On ne sait pas ce qui est le plus indécent de la réélection d'Abdelmadjid Tebboune en Algérie – avec 95% des voix... – ou des « chaleureuses félicitations » adressées pour la circonstance par Macron au satrape algérien. Mais, si l'on sait que l'Algérie est une dictature militaire pourrie jusqu'à l'os, on sait aussi que Macron n'est jamais en retard d'un léchage de babouches appuyé à l'égard d'Alger.
L'Algérie est un abcès purulent à notre flanc. Le chiffre des délinquants algériens en France (un chiffre en constante augmentation), ceux-là que l'Algérie se refuse à reprendre et utilise comme autant de moyens de pression, est phénoménal (deux fois plus que les Marocains, quatre fois plus que les Tunisiens qui ne comptent pourtant pas pour rien).
Depuis le soutien français affiché de la France au Maroc dans le dossier du Sahara occidental, la haine cuite et recuite d'Alger à l'égard de notre pays est encore montée de plusieurs crans. L'Algérie a rappelé son ambassadeur à Paris et indique son intention de réduire encore les laissez-passer consulaires déjà délivrés au compte-goutte. Tout en continuant à nous envoyer ses ressortissants (accords d'Evian obligent, merci De Gaulle...).
S'ajoute à la délinquance ordinaire, si on peut dire, l'importation chez nous d'un antisémitisme systémique en Algérie. Un antisémitisme virulent qui, depuis les attaques terroristes du 7 octobre 2023, trouve des échos au sein d'une partie de la communauté algérienne (qui, faut-il le rappeler, est la plus importante du monde en nombre...).
Le 24 août dernier, la synagogue de la Grande-Motte, dans l'Hérault (et qui n'a pas vu les zones de non-France de Montpellier n'a rien vu), a été incendiée par un Algérien, Khenfri el Hussein, armé d'un revolver et d'une hache. La taille ceinte d'un drapeau palestinien, keffieh sur la tête, âgé de 33 ans, en situation irrégulière en France (et sous OQTF), il voulait, de son propre aveu, « commettre un massacre dans la synagogue ».
Quelques
semaines plus tôt, le 17 mai, c'est la synagogue de Rouen qui a été visée. Un
Algérien de 29 ans, en situation irrégulière en France (et sous OQTF), armé
d'un couteau et d'une barre de fer, a
mis le feu au lieu de culte à l'aide d'un cocktail Molotov.
Deux exemples récents et emblématiques de la banalisation d'un antisémitisme
présent dans tous les secteurs de la vie algérienne : école, université,
armée, médias, classe politique, etc. Des générations entières biberonnées à
une haine des Juifs étiquetée « antisionisme ». Rappelons le
Franco-Algérien (vive la double nationalité...) Mohamed Merah qui, en 2012, a
assassiné (notamment) trois enfants juifs devant l'école Ozar-Hatorah à
Toulouse. Ou encore, le 24 mai 2014, le Franco-Algérien (vive la double nationalité...)
Mehdi Nemmouche qui a tué quatre personnes dans le musée juif de Bruxelles.
Le 28 août dernier, Mehdi Ghezzar, journaliste de la chaîne TV de propagande fellouze AL24, mais aussi invité chouchouté des « Grandes Gueules » sur RMC, s'est livré sur ladite RMC – lui « si aimable, si courtois pourtant », diront ses commensaux dhimmis... – à des attaques ignobles contre le conseiller de SM Mohammed VI, André Azoulay. Ce qui lui a valu, quand même, d'être remercié et renvoyé, mais ailleurs, à ses éructations.
Citons, in fine, l'un des chants de marche de la Gendarmerie nationale algérienne : « Oh ! Arabes ! Fils d'Arabes ! Marchez et portez vos armes contre les Juifs ! Pour les tuer ! Les abattre ! Les écorcher ! Les égorger ! »
Quant aux Français, chrétiens ou juifs en l'occurrence, ils continuent d'être menacés dans l'hymne algérien, le seul hymne au monde où un pays est désigné comme l'ennemi : « O France ! Le temps des palabres est révolu (…) ! O France ! Voici le jour où tu vas devoir rendre des comptes ! Prépare-toi ! » Oui, « chaleureuses félicitations » à Tebboune comme dit Macron...
Alain Sanders
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