mercredi 6 mars 2024

Avortement : le génocide français dans la Constitution

Communiqué de Yann BALY, Président de Chrétienté Solidarité et de Bernard ANTONY, fondateur de Chrétienté-Solidarité et directeur de la revue Reconquête :


Soixante-douze. Il n’y aura eu que 72 parlementaires pour s’opposer à l’inscription de l’avortement dans la Constitution de la Ve République (on ne s’étendra pas sur les 50 Ponce-Pilate qui se sont abstenus pour se donner bonne conscience).

Le Congrès a donc offert à Emmanuel Macron, plus qu’une victoire : un triomphe. Un triomphe au goût de mort.

On retiendra la lamentable volte-face de la majorité LR au Sénat. Par quelle espèce de sortilège ésotérique ces sénateurs ont-ils été retournés ? On a parlé de pression des filles, des femmes ou des mères de sénateurs. Et pourquoi pas des maîtresses ? Qui peut croire à cette fable ?

L’honneur du Sénat aura été sauvé par le sénateur (non-inscrit, Reconquête) des Bouches-du-Rhône Stéphane Ravier, qui a porté la voix du bon sens et de la vie.

Le RN s’est quant à lui couvert de honte, notamment par ces propos incohérents de Marine Le Pen. « Nous voterons pour la constitutionnalisation de l’IVG même si personne en France ne met en danger son accès. Cette constitutionnalisation est peut-être la seule “victoire” qu’Emmanuel Macron aura à mettre sur son bilan au bout de dix ans. »

« Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes », disait Bossuet.

La journaliste Gabrielle Cluzel est plus cruelle : « La bête immonde s’est muée en caniche ».

Le groupe RN a donc voté majoritairement pour offrir cette victoire à Macron. Après la défaite politique du soutien à la loi immigration (dont Darmanin avait annoncé qu’elle serait une loi de régularisation), voici une défaite morale, par soumission apeurée à l’idéologie ambiante.

Il faudra s’en souvenir.

Il faudra se souvenir de ce vote commis dans une France en pleine chute démographique, où les avortements pèsent 235.000 vies éliminées par an.

Il faudra se souvenir de ce vote, lorsque le Conseil Constitutionnel fera sauter la clause de conscience des médecins parce qu’elle est devenue contraire à la Constitution. Il faudra s’en souvenir lorsque, pour les mêmes raisons, l’on interdira les démarches de soutien aux mères en difficultés visant à les dissuader d’avorter et que l’on fera dissoudre les fondations ou associations qui œuvrent en ce sens.

Il faudra s’en souvenir lors des prochains scrutins pour ne pas donner ses voix aux parlementaires du génocide français, pour refuser la confiance à des responsables politiques qui ont prouvé leur manque de courage et leur soumission à l’idéologie dont meurt la France.