· Tebboune : un score à faire rêver Macron !
La démocratie algérienne est une grande chose !
On est maintenant en possession du résultat final de l’élection présidentielle en Algérie.
Le président Abdelmadjid Tebboune a été réélu avec un score de 94,65 % des voix, laissant loin derrière lui le candidat islamiste Hassani Chérif (3,17 %) et celui du FFS Youcef Aouchiche (2,16 %). Rappelons que le FFS (Front des Forces socialistes) qualifié de « laïque » est principalement d’origine kabyle. Trêve de plaisanterie, la vérité est que ces chiffres sont totalement bidonnés !
Il faut encore leur ajouter celui du taux officiel de participation selon « L’Autorité nationale indépendante des élections ». On appréciera la mention « indépendante »…
Ce taux « officiel » serait de 48,03 %. Or le nombre (officiel aussi) de votants mentionnés par la même Autorité a été de 5,6 millions… sur un total de 24 millions. Cela signifierait que le taux véritable de participation serait plutôt de l’ordre de 23 % !
Entre 48 et 23, il y a une marge considérable. Étrange… Curieux…
Mais sans doute ne savons-nous pas analyser les chiffres avec la compétence démocratique algérienne. Quoi qu’il en soit, c’est le 94,65 % pour Tebboune qui compte.
Un résultat véritablement démocratique à la manière soviétique, poutinienne, coréenne du nord, chinoise, iranienne…
Oui, le bien aimé Emmanuel Macron rêverait d’un score aussi superbement olympique.
· Fanatisme poutinolâtre : répliques à quelques stupidités
Alors que Poutine massait ses troupes en Biélorussie et le long des frontières du Dniepr avant le déclenchement de sa criminelle invasion le 22 février 2022, j’avais été parmi les rares à exprimer au Centre Charlier et sur Radio-Courtoisie la certitude qu’aurait bien lieu ce qu’il allait nommer « opération militaire spéciale ».
Tout le « lobby poutinophile » s’employait alors à prophétiser d’abord que jamais il ne se livrerait à pareille agression !
Ensuite, on prophétisa partout que la conquête de l’Ukraine ne serait l’affaire que de trois ou quatre jours, puis de moins d’un mois. On en sera à trois ans au mois de février 2025 !
Peu de temps après cette abomination digne des plus noires pages d’histoire de l’URSS, j’écrivais un petit ouvrage « L’Ukraine face à Poutine » sous-titré « Réplique à la désinformation du néo-stalinisme ». Par la suite je mis souvent en avant le concept plus complet « d’impérialisme eurasiste néo-stalinien ».
Je rappelais dans mon livre les débuts de Poutine organisant notamment à la Loubianka, le 20 décembre 1999, un hallucinant hommage à Felix Dzerjinski, l’abominable fondateur, véritablement démoniaque, de la Tchéka lénino-stalinienne, aux dizaines de milliers de victimes.
J’y évoquais aussi le très déterminant Mémorandum de Budapest signé dans cette capitale le 5 décembre 1994 par la Biélorussie, le Kazakhstan et l’Ukraine, ainsi que par les États-Unis, le Royaume-Uni et la Russie.
Rappelons encore ce jour la stupide position américaine selon laquelle, en tant « qu’État continuateur » de l’URSS, la Russie devait assumer seule l’héritage nucléaire de l’URSS. Et c’est ainsi qu’au cours des années 1995-1996, tout l’arsenal nucléaire de l’Ukraine fut envoyé en Russie théoriquement pour y être détruit.
Si l’Ukraine avait conservé cet arsenal dissuasif, jamais Poutine ne se serait aventuré dans sa folle guerre actuelle.
J’ai dans mon livre de 2022 proposé une petite bibliographie de la question russo-ukrainienne. Notons que tous les plus grands historiens contemporains anticommunistes (Hélène Blanc, Laure Mandeville, Françoise Thom, Stéphane Courtois, Nicolas Werth, Thierry Wolton) sont uniment antipoutinistes.
Depuis, d’autres excellents ouvrages sont parus.
Mentionnons au moins « La Crucifixion de l’Ukraine » de l’historien orthodoxe Jean-François Colosimo (par ailleurs directeur des éditions du Cerf) et aussi « Les quatre guerres de Poutine » du remarquable historien russe Sergueï Medvedev (rien à voir avec l’hystérique et alcoolique numéro deux de Poutine…).
J’ai souvent aussi évoqué dans mon émission de la Réplique sur Radio-Courtoisie le rôle si important de la « librairie (russe) des éditeurs réunis et du Cercle Alexandre Soljenitsyne » (11 rue de la Montagne Sainte Geneviève, Paris 75005). Dans cette librairie, on n’est nullement antirusse mais totalement anti-Poutine. C’est notre constante position.
Ces brefs rappels étant faits, j’ai trouvé ce matin dans mon courriel d’une part les approbations enthousiastes à mon dernier communiqué, mais aussi les sempiternelles délirantes assertions de trois ou quatre individus aussi fanatiquement et racistement anti-ukrainiens que poutinolâtres fanatiques. Voilà rapidement quelques réponses à leurs délires.
L’un d’eux (J. L.) écrit : « En soutenant l’Ukraine, vous soutenez les USA qui souhaitent la disparition de l’Europe » (sic !).
Mon commentaire : « Difficile de proférer mieux que cette énormité ! ».
Un deuxième parfait maboul me dit : « Vous préférez la tyrannie LGBT plutôt que Poutine ! ».
Mon commentaire : « Je crois n’avoir attendu personne, cela peut être vérifié, pour combattre les lobbies LGBT+++. Je n’aime pas davantage la dictature totalitaire poutinienne !
Au fait, pauvre ignorant, savez-vous que l’on avorte et que l’on divorce encore beaucoup plus en Russie qu’en France ? Hélas ! Savez-vous que le lobby LGBT ne se porte pas non plus si mal en Russie ? »
Et que penser de ces nombreux homosexuels qui, d’extrême-droite en France, sont aussi d’inconditionnels partisans de Poutine ?
Me vient à l’esprit le cas psychiatrique d’un constant admirateur de Mussolini et d’Hitler mais qui n’en soutient pas moins la soi-disant « dénazification » de l’Ukraine par Poutine. Le comprenne qui pourra !
Pour en terminer avec ces trois olibrius habituels de la divagation idéologique, voici ce que le dernier m’adresse après, sans doute, de grands efforts de réflexion de géopolitique animalière : « Les vautours américains sont les responsables de la guerre en Ukraine ».
Mon commentaire : « Je ne savais pas que l’armée d’invasion russo-poutinienne de l’Ukraine était constituée de vautours américains. Cela dit, je n’ai guère d’admiration pour les tristes avatars de la politique étrangère yankee ; ni pour les abandons-trahisons de leurs alliés (Vietnam, Iran, Afghanistan, et peut-être demain l’Ukraine) par les gouvernants des États-Unis ».