lundi 3 mars 2025

Citations en supplément à l'article d’Alain Sanders : "Zelensky dans la fosse aux hyènes".

 

Dans le Monde du 27 février de Pierre Haroche : « Face au désengagement américain, l’Europe a autant besoin du soutien militaire ukrainien que l’inverse ».

·         Sur le traquenard tendu à Zelensky par Trump et Vance dans le bureau ovale, dans l’éditorial du Figaro du lundi 3 mars de Philippe Gélie sous le titre « Choix historique », ces lignes : « Ce que Trump a mis en scène vendredi, c’est un revirement à 180° de l’Amérique, vécu comme une trahison par Kiev et ses soutiens européens. Volodimir Zelensky n’a pas besoin de sa médiation pour tout céder à Vladimir Poutine – ses territoires occupés, sa souveraineté, son rapprochement avec l’Europe…

Si c’est la seule perspective qui lui est offerte, autant aller directement rendre les armes à Moscou sans passer par Washington. L’américain faiseur de « deals », qui fanfaronnait sur la paix « en vingt-quatre heures », puis « en cent jours », a renoncé avant l’épreuve.

Il rejette sur les ukrainiens tout le blâme et choisit la réconciliation avec le Kremlin, ce qui ne tardera pas à se matérialiser… ».

 « L’Amérique a changé de camp : aussi stupéfiant que cela paraisse, il y a désormais l’Ukraine et ses alliés d’un côté, les États-Unis et la Russie de l’autre. Ce séisme peut être aussi une chance – la dernière. Forcés de reprendre le flambeau, les Européens sont-ils prêts aux efforts et aux sacrifices qu’impose leur solitude stratégique ? Les voici devant un choix historique : continuer de soutenir l’Ukraine en s’armant à grande vitesse, ou s’aligner sur Trump et se renier comme lui ».

·         Dans la page Débats du Figaro lundi 3 mars ces lignes d’Olivier Zajec (professeur de relations internationales à Lyon 3) : « La brutalité inouïe de la rencontre Trump-Zelensky montre que nous vivons beaucoup plus qu’un tournant…. Les Russes, outrageusement favorisés, continuent à attaquer sur le terrain militaire pour que, du côté ukrainien, il n’y ait plus rien à négocier….

Tous ceux qui aidaient l’Ukraine auraient dû avoir droit au chapitre, et pas seulement les maximalistes. Mais le seul qui comptait, c’est l’allié américain. À la fin de l’histoire, son appréhension du risque et des priorités divergeant totalement, il trahit l’Ukraine en n’oubliant pas de l’humilier au passage. Cela ne change rien au fait que Poutine est responsable de cette guerre, mais je pense qu’insister sur ce seul fait est une maigre consolation en ce moment ».

·         De Bruno Retailleau page politique du Figaro lundi 3 mars : « Donald Trump n’a pas été à la hauteur du moment ni de sa responsabilité historique. Nous assistons à un changement radical d’époque, qui nous rappelle que les États ne sont pas des ONG caritatives. Ils défendent leurs intérêts. Défendons les nôtres… Ce que nous ne ferons pas pour nous-mêmes, personne ne le fera à notre place ».

 

·         Non, il n’a pas cédé !

Je retrouve la page 7 du Figaro du jeudi 27 février que j’avais classée.  Elle est titrée : « Terres rares : Zelensky cède à Trump » et sous-titrée : « L’accord, qui doit être signé par le président ukrainien, ne comporte aucune garantie de sécurité explicite pour l’Ukraine ». On mesure avec cet article de Stanislas Poyet combien Zelensky a eu raison de ne pas signer cet accord de dupes.