Il est temps de tomber la cravate...
Il m'est difficile de ne pas me dire que lorsque j’avais 22 ans – et même aujourd'hui avec bien des années de plus – je n'aurais pu, comme l'a fait le benjamin RN de l'Assemblée, Flavien Termet, accepter de me faire insulter et menacer par la racaille LFI Sébastien Delogu, l'ami des terroristes du Hamas. Je lui aurais claqué le beignet. Sans me soucier des conséquences.
Le jeune député ne pouvait le faire in situ et sous les caméras ? Peut-être (encore que...). Mais il pouvait le coincer plus tard dans la Salle des Pas perdus (pas perdus pour tout le monde...) pour lui parler virilement du pays. Porter une cravate, comme cela a été demandé aux députés RN, c’est bien. A condition de se décravater quand l'honneur le commande. Vive la Marine de guerre !
Pour les 11 millions de Français qui ont apporté leurs suffrages à la droite nationale, il va devenir insupportable – c'est déjà le cas – d'être insultés en permanence par des voyous comme Boyard, Panot, Sandrine Rousseau, Tondelier, Guiraud, Piquemal, Coquerel, Léaument, Roussel and Co(cos). Sans provoquer rien d'autre en retour que des protestations cravatées, circonstanciées certes, mais dérisoires face à la violence des attaques.
Je sais bien que trouver le ton juste – et à l'occasion la tentation d'ouvrir le tiroir à baffes – est difficile. La racaille gauchiste peut tout se permettre. Avec l'appui tacite de surcroît des macronistes (voir la conduite ignoble de la bécasse Agnès Pannier-Runacher) et même des LR résiduels prêts à se vendre, façon Wauquiez, pour un plat de lentilles. On me dit : « Il vaut mieux garder son calme, faire le dos rond en attendant une victoire qui n'est désormais plus si loin ». Soit. Mais à condition quand même de passer à la vitesse supérieure et de durcir le ton.
Si l'Assemblée est effectivement devenue une zone de non-droit, il ne faut pas s'y baguenauder le nez au vent, les mains dans les poches, imprudemment. A la merci des provocations (pour l’heure orales, mais qui risquent très vite de devenir physiques) des racailles d'extrême gauche qui, comme les caïds des quartiers ethniques, prétendent imposer leur loi (d’autant plus facilement que les macronistes leur ont filé les clefs de la maison).
Quand on est le parti qui prétend remettre de l'ordre en France, on commence par se faire soi-même respecter. Avec 11 millions de braves gens prêts à devenir des gens braves, cela ne devrait pas être trop difficile.
En attendant, on va garder douloureusement – et même avec un peu de honte – l'image de Flavien Termet humilié par une cohorte de voyous et d'imbéciles refusant de serrer la main qu'il tendait (un peu ingénument sans doute) allant, en ce qui concerne Delogu, jusqu'à l'intimidation physique. Il croyait vivre avec des gens civilisés. Cette expérience l'aura, on l'espère, aguerri (et même amariné). Avec des sauvages, il ne faut pas hésiter à remplacer la cravate (sinon celle de chanvre) par un treillis de combat. Leçon numéro 1.
Alain Sanders
P.S. : A ceux qui continuent de tenir Le Journal du Dimanche pour un média fréquentable, je recommande le dernier numéro. On y sert notamment la soupe, avec des interviews carpettes, à Amélie Oudéa-Castera (qui ferait presque passer le reniement de saint Pierre pour anecdotique tant elle aura multiplié les trahisons), et à Gérald Darmanin, trois pleines pages et pas une question qui fâche (sur son élection grâce aux voix LFI par exemple). Une interview réalisée par des habitués de CNews dont on continue aussi de nous chanter le los : Charlotte d'Ornellas, Raphaël Stainville, Geoffroy Lejeune, Louis de Raguenel. Avec des journalistes « de droite » comme ça, la gauche peut dormir tranquille.