mardi 1 août 2023

Les libres propos d'Alain Sanders

Le fellouze Tebboune sous la menace de ses généraux...

Comme promis (cf. nos derniers « Libres propos » sur Tebboune, petit vassal de Poutine), nous revenons sur l'avenir proche – et guère souriant – du président algérien, désormais sous la menace de la junte des généraux FLN.

D'un côté, le clan présidentiel avec Boualem Boualem, conseiller d'Abdelmajid Tebboune ; le cacochyme (il a près de 90 ans) général de la Garde présidentielle, Ben Ali ; et le chef de la police, le Franco-Algérien très barbouzard Farid Zineddine Bencheikh. De l'autre, le clan des généraux avec Khaled Nezzar ; Mohamed Médiène (dit Toufik) ; le général Yayha Ali Ould Hadj, chef de la gendarmerie ; Saïd Chengriha, chef d'état-major de l'ANP ; et Djebbara M'Henna, chef des renseignements extérieurs.

Cette ébullition maffieuse (depuis l'indépendance, le régime algérien n'est rien d'autre qu'une guérilla de gangs surfant sur une rente mémorielle usurpée) est motivée par les élections présidentielles prévues – en principe – en décembre 2024.
Pour le clan des généraux, pas question de laisser Tebboune exercer un second mandat. D'où un début de manip mettant en exergue la corruption  de la famille Tebboune en général (son fils Khaled a été incarcéré dans le cadre d'un trafic de cocaïne, ses deux autres fils, Mohamed et Salahedine sont dans le viseur de la justice) et Tebboune (qui traîne de grosses casseroles) en particulier.

Pour les observateurs locaux, il n'y a pas de doute : « Si Tebboune n'est pas réélu, il sera incarcéré en compagnie de ses fils. Il ne s'agit pas seulement pour le président sortant d'être réélu, mais d'éviter la taule ».

Le site marocain le360, toujours bien informé, indique : « Signe qui ne trompe pas dans cette guerre entre le clan Tebboune et celui des généraux, le communiqué publié le 9 juillet dernier par la présidence algérienne. En effet, la direction de la communication de la présidence algérienne a informé les médias qu'elle est la seule et exclusive source des informations sur les activités du chef de l’État. Elle a aussi ajouté – sous le ton de la menace – que tout recours à d’autres sources concernant l'activité présidentielle est considérée comme de la désinformation dont l'auteur assumera les responsabilités des faits ». En d’autres termes, le flot d'informations distillé indirectement par les services de renseignements et visant la présidence ne doivent plus faire foi. La diffusion par Ennahar TV, le 20 juin dernier, de l'information faisant état de l'expulsion de l’ambassadeur des Émirats arabes unis en Algérie, pour espionnage au profit d'Israël, est un épisode significatif de ce bras de fer entre la présidence et le clan des généraux. Tebboune, qui joue sa survie et celle de sa progéniture sortira-t-il indemne de ce bras de fer ? (…). En tout état de cause, il existe aujourd’hui une seule certitude : 2024 est l'année de tous les dangers pour Tebboune... et pour l'Algérie ».

Pour en savoir plus sur le général Saïd Chengriha, reçu comme un chef d’État par Macron (ce qui a rendu furieux Tebboune, qui a annulé sa visite prévue en France et en a remis une couche anti-française lors de son cinq à sept avec Poutine), Chengriha, chef d'orchestre de la junte, on lira le livre de Habib Souaidia (aujourd'hui réfugié en France et ayant servi sous les ordres de Chengriha) : La Sale Guerre. Sous-titré « Le témoignage d'un ancien officier des forces spéciales de l'armée algérienne ». Un témoignage qui fait froid dans le dos.

Alain Sanders.