1) Suicide d’Olivier Marleix ?
Plusieurs amis dignes de foi m’affirment qu’Olivier Marleix n’était pas du tout de psychologie suicidaire. Je ne l’ai jamais rencontré mais j’ai bien connu son père au Parlement européen, un collègue très aimable et plein d’humour auquel j’exprime toutes mes condoléances. Il a été comme moi élu en 1984 puis en 1989 avant de changer d’assemblée.
Le cas d’Olivier Marleix ne s’inscrit-il pas dans la continuité des mystérieuses morts de Robert Boulin, de François de Grossouvre et de Pierre Bérégovoy ? Bien sûr, on est loin des 62 éliminés des services russes depuis le début de l’année, quelquefois mystérieusement défenestrés.
Boulin, noyé dans 50 centimètres d’eau dans une forêt de la région parisienne.
Bérégovoy, étrangement suicidé de deux balles dans la tête.
2) Comment Léon XIV va-t-il gérer le dossier traditionaliste dans l’Église ?
Sous ce titre, un article très important sur pleine page de l’excellent chroniqueur religieux du Figaro, Jean-Marie Guénois. En préambule de ce texte, les lignes suivantes : « Il y a 4 ans, François restreignait drastiquement la possibilité de dire la messe selon le rite tridentin. L’affaire qui a nourri un malaise ecclésial profond est revenue début juillet sur le bureau du nouveau pape ».
Le malaise, selon Guénois, est en fait venu de ce que : « pour justifier sa décision d’abroger l’œuvre de son prédécesseur, qui avait ouvert les portes aux traditionnalistes en 2007, François avait écrit noir sur blanc s’être appuyé sur une enquête menée auprès de 5000 évêques. Selon lui, elle démontrait qu’une majorité de ces prélats demandait un sévère tour de vis contre « l’ancienne messe », au motif que cette liturgie créait autour d’elle des « communautés parallèles » de catholiques qui divisaient l’Église. Mais, poursuit Guénois, le document publié le 1° juillet, qui provient des très sérieuses archives de la Congrégation de la Doctrine de la Foi affirment le contraire : selon ce texte, les évêques consultés demandaient au pape de ne pas toucher l’équilibre entre rite ordinaire et rite extraordinaire : « La majorité des évêques concernés par le questionnaire (…) se déclarent en fin de compte satisfaits » (…). Dans les endroits où le clergé a collaboré étroitement avec l’évêque, la situation a été totalement apaisée ».
Guénois écrit que c’est une journaliste américaine, ouvertement proche des milieux traditionnalistes, Diane Montagna, qui a ouvert le ban en publiant ces extraits sur le site Substack. Diane Montagna écrit : « Je ne dis pas que le pape François a menti. Mais ce que nous pouvons affirmer avec certitude, c’est que les raisons qu’il a données pour publier « Traditionis Custodes » ne correspondent pas au rapport officiel de la Congrégation de la Doctrine de la Foi sur son enquête auprès des évêques ».
3) Ukraine : « Déni de la défaite ? »
Dans la page Opinions du Figaro de ce vendredi, l’historien de la première guerre mondiale Stéphane Audouin-Rouzeau exprime que selon lui « nous sommes dans le déni de la défaite de l’Ukraine car c’est aussi la nôtre ».
On extraira seulement de ce long entretien les lignes suivantes : « Si les politiques - ce serait à eux de le dire – reconnaissaient que l’Ukraine a perdu la guerre, il faudrait logiquement qu’ils ajoutent un codicille : « Elle l’a perdu à cause de nous ».
Non seulement nous avons été incapables de comprendre que la Russie allait attaquer, mais nous avons aussi été dans le déni de l’inadaptation de notre soutien : « Toutes les armes que nous avons livrées à Kiev sont arrivées trop tard, à contretemps par rapport à la situation sur le champ de bataille. En particulier à cause de l’Allemagne, l’Ukraine s’est battue avec une main dans le dos ; voire les deux ».
Cela est sans doute vrai mais, comme l’a excellement développé Alain Sanders dans un précédent article sur ce blog, l’Ukraine n’est pas vaincue. Elle ne pourrait l’être que si, au lieu du soutien désormais promis par les Américains et les pays européens, c’était la continuation dans une politique de trahison qui l’emportait.