Au moins une bonne nouvelle dans cette triste conjoncture nationale et internationale : Gérald Darmanin a subi à l’Assemblée nationale un cuisant échec au sujet du projet de loi macronien sur l’immigration.
Cela met un coup d’arrêt pour longtemps, et sans doute définitivement, à ses ambitions pour Matignon et puis pour l’Élysée.
Pour nous, cela ne changera à peu près rien au temps très limité que nous consacrons à écouter les nouvelles de la politiciennerie de notre pays.
Au moins n’aurons-nous pas la nécessité, en quelque sorte professionnelle, de devoir prêter quelquefois un brin d’attention aux arguments spécieux et aux raisonnements foireux du personnage. Car, à l’évidence, M. Macron n’a pas accepté tout de suite sa démission faute d’avoir déjà calculé une solution de remplacement adaptée à sa stratégie personnelle de survie politique.
Car la seule chose, il est vrai, qui puisse désormais compter pour l‘arrogant monarque du « en même temps », c’est comment trouver les combinaisons politicardes lui permettant de tenir jusqu’à la fin de son mandat. En effet, l’us et l’abus du 49.3 pour faire passer des réformettes de Macronéron ne peuvent être indéfiniment continués.
Qui ne le voit ? Pour paraphraser Shakespeare, il y a quelque chose de pourri dans la république de France. Et dans ses partis politiques. Le plus attristant, en effet, n’est-il pas que c’est sur le seul projet de « constitutionnalisation de l’avortement » que s’accordent, sans exception hélas, tous les partis représentés à l’Assemblée.
Une unanimité donc sur une loi au-dessus des lois permettant de supprimer ( de plus en plus vers le 9° mois !) le droit de naître chaque année pour quelque deux cent mille enfants conçus. La France, hélas, paiera cela très cher.
