieds-toi au bord de l’oued et tu verras passer le cadavre de ton ennemi », ne m’aura semblé aussi délectable.
Gérard Miller, c’est un bloc de haine à l’état brut. Ce qui ne l’a pas empêché d’être invité, encensé, loué, adulé, consulté, mis à l’honneur (sic), par toute une classe médiatique qui, à bien des égards, partage la même idéologie que ce gourou des divans délétères.
Pour ceux qui n’auraient pas vu le début du film, un rapide CV de ce sale type. Il a 16, 17 ans, quand il adhère au Parti communiste « français ». Mais ce PCF lui semblant trop tiède, pas assez radical, il passe au maoïsme et milite – même les plus fanas du Petit Livre rouge à l’époque le décrivent comme un enragé de la chose – au Mouvement communiste français marxiste-léniniste (MCFML).
On le verra ensuite à l’Union des Jeunesses communistes marxistes- léninistes (UJCML) et bientôt, en toute logique (toujours plus loin dans la fange extrémiste), dans les rangs de la Gauche prolétarienne. Dont les nervis, soit dit en passant, faillirent me tuer le 16 janvier 1970 à la fac de Nanterre ; sur le sujet, voir le livre de Bernard Lugan, Mai 68 vu d’en face (publié à la Nouvelle Librairie).
Inutile de dire que Miller, qui a notamment consacré un documentaire amoureux à Mélenchon, s’est affiché (même s’il a disparu des radars depuis un an…) comme un soutien fiévreux de LFI. On l’aura vu un peu partout (et encore, jusqu’à récemment, sur LCI) : chroniqueur chez Laurent Ruquier à France Inter (il y était en famille), co-animateur avec Sofia Aram (qui semble avoir oublié cette collaboration…), sur Europe 1, sur RTL, à France 2, France 3, France 5, Paris Première, etc.
A rappeler aussi – car ça, c’est grandiose… – qu’il a collaboré pendant dix ans ( !) au magazine dit « chrétien », La Vie (ex-catholique). Et aussi aux défunts Globe Hebdo et L’Evénement du Jeudi, à la subclaquante Humanité, à Libération (où il jouait les oracles et l’arbitre des élégances gauchistes), etc.
Les viols et les agressions sexuelles dont il est accusé se seraient déroulés entre 1995 et 2005. Au moins… Au moins car, depuis l’enquête ouverte en 2024, d’autres plaintes et d’autres signalements sont parvenus aux enquêteurs.
Selon un modus operandi bien réglé. Les plaignantes se seraient prêtées – mises en confiance par l’aura médiatique du psy marxiste – à des séances d’hypnose et de relaxation. Séances au cours desquelles elles auraient perdu leurs capacités de discernement et de réaction. « Pertes » pendant lesquelles Gérard Miller les aurait agressées sexuellement ou violer.
Toutes ces manips sordides sont précisément décrites dans l’ouvrage de deux journalistes, Cécile Ollivier et Alice Augustin, Anatomie d’une prédation (Robert Laffont). Un système qui a fonctionné pendant trente ans (2). Bénéficiant (le « privilège rouge » comme dit Gilles-William Goldnadel), car énormément de gens savaient, d’une totale – et osons le dire : complice – omerta.
En 1993, Miller, le psy rouge qui tache, a été nommé chevalier de la Légion d’honneur. Vive la République !
Alain Sanders
(1) L’appétence de Miller pour des tendrons n’était un secret pour personne. Au point que sur les plateaux de télé, où il abordait volontiers de jeunes spectatrices, on l’avait surnommé « Gérard-t’as-quel-âge ». Par référence à la première question qu’il posait auxdites jeunettes…
(2) A lire aussi : Serial Miller. Gérard Miller : enquête sur trente ans de silence (Editions Stock) de Chloé Vienne.