Pas de précipitation !
Très pris par ailleurs, j’attendrai jusqu’à demain pour dire ce que je pense des motions de censure de LFI et du RN sur lesquelles les députés devraient se prononcer en cette fin de journée.
· Affaires internationales
Ce que je peux en revanche exprimer dès maintenant, c’est ma vigilante attention sur l’actuel développement de la guerre en Syrie, pays en proie à une très forte nouvelle offensive de l’organisation terroriste État islamique, le régime baasiste n’étant pas moins terroriste que ce dernier.
Quoi qu’il en soit, Alep, la deuxième ville du pays par la population, serait désormais quasi-totalement tombée aux mains des islamistes et la troisième, Hama, devrait semble-t-il subir incessamment le même sort.
Il se vérifie ainsi que, hors de la protection russe, le régime de Bachar el Assad ne garde pas facilement le contrôle du pays, excepté celui du réduit alaouite. Or, à l’évidence, la Russie subit de plus en plus le destin inexorable des empires. Certes, elle est immense (18 millions de km2) et au moins 5 fois plus peuplée encore malgré son déclin démographique (140 millions d’habitants) que ce qui reste de l’Ukraine (moins de 30 millions). Mais elle n’en doit pas moins faire toujours plus appel à des renforts extérieurs (Corée du Nord, et maintenant Houthis, et armements iraniens et chinois) et voici qu’ayant désormais contribué à chasser la France des pays du Sahel avec son armée « Wagner » renommée Africa-Corps, elle y subit ses premiers échecs comme au Mali.
On comprend mieux alors les hallucinantes déclarations du politologue russe Sergueï Karaganov, président honoraire du praesidium du Conseil de la politique étrangère et de défense de la Fédération de Russie. Ce dernier, considéré comme un proche de Vladimir Poutine, déclare notamment dans le Figaro de ce jour : « J’encourage la Russie à progresser sur l’échelle de l’escalade vers la dissuasion et l’intimidation. Il faut aller plus loin pour dégriser tout d’abord nos voisins européens qui, de mon point de vue, ont perdu la raison ». Et plus loin : « Toute attaque à grande échelle contre la Fédération de Russie, toute utilisation de la force armée contre ses citoyens pourrait être à l’origine d’une frappe nucléaire».
Face à des aveux aussi cyniques, les jeux de motions de censure de nos députés apparaissent quelque peu dérisoires. Mais de là hélas procèdent les gouvernements qui font la politique qui devrait conditionner la survie de la France.
À demain !