Le pape François n'a pas que des défauts : la preuve, il pratique un saint rejet de la personne de Macron...
Il me faut avouer que je n'ai pas – Dieu me pardonne... – une franche dévotion pour le pape François qui, lorsqu'il donne dans la logorrhée immigrationniste, est carrément insupportable. Mais il n'a pas que des défauts. La preuve : il se tient à l'écart de Macron à l'endroit duquel il nourrit une réelle détestation.
D'autres que moi vous diront – et plus savamment – les raisons cachées du voyage du pape dans la très catholique Corse et son refus catégorique (au sens kantien du terme) de participer aux cérémonies de réouverture de Notre-Dame, cérémonies instrumentalisées par Macron ad gloriam suam.
Mais permettez-moi d'avancer quelques raisons autres quant à ce camouflet infligé au godelureau élyséen. L'une des première choses qui a mâché (comme on dit dans le Béarn des mousquetaires) le pape, c'est la prétention première de Macron de s'exprimer, devant un aréopage d'invités mondains, à l'intérieur de Notre-Dame. Il en est revenu depuis : il fera son laïus sur le parvis de la cathédrale. N'empêche. Cette manière vulgaire de tirer la couverture à soi, de se mettre en scène, de d’auto-glorifier, déplaît au pape pour qui un peu d’humilité serait en l'occurrence bienvenue. Mais Macron, qui se serait bien vu « rebâtir » Notre-Dame en en gommant les valeurs chrétiennes traditionnelle, est l'homme de l'arrogance et du mépris.
Il y a aussi le fait que la France macronisée fait chagrin au pape qui, sur le plan de l'avortement et de l'euthanasie, ne transige pas : « Aux yeux du pape, écrit Vincent Hervouët, la fille aînée de l’Église est une fille indigne. On juge l'arbre à ses fruits. Elle ne fait plus d'enfants. Elle est championne d'Europe pour le nombre d'avortements. Elle en est fière et l'a inscrit dans sa Constitution. Et elle s'apprête à légaliser l'euthanasie (1). Bref, le contraire de l’Évangile de la vie ».
Il y a encore une autre explication, un peu plus triviale celle-la, à la détestation du président. A savoir ses débordements tactiles, ses pelotages incessants, ses effusions corporelles à tout propos. Il faut qu'il touche, qu'il patouille, qu'il tripote ses interlocuteurs. Quand il le fait avec les zombies LGBT invités à l’Élysée, les personnages interlopes qu'il affectionne, les joueurs de foot qu'il prend dans ses bras, les rastaquouères de rencontre avec lesquels il s'encanaille, passe encore.
Il en va autrement quand il se livre aux mêmes privautés avec des personnages officiels bien souvent offusqués et gênés par de telles démonstrations. Ce fut le cas avec la reine Elizabeth (alors qu'on ne touche pas la personne royale). Et avec le pape qui a trouvé déplacé que Macron lui passe la main dans le dos, tienne ses mains dans les siennes et le tutoie crapuleusement comme s'ils avaient été ensemble au séminaire... Plus jamais ça s'est dit le Saint-Père qui a choisi le chemin de l'île de Beauté.
Pour toutes ces raisons, le 15 décembre, en la cathédrale d'Ajaccio, nous entonnerons, comme nous le faisions avec Me Biaggi, l'hymne de la Corse et des Corses fidèles à leur foi et à leur identité, le Dio Vi Salvi Regina.
Alain Sanders
(1). Et aussi le suicide...