Les libres propos d’Alain Sanders
Nous le disions ici même le mois dernier, le wokisme, qui a déjà du plomb dans l’aile, va être achevé par le nouveau locataire de la Maison-Blanche. Témoins, ces grandes entreprises (Disney, Ford, Coca-Cola, Boeing, Caterpillar les brasseries Busch, Wallmart, Tesla, Meta, John Deer, etc.) qui ont largement ramené la voilure après avoir, cédant aux pressions, voire aux menaces, de la camarilla au pouvoir, donné dans toutes les dingueries LGBT, transgenre, racialisme mortifère, Black Live Matter, réécriture gauchiste de l’histoire des USA, manuels scolaires propagandistes, etc. Comment l’intelligence-elle vient aux capitalistes pourris ? Quand on menace leur portefeuille…
Mais le plus intéressant retour à la raison, c’est cette décision du FBI (tenu jusque-là par Biden et Kamala Harris et complètement vérolé) de fermer – quelques jours avant l’investiture de Trump, histoire sans doute de rentrer dans ses bonnes grâces avant le nettoyage annoncé des écuries d’Augias – son Bureau de la Diversité, de l’Equité et de l’Inclusion (DEI). Un gadget certes, mais un gadget racialiste redoutable créé en 2012 par Obama. Pour promouvoir « une diversité au sein du FBI » (sic). Pas vraiment une priorité pour une agence d’Etat dont la mission – et la seule mission – est de protéger les citoyens pourtant...
Depuis des mois, les élus républicains, à commencer par la sénatrice Marsha Blackburn, dénonçait le DEI coupable de compromettre la sécurité nationale au profit de mesures radicales participant toutes de l’idéologie woke. Le 3 janvier dernier encore, la sénatrice écrivait au directeur de FBI (renvoyé depuis à ses errances), Christopher Wray : « Je suis profondément préoccupée par le fait que, sous votre direction, le FBI a privilégié des initiatives de diversité, d’équité et d’inclusion au détriment de sa mission fondamentale de protection du peuple américain ».
Ancienne agente du FBI et désormais collaboratrice de Fox News, Nicole Parker avait pour sa part révélé – et dénoncé – l’utilisation par l’agence fédérale de fonds publics à des fins politiques : « La diversité est certes importante, mais elle ne doit pas être transformée en une arme de justice sociale qui détourne le FBI de ses priorités fondamentales. Les citoyens américains ne demandent pas la protection et l’aide d’un agent en fonction de son origine et de son genre : ils veulent simplement se sentir en sécurité ».
Kash Patel, un patriote de l’espèce amoureuse, a été nommé par Trump à la tête du FBI. Pour faire du nettoyage et remettre l’église au centre du village. Il a pour mission d’endiguer le Deep State (l’Etat profond), cette administration parallèle et invisible au service des thèmes gauchistes. « Nous allons faire un grand ménage de printemps », a dit le nouveau directeur d’un FBI en voie de retour à la normale (et même à la normalité).
On a beaucoup souligné la victoire politique – elle est totale : vote populaire massif, les Swing States remportés haut la main, majorité à la Chambre et au Sénat, etc. – du camp conservateur. Mais c’est aussi, et peut-être d’abord, une victoire culturelle. Ce qui peut, ce qui doit, tout changer. Aux Etats-Unis, bien sûr, mais aussi par contrecoup dans les Etats européens en voie de restauration de leurs valeurs morales, religieuses, identitaires. En américain, on parle de backlash.
Depuis la victoire de Trump, c’est la panique dans les médias français. Ils se sont déchaînés avant l’investiture, pendant l’investiture et on devrait les entendre encore baver quelques semaines après l’investiture. Avec, comme sur France Info (soir après soir des émissions spéciales « L’Heure américaine», émissions plus spécieuses que spéciales faut-il le préciser), BFM TV, LCI, TF1, France 2, Arte, France Cinq, LCP, un aréopage de consultants, de spécialistes et d’experts auto-proclamés des USA, d’ intervenants marqués au sceau de la haine et du gauchisme. Sur LCI, la veille de l’investiture, une représentante des Républicains à l’étranger, contactée depuis Paris à Washington où elle se trouvait, a résumé – en un français parfait – sa pensée à l’égard des diatribes fielleuses qu’elle venait de subir de la part de gens qui n’ont pas encore compris que leur camp a largement perdu aux Etats-Unis (et qu’eux-mêmes ne perdent rien pour attendre en France) : « Comme on dit chez vous, si ma tante en avait on l’appellerait mon oncle… Bonne soirée ».
Alain Sanders