jeudi 28 décembre 2023

Les libres propos d'Alain Sanders

 

Bonne année quand même...

Des vœux pour 2024 ? Sans doute. La paix dans nos cœurs et dans nos âmes. Malheur à ceux qui ont perdu leur regard d'enfant quand leurs yeux se posent sur l'Enfant.

Mais ce rituel des vœux et l'allégresse de circonstance ne nous ont jamais fait oublier nos frères chrétiens, tout proches ou plus lointains. Il y a bien longtemps que les années ne sont pas vraiment « bonnes » pour eux.

Comment fêter l'an nouveau d'un cœur léger quand tant des nôtres sont persécutés et massacrés : Coptes d’Égypte, chrétiens du Liban, de Syrie, d'Irak, de Turquie, du Soudan, du Pakistan, du Mali, d'Indonésie, d’Érythrée, du Nigeria, d'Algérie... Comment ne pas souhaiter d'abord un répit, au moins, pour ces peuples que nous abandonnons à l'humiliation, à l'asservissement, à la terreur, à la mort ?

Nous savons bien que le nécessaire combat de reconquête chrétienne (des mots que ce pape ne prononce jamais) ne se fera pas sans un affrontement direct avec l'islamisme qui a déclaré la guerre aux non-musulmans en général et aux chrétiens en particulier. Et nous aurons aussi besoin, pour ce faire, de quelques anges au-dessus de nos têtes.

C'est ce qu'il faut expliquer sans relâche à ceux qui n'ont qu'une vision hexagonale de l'avenir. Leur faire comprendre que lorsque nous parlons des « autres » qui sont au-delà de nos frontières (de ce qu'il en reste...), c'est aussi, c'est encore, c'est surtout des « nôtres » dont nous parlons.

Quand bien même nous serions fatigués, déçus, découragés parfois, redisons à voix claire à ceux qui sont de la famille, de l’équipe, du commando, du clan, la belle prière de Soljenitsyne : « Sur le chemin qui, à travers le désespoir, m'a conduit ici / A ce point où j'ai pu moi aussi envoyer à tous les hommes / Les reflets de tes rayons / S'il faut que je les reflète encore / Tu nous l'accorderas / Mais, si le temps me manque, c'est qu'à d'autres / Tu l'auras assigné ».

Le bilan de 2023 est désastreux. En France où, même ceux qui ont (encore) du travail, ont du mal à finir le mois. Mais aussi dans le monde où la culture de mort continue d'accentuer ses ravages : avortement, euthanasie, dingueries du gender et du wokisme, unions improbables et contre-nature, massacre des innocents, etc.

On me dira : « Oui, mais en France une résistance se met en place, des millions de braves gens devenus des gens braves disent désormais non à l'inacceptable ». C'est vrai. Et nous ne pécherons jamais contre l'Espérance. Mais le chemin est long qui permettra de transformer ces frémissements. Ce n'est pas un chemin bordé de roses comme l'ont récemment montré – et ce n'est qu'un début – ces terribles « faits divers » attribués par les surtoutpasdamalgame à des « déséquilibrés » tous frappés, pourtant, par une même épidémie d'« Allah Akbar ».

Alors bonne et heureuse année. Quand même. Happy New Year. Bloavez Mad. Ath bhliain faoi ahaise. Aseggas Ameggaz. Feliz anno novo. Ose:rase. Sana saiida. Güets nëles johr. Pace é salute. Sretna nova godina. Shana tova. Buon anno. Nowego roku. Felix sit annus novus. Is-serra t-tajba. Bona annada. Heri ya nwaka mpyya. Cung Chùc Tân Niên (1).

Alain Sanders

(1) Anglais. Breton. Gaélique. Kabyle. Mohawk. Arabe. Alsacien. Corse. Croate. Hébreu. Italien. Polonais. Latin. Maltais. Provençal. Swahili. Vietnamien.

 

vendredi 22 décembre 2023

Obsèques de Jacques Le Morvan


Je n’ai pas pu hélas me rendre en Mayenne aux obsèques de Jacques Le Morvan.

Il m’eût fallu pour cela passer la veille une journée en différents moyens de transport et autant pour le retour aujourd’hui. Ce m’était totalement impossible. Mais par Yann Baly et Bruno Fanucchi j’ai eu dès ce matin le récit de la belle cérémonie d’Adieu.

Il y avait beaucoup de monde et notamment un grand nombre de fidèles compagnons du Centre Charlier. Naturellement, il en sera donné un grand écho dans Reconquête avec bien sûr la publication du texte de la très émouvante homélie de l’abbé Louis Le Morvan, un des six enfants de Colette et de Jacques.

·         Noël ce matin mieux célébré sur France Musique que sur RCF

RCF (Radio Chrétienne Francophone) est la radio officielle de l’épiscopat français avec nombre de retransmissions de Radio-Vatican.

Ce matin, vers 9 heures, on pouvait y entendre du rap et aussi force inepties abrutissantes. Par curiosité, j’ai enduré cela quelques minutes durant. Et puis je me suis mis sur France Musique. On y diffusait de beaux chants de Noël.

·         Que restera-t-il de la loi sur l’immigration ?

De bout en bout de son besogneux accouchement, Macron, Elisabeth Borne et Darmanin se sont ridiculisés. La loi sur l’immigration votée dans la nuit de mercredi à jeudi 20 décembre, n’est même pas la leur puisqu’ à peine adoptée, Macron, ce génie de l’incohérence, faisait connaître son souhait que le Conseil constitutionnel en efface ou rectifie plusieurs de ses articles.

On peut parier sans risque qu’il s’agira des rares articles positifs, de ceux qui font hurler la gauche, dont les présidents de collectivité, au mépris de la loi républicaine, annoncent qu’ils ne les appliqueront pas. En toute illégalité…

Cette nouvelle loi sur l’immigration ne sera, il est vrai, que la 31° adoptée depuis la loi Bonnet du 10 janvier 1980 sous la présidence de la République de Giscard d’Estaing.

Toutes aussi inefficaces ou inappropriées puisque devant être toutes modifiées ou remplacées par un nouveau texte.

Pourquoi cela ?

Tout simplement parce qu’il y a eu une grande absence dans toutes ces lois devenant si vite nulles et non avenues : la prise en considération du phénomène islamique, pourtant essentiel dans celui de l’immigration. Avez-vous remarqué, amis lecteurs, que la question de « l’islam » était étrangement absente des débats et des textes en vue de l‘élaboration de cette 31° loi ?

·         François, une fois encore : hélas !

François s’est donc prononcé en faveur de la possibilité pour les pasteurs dans l’Église catholique de bénir des couples homosexuels.

Selon Jean-Marie Guénois, le très avisé commentateur des questions religieuses dans le Figaro « ce oui du pape aux couples homosexuels crée la sidération ».

Cela va surtout entraîner beaucoup de consternation dans les masses de fidèles les plus ardemment catholiques et surtout parmi les évêques africains, semble-t-il plus attachés que François à la défense de la loi naturelle et à la doctrine catholique. On ne trouve en effet rien dans les deux Testaments qui justifie une telle décision. Bien au contraire ! Nous reviendrons sur cette question dans Reconquête.

·         L’humoriste Poutine

Vladimir Poutine est, comme chacun sait, un doux plaisantin.

Ainsi a-t-il justifié sa très sanglante « opération militaire spéciale » en Ukraine en invoquant la nécessité de « dénazifier » (sic) ce pays.

Pourtant, il n’avait jamais semblé gêné d’utiliser pour ses basses œuvres, en Afrique et ailleurs, les compétences massacreuses de la milice dite « Wagner » au nom choisi par son fondateur, le lieutenant-colonel Dimitri Outkine, ancien membre du GRU, les services de renseignement militaires russes. Ce dernier, par ailleurs tatoué d’insignes de la SS, a choisi en effet de se faire appeler Wagner en hommage au compositeur allemand et à la symbolique qu’il véhicule.

Car Dimitri Outkine est un grand admirateur du III° Reich et d’Adolf Hitler. Et cela n’a jamais gêné le grand patron Poutine. On lira sur cela le livre de Marat Gabidullin : « Moi, Marat, ex-commandant de l’armée Wagner » (Ed. J’ai lu).

Mais après les « exploits », le putsch raté et la fin tragique d’Evgueni Prigojine dans son avion saboté, il apparut nécessaire à Poutine de ne pas persister à permettre une continuité de la milice Wagner dans ses traditions d’autonomie.

Ce qui en reste a donc été rattaché à l’armée russe et à l’autorité de Choïgou, le ministre de la défense. Mais cette fois, le véritable gag, c’est qu’il a été décidé par Poutine dans une sorte de jouissance provocatrice de baptiser désormais les unités de l’ancienne milice Wagner du nom… « d’Africa Corps », la célèbre armée en Afrique du Maréchal Rommel.

Comment certains peuvent-ils ne pas voir que Poutine, qui prétend malignement vouloir dénazifier l’Ukraine, est en réalité un admirateur d’Hitler dont la stratégie d’annexion de l’Autriche puis des Sudètes, puis de la Pologne et des Pays Baltes, est pour lui un modèle à suivre.

 

 

 

 

 

 

jeudi 21 décembre 2023

Les libres propos d'Alain Sanders : Noël d'enfance, il faisait doux. Les nuits marocaines sont ainsi, même en hiver...

Nous allions chercher la mousse sur le plateau de Bettana qui surplombe l'oued Bou Regreg (en arabe : « Celui qui scintille »). Salé, ma ville. Et au loin, Rabat. La crèche ? Elle était faite du liège des chênes de la Mamora où, dit-on, Hannibal captura jadis les éléphants qui effrayèrent si fort les Romains.

Il y avait un vrai moulin dont les ailes tournaient grâce à une petite pile. Des ruisseaux – du papier argenté – qui couraient dans la montagne. Une étoile – l’Étoile – qui dominait l'ensemble. Un ange. Des maisonnettes. Des dizaines de santons : les plus traditionnels – dont le Ravi, bien sûr – et d'autres nés de notre imagination. Des animaux : l'âne, le bœuf, un chat, des moutons, des chèvres, des poules, des dromadaires et même deux éléphants.

Dans le lointain, les Rois mages qui cheminaient lentement. Chaque jour qui nous rapprochait de Noël, nous les rapprochions de la crèche où saint Joseph, la Vierge Marie, quelques bergers, attendaient la venue de l'Enfançon. Que nous ne placerions dans la paille que dans la nuit du 24 au 25, au retour de la messe de minuit à Sainte-Anne de Salé.

Quand nous n'étions pas requis pour la chorale, dirigée par un imposant maître de chapelle, nous servions la messe. Notre curé s'appelait l'abbé Tréaux. Et nous pensions qu'il portait ce nom – Très Haut – parce qu'il était le serviteur du Très-Divin...

Au retour, nous placions avec ferveur – et c'était un rôle dévolu à ma grand-mère – le Petit Jésus dans son humble berceau. Mon grand-père s'extasiait d'autant plus de la joliesse de la crèche qu'il avait su, une fois de plus, échapper à sa fabrication et à sa mise en place.

Il faisait doux comme à Bethléem. Les nuits marocaines sont ainsi, même en hiver. Il n'empêche que nous rajoutions sur le berceau de l'Enfant Jésus un bout de couverture rifaine façonnée par Ftomah, la servante au grand cœur qui venait du Maroc espagnol et appelait Jésus Sidi Aïssa.

Il fallait aller se coucher. Les yeux pleins de rêve, le cœur apaisé, l'âme ravie. Avions-nous été sages ? Pas toujours. Mais nous savions qu'au matin du 25 décembre, l'arbre de Noël – un magnifique sapin rapporté des forêts du Moyen-Atlas – serait entouré de ces beaux cadeaux que nous ne méritions pas toujours. Avec l'âge, le temps et la tristesse des temps, je suis devenu une sorte d'agelaste. Mais le souvenir de ces Noëls des temps heureux ramène toujours un sourire sur mon visage.

Un Noël d'enfance. Un Noël d'innocence. Un saint Noël.

Alain Sanders

 

mercredi 20 décembre 2023

Chambre criminelle de la Cour de cassation : grande satisfaction pour l’AGRIF avec la condamnation définitive de l’imam Mohamed Tataïat de la mosquée de Toulouse.

 



Chambre criminelle de la Cour de cassation : grande satisfaction pour l’AGRIF avec la condamnation définitive de l’imam Mohamed Tataïat de la mosquée de Toulouse.

Bernard Antony, président de l’AGRIF, communique :

L’AGRIF se réjouit de l’arrêt prononcé le 19 décembre 2023 par la Chambre criminelle de la Cour de cassation, rejetant le pourvoi de l’imam Tataïat après sa condamnation par la Cour d’appel de Toulouse.

L’arrêt fixe à 2500 € la somme que l’imam devra payer à l’AGRIF à l’application de l’article 618-1 du code procédure pénal.

À cette somme devront s’ajouter celles prononcées par la Cour d’appel de Toulouse au titre des dommages et intérêts et des frais d’avocats.

Ainsi, c’est au total une somme de 6000 € que l’imam devra payer à l’AGRIF.

Ajoutons que ce dernier, étant un fonctionnaire de l’État algérien, comme le procès l’a fait apparaître, c’est probablement sur le budget des cultes de ce gouvernement que devrait être payée la condamnation. Rappelons également que la Cour de cassation a confirmé la condamnation à 4 mois de prison avec sursis précédemment prononcée par la Cour d’appel de Toulouse.  

Un commentaire de cet arrêt très important sera publié ultérieurement sur le site de l’AGRIF et sur le blog de Bernard Antony.