lundi 16 juin 2025

Les libres propos d’Alain Sanders

 

Macron à côté de ses pompes…

 

Alors que la guerre fait rage au Moyen-Orient où Israël a décidé d’en finir avec les menaces répétées (et de plus en plus prégnantes) de l’Iran des ayatollahs (1), Macron – qui prétend sauver l’Océan quand il est incapable d’assurer la simple sécurité des Français – est allé en visite au Groenland. Sans être accompagné cette fois de sa mégère conjugale, Brigitte, ce qui lui a permis de sortir de l’avion à Nuuk, capitale dudit Groenland, sans se manger une mornifle au passage…

Disons, plus sérieusement, qu’il y a quelque chose de lunaire dans cette démarche macronesque d’aller se pencher sur le sort des icebergs et des banquises quand le monde brûle. Au vrai, et nous avons eu souvent l’occasion de le dire, Macron, passé des bras de sa mère à ceux d’une dame qui pourrait être sa mère, ne supporte pas de n’être pas au centre de la photo. En France, où à force de descendre dans les sondages il va bientôt trouver du pétrole (ce serait déjà ça, compte tenu de la guerre au Moyen Orient…), il n’existe plus. A l’international, où il multiplie pourtant les gesticulations et les déplacements non-stop, il n’imprime guère plus.

Après avoir fait le service minimum en concédant (monsieur est bien bon…) le droit d’Israël à se défendre, il est vite retombé dans ses tropismes anti-israéliens. Au point d’être quasiment dans le même discours – et ce n’est pas la première fois – que les furieux de LFI qui se lâchent désormais sans plus filtrer leur antisémitisme forcené.

Il a d’abord été vexé comme un pou de n’avoir pas été averti, même par un factotum de circonstance, du déclenchement de l’offensive israélienne (à Jérusalem, on estime qu’on ne peut plus lui faire confiance en rien). Il ne digère surtout pas que cette offensive ait fait passer au rang des choses mortes la conférence qu’il avait mitonnée au siège de l’ONU, à New York, pour officialiser – au nom de la France ! – la reconnaissance d’un Etat palestinien (une récompense au Hamas en quelque sorte). Cette réunion, prévue le 18 juin et donc avortée (c’est la pelle du 18 juin…), est reportée sine die. Un « report technique », veut croire l’Elysée…

Macron est en quête, faute d’en jouir en France, d’une crédibilité internationale. Mais, comme personne ne le calcule (comme disent les jeunes), il est comme un canard sans tête. Il faut donc s’attendre à le voir multiplier dans les semaines à venir ces « en même temps » qui finiront de faire de lui, en France c’est déjà le cas, mais aussi dans le monde hélas, la risée de tous.

Face à l’Iran, Israël a ouvert une « fenêtre de tir » qui n’est pas près de se refermer. A terme, elle devrait permettre de libérer les Iraniens, qui sont un grand peuple (trahi naguère par l’Occident) d’une dictature islamique impitoyable. L’Iran des ayatollahs a soutenu le Hezbollah, porté le Hamas et coordonné les pogromes du 7-Octobre, armé les Houtis, fourni à la Russie, pays bourreau de l’Ukraine, des milliers de missiles et de drones. Plus de 80% des Iraniens attendent que ce régime abominable s’effondre. Ils sont des centaines de milliers à fuir Téhéran, peu enclins à mourir pour Khamenei et ses acolytes. Et des centaines de cadres, d’officiers, de responsables locaux – au moins ceux qui n’ont pas été éradiqués par Israël – ont déjà trouvé refuge en Chine et en Russie.

Pour son raout pro-palestinien à New York, Macron avait obtenu des promesses de participation de quelques dirigeants arabes. Ces derniers, pas plus mécontents que ça des malheurs de l’Iran (2), ont fait savoir que le pince-fesse macronesque n’était plus à l’ordre du jour. Au Canada, où il est arrivé pour un G7 très lunaire lui aussi compte tenu de la situation, il va inventer quoi, dire quoi, faire quoi, se déguiser en quoi pour se faire remarquer ? Avec lui, le pire n’est jamais improbable…

Alain Sanders

 

(1)   L’un des tout premiers satrapes éliminé par Israël, le grand chef des Pasdaran (les Gardiens de la révolution), s’appelait Hossein Salami. Un patronyme pas vraiment halal, non ?...

(2)  Ne pas oublier la haine viscérale et séculaire que se vouent – réciproquement – les sunnites et les chiites. Et la détestation tout aussi séculaire entre les Arabes et les Perses.