vendredi 27 octobre 2023

Poutine, le Hamas et l’Iran : la grande connivence

 

L’information officielle russe nous apprend que des représentants du Hamas sont arrivés hier, 26 octobre, à Moscou.

Coïncidence, ce même jour on notait aussi la venue d’Ali Bagheri Kani, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères.

Certes, on sait bien que Téhéran arme, coordonne et contrôle simultanément le Hezbollah et le Hamas, mais à l’évidence, à l’échelon supérieur, c’est Poutine qui est le grand chef d’orchestre du terrorisme international.

Et d’ailleurs, le site internet du Hamas n’est-il pas hébergé sur un site russe (dont l’adresse se termine par « ru »). Et le Hamas a remercié le Kremlin pour son soutien.

Aujourd’hui, dans le Figaro, magnifique entretien mené par Laure Mandeville avec l’ancien dissident soviétique, ukrainien, Myroslav Marynovytch judicieusement invité en France par l’excellente et vénérable Œuvre d’Orient que dirige Mgr Pascal Gollnisch.

Myroslav Marynovytch, surnommé « le Vaclav Havel d’Ukraine », a passé jadis dans ce pays sept ans au goulag soviétique Perm-36, suivis de trois ans de résidence surveillée.

Ce grand sage regrette lui aussi que les régimes communistes n’aient jamais été jugés et qu’il en est résulté « les graines qui ont donné les pousses du régime de Poutine ».

Et un peu plus loin : « Si les crimes de Poutine ne sont pas condamnés, et si les Russes ne se repentent pas, cette défaite éthique sera le terreau de futures guerres. Et cela, même si la Russie perd la guerre en Ukraine. Car sans repentir, ils considèreront qu’il s’agit là d’une humiliation, et, d’ici quelques années, la guerre reprendra de plus belle ».

À propos de la déferlante du Hamas, le 7 octobre, sur Israël, Marynovytch se dit « persuadé qu’il y a au départ de cette crise une intrigue russe, visant à créer partout de nouveaux foyers de désordre et d’inquiétude, de telle sorte que la communauté internationale oublie l’Ukraine ». Selon lui, « la Russie était au minimum au courant de ce qui se tramait ».

Une fois encore, nous ne pouvons certes que nous féliciter d’avoir, les premiers, non seulement appelé jadis à un procès international des crimes contre l’humanité des régimes communistes, mais d’en avoir organisé le 9 novembre 1997, à la Maison de la Mutualité à Paris, une première journée exemplaire, consacrée au cas du traître communiste Georges Boudarel, tortionnaire de nos soldats détenus dans un camp du Vietminh en Indochine.

Pierre Clostermann, héros des ailes françaises pendant la Seconde Guerre mondiale et ce jour-là grand témoin, déclara : « Ce procès, le premier du genre, des crimes communistes contre l’humanité, restera comme une date historique ».

Hélas, sauf en Lituanie où l’admirable président Landsbergis tint la promesse qu’il nous avait faite à Vilnius d’organiser semblable procès pour des criminels communistes, il n’y eut guère de procès dans d’autres pays (sauf, plus tard, au Cambodge). Ce que déplorent aujourd’hui, sans exception, tous les grands témoins et historiens de l’abomination communiste internationale, persuadés qu’un « Nuremberg » des grands criminels des régimes staliniens ou maoïstes aurait évité le surgissement du néo-totalitarisme poutinien.

Pour Myroslav Marynovytch, ce néo-totalitarisme poutinien fait que « l’Occident cherche toujours l’apaisement mais il est cerné par un cercle du mal ».

Nous avons quant à nous évoqué un « axe du mal » regroupant la Chine, la Russie, la Corée du Nord, l’Iran et autres pays sous leur domination comme la Syrie, Cuba, le Venezuela et le Nicaragua, et organisations ramifiées comme le Hezbollah, le Hamas et autres formations islamistes.

Qu’on le désigne par Cercle du mal ou « axe du mal », la réalité est la même, il s’agit d’un nouvel agrégat totalitaire fondé sur le néo-maoïsme de Xi Jinping, sur le néo-stalinisme eurasiste de Poutine et sur ses ramifications islamo-terroristes.

Pour leur survie et celle de l’humanité, les nations d’Occident ne peuvent pas plus lâcher l’Ukraine qu’abandonner Israël.

À la sempiternelle et grotesque rodomontade d’utilisation de l’arme nucléaire contre l’Ukraine, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France peuvent répliquer par l’argument de leur immense et imparable force de dissuasion.

À chaque fois que le fou du Kremlin brandit sa menace atomique contre Kiev ou Varsovie, il suffit de lui rappeler que l’Occident pourrait répliquer par l’anéantissement immédiat de Moscou, de Saint-Pétersbourg.

Laure Mandeville rappelle que « comme le note le sage Marynovytch, imaginer un compromis rationnel avec des ennemis irréductibles serait en effet une « défaite éthique » dévastatrice, la faiblesse nourrissant l’escalade ».

 

À Dieu, François de Badereau

Nous venons d’apprendre le rappel à Dieu de notre grand ami François de Badereau, longtemps codélégué de l’AGRIF en Gironde avec son épouse Mireille, aujourd’hui très malade.

Âgé de près de 95 ans, François, de vive voix au téléphone, nous avait encore il y a peu exprimé sa fidélité jusqu’à la fin, à notre foi et à notre patriotisme. Il ne manquait jamais d’écouter notre émission sur Radio-Courtoisie.

Mercredi prochain, de là-haut, il nous entendra évoquer ce qu’il était pour nous, avec Mireille.