vendredi 6 octobre 2023

Commentaires et répliques : « Le processus synodal : une boîte de Pandore. 100 questions, 100 réponses »

 

Commentaires et répliques

« Le processus synodal : une boîte de Pandore. 100 questions, 100 réponses »

Notre très brillant ami José Antonio Ureta, admirable militant catholique chilien de grande culture française et donc très légitimement président de l’association Avenir de la Culture, m’a envoyé ce magistral petit ouvrage écrit originellement en italien avec le journaliste et écrivain italien Julio Loredo.

Ce travail est préfacé par le cardinal Raymond Burke, un de ceux, avec le cardinal Robert Sarah ou encore l’héroïque cardinal Joseph Zen, ancien archevêque de Hong Kong et grand résistant à la dictature communiste chinoise, qui ont adressé au pape François leurs « doutes » sur les évolutions voulues par le synode sur l’avenir de l’Église qui a débuté ce mercredi.

Les cent « questions-réponses » des deux rédacteurs offrent un panorama stupéfiant du travail de déconstruction de l’Église perpétré sous le couvert de la synodalité, et notamment en Allemagne avec le Synodaler Weg (chemin synodal), véritable locomotive du train international de changements révolutionnaires préconisés pour l’ensemble du catholicisme.

Si bien que le cardinal Müller a pu écrire que « si les intentions utopiques de certains de ses promoteurs étaient appliquées, les réformes synodales pourraient conduire à « la destruction de l’Église catholique ».

Il rejoint ainsi feu le cardinal Ratzinger qui, déjà en 2013, avertissait : « À la lumière de la tradition de l’Église, ainsi que de la structure sacramentelle et de la finalité spécifique de l’Église, l’idée d’un synode mixte comme autorité suprême et permanente des Églises nationales n’est qu’une chimère.

Un tel synode serait dépourvu de toute légitimité et devrait se voir refuser l’obéissance de manière décisive et claire ».

Pour sa part, Gavin Ashenden, ancien évêque anglican et aumônier de la reine Élisabeth II, aujourd’hui converti au catholicisme et vice-directeur du célèbre quotidien Catholic Herald a qualifié le document préparatoire du synode de « cheval de Troie » cherchant à manipuler l’esprit des gens par le biais de mots talismans tels que « diversité », « inclusion » et « égalité ».

On retrouve à profusion ces trois mots dans les textes où reviennent incantatoirement des appels à inclure dans les églises locales et les structures ecclésiales ceux qui peuvent parfois en être exclus, « notamment les membres d’autres confessions chrétiennes et d’autres religions ».

On peut lire aussi dans d’autres textes que toute leur place doit être aussi consentie aux athées. Nul doute en effet que ces derniers doivent être souvent des experts en matière de foi catholique.

Et bien sûr, c’est à toutes les appartenances de la diversité LGBTQ+ que les chemins synodaux devront ouvrir les voies de l’inclusion. Ainsi sont les souhaits ou plutôt les exigences qui se manifestent dans les cercles d’initiés qui, semble-t-il, mènent les jeux de la dynamique des groupes des minorités autodésignées afin que la synodalité devienne surtout le moyen de leur volonté de déconstructionnisme révolutionnaire.

Est-ce cela que souhaite le pape François ?

À lire le travail de José Antonio Ureta et de Julio Loredo, François pour le moins a en effet ouvert une boîte de Pandore remplie de toutes les recettes du moyen de sape de l’Église catholique. Si ce n’était que cette dernière a reçu de Dieu les promesses de son éternité.