lundi 5 mai 2025

Politique de la France en Algérie : un double aveuglement actuel certes, mais aussi deux infamies historiques.


Je découvre aujourd’hui dans la page « Champs libres » du Figaro les bonnes feuilles données en exclusivité par le très compétent et sympathique Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie, tirées de son dernier livre « France-Algérie : le double aveuglement ».

J’ai rencontré Xavier Driencourt l’été dernier avec le malheureux Boualem Sansal au remarquable colloque « Printemps de la liberté d’expression » auquel m’avait invité le maire de Perpignan Louis Aliot. J’ai ensuite convié Xavier Driencourt à venir parler au Centre André et Henri Charlier. La page dans le Figaro de ce jour est titrée : « Cessons de considérer que l‘Algérie fait partie de notre politique intérieure ». C’est en effet là l’erreur constante de la politique des gouvernements français successifs envers l’Algérie, d’abord après les abominables accords d’Evian de 1962, ensuite après l’accord franco-algérien de 1968.

Après les crimes contre l’humanité dont les terroristes du FLN s’étaient rendus coupables avant et encore après l’indépendance, cet accord selon Driencourt « reste très avantageux pour les Algériens qui bénéficient ainsi d’immenses privilèges dont ils savent jouer ».

Les relations de la France et de l’Algérie ont été ainsi marquées en effet par le double aveuglement des gouvernements français successifs, car simultanément en matière de politique intérieure et en matière de politique étrangère, dans une détestable confusion des genres, avec une quasi-exclusivité des avantages pour l’Algérie.

Comment oublier que l’accord de 1968 avait été précédé de deux atroces infamies : la première, celle des tueries et tortures innombrables perpétrées par les fellaghas avant et après les accords d’Evian, notamment au mois de juillet 1962 à Oran contre nos compatriotes français musulmans, juifs et chrétiens, contre nos frères pieds-noirs un peu partout en Algérie ; crimes et atrocités par dizaines de milliers perpétrés génocidairement contre les Harkis fidèles à la France.

Oui, il n’est que temps de revenir sur les infâmes accords d’Evian et sur l’accord franco-algérien de 1968. Désormais l’avenir des relations entre la France et l’Algérie doit être fondé sur le principe premier du « chacun chez soi ! ».