Bernard Antony, directeur de Reconquête, président de l’AGRIF, communique :
Michel Barnier : son arrivée à Matignon ne relève sans doute pas d’une « divine surprise » mais du moins est-il d’emblée apparu comme plus supportable que le vaniteux macronéronien Gabriel Attal.
La trop longue prise de parole, hier, à Matignon, du premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal, a, c’est le moins qu’on puisse dire, manqué de délicatesse à l’égard de son successeur Michel Barnier.
Tant et si bien que par un classique phénomène d’hétérotélie, le jeune Attal a parfaitement raté son objectif, indécent en la circonstance, d’autopromotion en rendant bien plus sympathique que lui son successeur bien moins flambeur.
Il faudra bien sûr attendre à la réouverture de la Chambre des députés le discours de politique générale du nouveau premier ministre d’Emmanuel Macron pour mesurer s’il pourra, peut-être, se dégager de l’emprise révulsante de ce dernier.
Ayant siégé jadis au Parlement Européen en une période où, sous Nicolas Sarkozy, Michel Barnier était ministre des affaires européennes, certes opposé sur bien des plans à ses idées par trop eurocratiques, j’étais, comme, je crois m’en souvenir, la plupart de mes collègues du groupe des droites européennes, sensible à sa courtoisie en même temps qu’à son mode d’expression sans fanatisme idéologique.
Comme l’écrit encore excellemment, presque comme toujours, dans son éditorial du Figaro, Vincent Trémolet de Villers, reste maintenant pour Michel Barnier à franchir un parcours semé d’embûches. Ce montagnard, ce skieur, va devoir « affronter une piste noire pleine de bosses, de rochers, de verglas, puisqu’il doit faire avec un pays ruiné, à un chef de l’État à bout de souffle, mais omniprésent, une gauche revancharde… ».
On peut se réjouir aussi de ce que Marine Le Pen n’ait pas d’emblée annoncé, comme l’ont fait les camarades de l’extrême-gauche et LFI, une stratégie de motion de censure systématique contre le gouvernement Barnier. Ce ne serait pas l’intérêt de la France. On ne sait hélas que trop combien le Rassemblement National a approuvé la constitutionnalisante sacralisation de l’avortement.
Il faudra sans doute que les défenseurs des forces de vie luttent longtemps pour revenir sur cette indécente disposition votée par presque toute l’Assemblée.
En attendant une politique de défense de la vie innocente, pour l’heure, c’est au moins sur quatre points que l’on espère une politique de salut national :
- Le sauvetage de nos finances
- Le maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France
- L’arrêt de tout laxisme en matière d’immigration
- Un soutien déterminé à l’Ukraine et aux pays d’Europe menacés par l’impérialisme poutinien, eurasiste et néo-stalinien.