La guerre civile a repris en Syrie où les forces opposées à celles du dictateur alaouite Bachar el Assad se sont coup sur coup emparées après plusieurs jours d’intenses combats d’Alep et d’Hama, deux des principales villes du pays après Damas.
Elles progressent maintenant vers Homs, quatrième grande ville au centre du pays.
Jusqu’ici, les alaouites étant des « cousins » religieux des chiites, le régime pouvait compter sur l’appui de l’Iran et du Hezbollah libanais et surtout de la Russie, leur commun allié et protecteur. Cette dernière bénéficie d’ailleurs depuis longtemps des deux bases de Lattaquié et de Tartous (avec port et aéroport) concédées au fil des années par les Assad père et fils.
La première observation que l’on peut dans l’immédiat tirer de l’évolution du conflit est qu’il s’agit de l’affrontement des deux principaux islamismes, le chiite avec sa double composante alaouite et Hezbollah, et l’islamisme sunnite façon Frères musulmans ou façon Al-Qaïda.
La deuxième, c’est que le commun protecteur russe de ces islamistes leur fait semble-t-il largement défaut, limité à un peu de soutien aérien.
Cela s’explique évidemment par la difficulté pour la Russie à multiplier sans cesse en Asie et en Afrique d’autres conflits encore que sa guerre d’invasion de l’Ukraine. Ainsi, la démesure eurasiste et néo-stalinienne du barbare régime poutinien fait-elle sans cesse progresser le besoin de la plus grande des décolonisations contemporaines.
