L'Irlande identitaire enfin libérée d'un Premier ministre pour le moins intrusif...
La démission soudaine du Premier ministre de la République d'Irlande, Leo Varadkar, a été annoncée le 20 mars dernier, comme un cadeau du printemps. Earrach ! (« printemps » en gaélique).
Les rares médias français qui ont consacré quelques lignes à cet événement (qui libère littéralement l'île verte) parlent d'une « grosse surprise ». Ne sont surpris que ceux qui veulent bien l'être.
IL y a déjà des mois que Varadkar, déserteur du chemin des dames, songe à déserter aussi celui de la politique. D'origine extra-européenne, étranger à tout ce qui fait l'histoire millénaire de la patrie des Gaëls, il a cru un temps, avec l'appui de ses collabos locaux, pouvoir transformer un vieux peuple de résistants catholiques en un conglomérat façon wokiste (comme s'occupe à le faire son collègue musulman en Écosse...).
Son coup a foiré. Il en fait un nervous breakdown. C'est en larmes, réconforté par des membres de son cabinet, qu'il a annoncé démissionner, « pour des raisons personnelles et politiques », de son poste de chef de gouvernement et de leader du parti Fine Gael.
Avec ses complices écolo-gauchistes (le Fine Gael gouverne avec eux), Leo Varadkar, Taoiseach (Premier ministre) depuis 2017, a mené à marche forcée ce qu'il appelait « une libéralisation intense de l'Irlande ». Avec, par exemple (et dans des conditions qui donnent à penser), la légalisation de l'avortement.
Les choses se sont grippées l'an dernier avec la levée en masse du peuple irlandais et des émeutes nationalistes notamment à Dublin (nous en avions fait la une et le dossier d'un numéro de Reconquête). Il s'agissait de s'opposer à l'autre grand projet de Varadkar : imposer à Dublin, aux petites villes et bourgs du pays, l'accueil et l'installation de centaine de migrants. « Pas de ça a répondu l’Irlande profonde, nous sommes chez nous ! » La rage au ventre Varadkar avait dû mettre la pédale douce, puis reculer.
Mais ce qui a eu raison de lui, c'est l'échec, le 8 mars dernier, de deux référendums visant à pourrir la Constitution irlandaise de 1937. En changeant, façon LGBTQ+, la vision de la famille et du rôle des femmes.. Les deux référendums ont subi un rejet massif : « Touche pas à la famille tradi, Leo ! Chez nous, un homme c'est un homme, une femme c'est une femme et un foyer c'est un père, une mère et des enfants ! »
Et là, il a craqué et peut-être compris qu'il fallait partir rapido avant d'être reconduit dans du goudron et des plumes... Mais son nervous breakdown, trois mois avant les élections européennes et locales, s'explique aussi par le fait que Leo-les-dents-longues a senti que les choses sont en train de partir en bisbille pour son parti. Le Fine Gael a du plomb dans l'aile et, intérieurement déchiré, n'est même pas sûr de participer aux prochaines législatives. Alors Leo quitte le navire avant le naufrage. On parle de lui pour un poste important dans le secteur des grandes technologies ou d'un poste, tout aussi important, à l'Europe.
En tout état de cause, bon vent et loin de l’Irlande si
possible ! Les prochaines législatives devraient consacrer la victoire de
l’Irlande enracinée et mettre fin à une crise migratoire mortifère dans
laquelle les Verts, le Sinn Fein (son aile gauche) le Fine Gael (aujourd’hui
infiltré par l’ultra-gauche), l'ont plongée depuis plusieurs années.
Alain Sanders