Borne et « l’éducation sexuelle » à l’école : les errances d’une vieille dame indigne…
Le 23 janvier dernier, Elisabeth Borne, ex- Première ministre volatile et actuelle ministre sans doute éphémère de l’Education nationale, était en visite au collège Auguste-Blanqui de Bordeaux. Pour assister à une séance d’éducation à la sexualité (sic) dans une classe de… 6e. Pas des bébés, certes, mais encore des gamins et des gamines, presque des enfançons. A qui le professeur de SVT (Sciences de la vie et de la terre) n’hésitera pas à notamment demander : « Pourquoi doit-on faire attention aux zones tactiles ? »
On est là dans les errances du nouveau programme Evars (Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle). Un programme qu’Elisabeth Borne, vieille dame indigne sèche comme un coup de trique, juge « indispensable ». Pas moins… Avec cette explication digne de Roseline Bachelot (1) (autre vieille dame indigne, mais qui devrait, elle, supprimer la soupe du soir…) : « Aujourd’hui, on observe une augmentation du sexisme. Beaucoup de jeunes peuvent avoir accès à des contenus pornographiques sur Internet, les agressions sexuelles sur mineurs sont fréquentes ; ça montre toute l’importance de ce programme ». Parce que ces jeunes n’ont pas de parents pour contrôler – et bien évidemment interdire – ces consultations dégueulasses ? ET sans que l’école ne vienne pointer son museau ?
Le texte final, celui qu’Elisabeth Borne va présenter ce 29 janvier au Conseil supérieur de l’Education (un comité Théodule regroupant les différents acteurs du monde éducatif), a été un peu corrigé (grâce aux pressions des familles). Ainsi, la notion d’« identité de genre », citée 17 fois ( !) dans la précédente mouture, est-elle ramenée à 7 occurrences. Mais la notion différenciée du « sexe biologique » reste traitée dès la 5e… Ils sont devenus fous ou wokistes échevelés ? Sans doute les deux, mon colonel…
Normalement ces séances (et ce mot de « séance » est déjà tout un programme…) sont placées sous la responsabilité de professeurs. Ce qui n’est pas forcément rassurant en soi. Mais, de surcroît, les chefs d’établissement peuvent aussi – et certains en usent et en abusent – faire appel à des associations extérieures. Avec, pour nombre d’entre elles, des animateurs qui sont des militants forcenés. Présidente du Syndicat de la Famille, Ludovine de La Rochère indique à ce propos : « En passant au crible les listes des associations agréées disponibles sur leurs sites, nous avons observé que certains rectorats y publient des contenus controversés et orientent les visiteurs vers des sources externes à forte charge idéologique, qui remettent en question la réalité des identités et exposent les élèves à des contenus non adaptés à leur âge. Ce qui met en lumière un militantisme au sein même des instances éducatives nationales ».
La belle découverte… Cela fait des années que le Planning familial (sic), pour prendre cet exemple, diffuse des contenus autour des questions de genre et de transition. Dans le souci, expliquent-ils, « de déconstruire les idées reçues sur la sexualité et l’anatomie (…), de lever les tabous dès le plus jeune âge ». Autre exemple, l’association Fierté-Pas-de-Calais et sa feuille de route explicite : « L’homophobie et la transphobie servent de point de départ pour un travail plus étendu de déconstruction des stéréotypes et d’analyse critique des phénomènes discriminatoires ». Avec cette précision qu’à l’issue des séances « les élèves seront à même d’identifier les préjugés et discriminations subis par les diversités sexuelles et de genre (sic), de questionner les droits et libertés individuelles, de réfléchir à la violence de la haine anti-LGBT+ et sexiste, ainsi qu’à ses répercussions humaines et sociales ».
Cette remise en question des identités sexuelles bafoue les principes supposés de neutralité de l’éducation publique ? Oui. Mais qui s’en soucie quand le programme installé par l’Etat lui-même accorde une place quasiment prioritaire à la notion d’identité de genre… Présidente de la Confédération nationale des associations familiales catholique, le docteur Pascale Monnière donne ces informations qui ajoutent une dimension supplémentaire à ces dérives mortifères pour les âmes et les corps des plus fragiles : « A l’exception de la maternelle, les enfants n’entendront pas parler de la fonction reproductive de la sexualité. Alors que la natalité s’effondre, susciter curiosité et admiration pour la grossesse et la naissance serait bienvenu. Par ailleurs, on a presque totalement oublié ce qui nous préoccupait il y a seulement vingt ans : prévenir les grossesses non désirées et les IST. Nous avons le taux d’IVG le plus haut d’Europe et les IST n’ont jamais été aussi élevées ».
Alain Sanders
(1) Roseline Bachelot, arc-boutée sur son idéologie bobo-progressouillarde, passe son temps à fulminer contre les empêcheurs de pourrir en rond qu’elle appelle les « conservateurs réactionnaires ». On la laisserait faire, elle nous condamnerait aux travelos forcés…