vendredi 23 mai 2025

Pour l’Ukraine, face aux russes « Pas d’autre choix que la liberté ou la mort ».

 

C’est sous ce titre que l’on pouvait lire ce jeudi 22 mai dans la page Opinions du Figaro un article de l’essayiste Edouard Tétreau, d’abord émouvant puis percutant.

Émouvant, car commençant selon son auteur dans le silence de l’abbaye de Lérins par un propos du père « Alex », membre de l’Église gréco-catholique d’Ukraine persécutée par les russes depuis Staline, Église honnie aujourd’hui en Russie poutinienne par l’Église du patriarcat de Moscou dirigée par le patriarche Kirill, âme damnée de Vladimir Poutine, comme lui ancien officier du KGB.

Le père Alex était accueilli pour un temps de retraite par les moines de Lérins. Tétreau le décrit : « D’une constitution frêle, les yeux embués par les massacres de civils ukrainiens par l’armée russe dans la ville de Tchernihiv dont il a été témoin au printemps 2022 et qu’il me raconte d’une voix douce (missiles sur les hôpitaux et maternités, tirs d’artillerie sur des civils au marché, exécutions sommaires par dizaines). Le père Alex est sans illusion sur ce qui arrivera dans son pays s’il tombe dans les griffes de l’ours russe. Le souvenir de l’Holodomor – l’extermination en 1932-1933 de 5 millions d’ukrainiens par une famine méthodiquement organisée par une Russie stalinienne – est présent dans la mémoire vive ou inconsciente de toutes les familles d’Ukraine. « Que voulez-vous, nous n’avons pas le choix : si nous ne nous battons pas jusqu’au bout, ils nous extermineront ».

Rappelons ici pour notre part que l’élection au siège de Pierre de Léon XIV, fermement défenseur de l’Ukraine, a été perçue comme un don du Ciel par tous les chrétiens de ce pays, qu’ils soient des grecs-catholiques (uniates) comme le père Alex ou des orthodoxes rattachés à l’important patriarcat de Constantinople ou à d’autres Églises, à l’exception du petit reliquat de tenants de l’Église moscovite de Poutine et de Kirill.

Edouard Tétreau rapporte : « Au moment où l’Occident semble vouloir regarder ailleurs ou faire des deals avec l’empire poutinien », « la résistance absolue des ukrainiens à l’envahisseur russe est une alarme puissante ». « Le problème, c’est que, oui, l’Europe s’est réveillée… Mais elle est encore au lit ! », résume le père Alex.

Tétreau évoque les « logorrhées présidentielles toujours plus vides de sens… alors que l’ambassadeur américain auprès de l’OTAN, Matthiew Whitaker, confirmait vendredi dernier que les troupes américaines allaient commencer à quitter l’Europe avant la fin de l’année ».

Il poursuit : « La pantalonnade de la semaine dernière au sommet d’Antalya, suivie de la discussion téléphonique pour rien avec Donald Trump, montre le vrai visage de Poutine : celui d’un prédateur se jouant de tous, faisant semblant de négocier tandis que ses troupes accélèrent l’offensive (au rythme de 1300 morts ou blessés russes quotidiens pour des gains mineurs). Certains esprits un peu indulgents ou manipulés, en Occident, continueront de croire que son offensive s’arrêtera au territoire ukrainien conquis par la force. Mais tout est ruse et manipulation chez cet adversaire de L’Occident et de ses valeurs judéo-chrétiennes, lui qui organisait l’invasion de Marioupol par les milices islamistes de Khadyrov au cri de « Allah Akhbar », ou bombardait et tuait des enfants ukrainiens pour fêter le dimanche des Rameaux ».

Pour la sainte Russie, on repassera !

"Puisque l’on comprend que le conflit ukrainien est parti pour durer – les Russes faisant semblant de vouloir négocier, les Ukrainiens s’interdisant de baisser les armes malgré les oukases et agitations de Donald Trump - acceptons-le pour ce qu’il est : le combat décisif entre l’Occident judéo-chrétien épris de liberté et d’humanisme, et une société violente, où seuls comptent les rapports de force et la verticale du pouvoir permettant l’asservissement.

Dans le monde « slave » - étymologiquement, le monde esclave – il n’y a de la place que pour ceux qui soumettent les autres et ceux qui se soumettent »…

En effet, les menaces d’asservissement poutino-sino-coréennes-iraniennes et autres ne pèsent pas aujourd’hui que sur l’Ukraine. D’autant que le camarade Poutine ne manque chez nous - à l’extrême-gauche comme à l’extrême-droite – ni d’admirateurs ni de nombreux collabos en puissance.