vendredi 1 mars 2024

Les libres propos d'Alain Sanders

 

Assieds-toi au bord de l'oued...

Quand, rentrant de l'école primaire, l’École de la Plage à Salé (Maroc), je chouinais en disant à ma grand-mère combien j'aurais aimé rentrer dans le chou de certains de mes congénères exaspérants, elle me disait : « Ne t’énerve donc pas... Assieds-toi au bord de l'oued et tu verras passer le cadavre de ton ennemi... ». Ce vieil adage m'est revenu avec, comme un chien crevé au fil de l'eau, la lente – mais inéluctable – dérive de Gérard Miller.

Cela fait un bail (depuis les années soixante) que je nourris une totale détestation à l'égard de ce type. Ex(?)-maoïste, gauchiste rabique, pote des furieux de LFI (qu'il traite à l'occase dans son hôtel particulier près de la place de la Nation), c'est un rombier qui sue la haine par tous les pores de sa peau. L'ennemi absolu de tout ce (et de tous ceux) pour quoi nous nous battons. Mais, instinctivement, je savais – pas précisément pour quel motif, mais je savais – qu'il finirait par être rattrapé par la patrouille.

C'est arrivé. Le chouchou des médias du service public (qu'on paie avec nos sous pour nous faire cracher dessus...), du Monde et de Libération, le copain quasi iconique des Clémentine Autain, des Coquerel, des Bompard, des Corbière, des Raquel Garrido, des François Ruffin, des Sandrine Rousseau (il l'avait soutenue pour la primaire écolo en 2021), etc., le Père La Morale gauchiste, le coupeur de têtes, va devoir répondre de ses actes devant la Justice.

Ses actes ? Plus d'une cinquantaine de jeunes femmes l'accusent (alors qu'elles n'étaient que de très jeunes filles) de viols et d'agressions sexuelles divers et variés. Des gamines (1) « sélectionnées » sur les plateaux télé (chez Ruquier, chez Drucker, chez Patrick Jeudy, chez Laure Adler, chez Karim Rissouli sur France 5 récemment) où il faisait son marché... Un ancien de la bande à Ruquier (que j'attends aussi au bord de l'oued un de ces quatre, soit dit en passant...) témoigne : « Miller était toujours le premier prêt. Pendant que les autres étaient au maquillage, il était déjà sur le plateau à discuter avec les jeunes femmes du public. Et s'il se rendait compte que leur mère était à côté, il passait à une autre ».

Un modus operandi éprouvé et bien rodé. Et de nombreuses victimes. L'une d'elles n'avait que 14 ans. Présente à l'émission de Laurent Ruquier, « On a tout essayé » sur France 2, elle sera invitée par Miller dans son hôtel particulier. Je vous passe la suite ainsi que les dizaines d'autres témoignages qui vont dans le même sens et confinent au sordide absolu.

A noter qu'en ce qui concerne Depardieu (naguère adulé par les soixante-huitards pour un film plus que dégueu, Les Valseuses, mais aujourd'hui brûlé en place publique par ses ex-adorateurs convertis « pères la pudeur »), les médias se sont déchaînés, en remettant une couche ou deux dès que possible. Pour Gérard Miller, protégé qu'il était (et qu'il est encore) par son aura de psy gauchiste méchant comme une teigne, il aura fallu des semaines avant qu'on se penche sur son cas (pourtant mis au jour par le magazine féministe Elle, mais l'idéologie gauchiste reste plus prégnante que tout, voir combien Sandrine Rousseau et les pétroleuses de sa paroisse pratiquent un « féminisme » à deux vitesses dès lors que le violeur est un racisé...).

Dans des circonstances parfois tragiques, je me suis souvent souvenu du sage conseil de ma grand-mère. Ce qui m'a gardé d'énervements stériles, de colères et autres rabias homériques. En restant persuadé que ceux qui nous font du mal, à nous, à nos proches, à notre foi, à notre pays, finissent toujours par payer. Partir à la conquête de l'oued, bien sûr ! Mais aussi savoir s'asseoir sur ses berges. Et attendre de voir passer un méchant. Un Gérard Miller, par exemple.

Alain Sanders

(1) Miller est surnommé « Monsieur t'as quel âge ? » en référence à cette question – t'as quel âge ? – qu'il posait aux jeunes filles ciblées dans les émissions de télé où il avait son rond de serviette et le tapis rouge déployé...