Ces islamistes de France tentés par la hijra (départ en terres musulmanes). On ne peut que les encourager !
En arabe, cela s’appelle la hijra. Ce mot, qui peut se traduire par « exil », fait référence à la fuite de Mahomet de La Mecque vers Yathrib (l’actuelle Médine) en 622. Un départ provoqué par l’hostilité grandissante des Mecquois envers les excès en tous genres dudit Mahomet et de ses suiveurs.
Sur des vidéos et sur les réseaux sociaux (Snapchat, Instagram), des influenceurs (islamistes en général et Frères musulmans en particulier) incitent les « croyants » à quitter une France supposée « islamophobe » désormais. Pour faire leur hijra dans des pays où l’islam et ses préceptes se confondent avec l’Etat. Echappant ainsi aux persécutions dont serait victime chez nous – tu parles Charles… – la communauté musulmane. On ne peut bien évidemment que les encourager !
Cette « tentation de Médine », à savoir l’installation dans des terres accueillantes, est pour l’heure sensible chez les musulmans radicaux. Elle est encore minoritaire chez les musulmans français intégrés : aller passer les vacances au bled pour y jouer les cacous branchés d’accord ; s’y installer pour y vivre les délices de la charia, macache moyen, khouya (« mon frère ») ! (1) On a ainsi de nombreux exemples de jeunes musulmans partis dans l’exaltation et revenus après quelques mois, voire quelques semaines, vaccinés par d’amères désillusions (45% des départs sont définitifs, 55% sont marqués par des retours vite fait bien fait en France, aussi « mécréante » soit-elle…).
Donc des départs individuels de jeunes gens convaincus par les discours d’influenceurs radicaux qui, sur You Tube, leur vendent la hijra comme une bénédiction d’Allah. Mais aussi des départs de familles avec armes et bagages, femmes et enfants.
Une étude de la Direction nationale du renseignement territorial souligne que nombre de ces candidats au départ sont salafistes : « Pour ces adeptes, la volonté de retourner aux sources de l’islam en se conformant à la voie des pieux prédécesseurs se combine avec l’interdiction de s’immiscer dans la vie politique. Pour garantir leur capital pureté, ces fondamentalistes prétendent faire sécession avec la société occidentale jugée décadente ».
La hijra extérieure est souvent précédée par une hijra intérieure. Avec l’implantation dans les quartiers ethniques de systèmes autonomes en conformité avec l’islam et ses préceptes religieux. Dans ces isolats islamiques, pour ne pas dire islamistes, où l’on vit en dehors de la France et de ses lois, les sécessionnistes jouissent de la compréhension, voire de la complicité, de musulmans supposés « modérés » soucieux de n’être pas stigmatisés. Bref, on n’est pas encore sorti du fondouk…
Alain Sanders
(1) Forme dialectale. En arabe classique, « mon frère » se dit akhi.