mercredi 30 août 2023

Accablants propos du pape François

 

S’adressant par « vidéo » à de jeunes catholiques russes réunis dans une église de Saint Petersbourg, le pape François, délaissant le texte préparé en espagnol, s’est lancé dans une consternante improvisation en italien. À la gloire de l’impérialisme russe.

Poutine ou son âme damnée le patriarche Kyrill (issu comme ce dernier du KGB) n’aurait pas fait mieux !

François a notamment dit à ces jeunes gens qu’ils étaient « les enfants de la grande Russie, des grands saints, des rois, de Pierre le Grand, de Catherine II, d’un peuple russe de grande culture et de grande humanité… » (sic).

De tels propos ne sont hélas pas complètement surprenants de la part du pape Bergoglio, sur bien des plans radicalement inculte mais à la constante postulation de sympathie pour les régimes totalitaires et leur narratif historique.

On se souvient des démonstrations de chaleureuse amitié pour le tyran Fidel Castro.

On se souvient de son envoi en mission en Chine en janvier 2018 de son cher Mgr Sorondo, chancelier de l’Académie pontificale des sciences, et des hallucinants propos de ce dernier à son retour, proférant la monstruosité que « la Chine est le pays qui met le mieux en œuvre la doctrine sociale de l’Église… C’est un pays où le bien commun est la valeur première… ». Ce, avant de se lancer dans une époustouflante apologie de la Chine de Xi Jinping.

Manifestement, François ne trouva rien à redire à ces propos puisqu’il ne les fit pas rectifier.

Pour ce qui est de son exaltation de Pierre le Grand, peut-être trouve-t-il que ce dernier, qui n’eut cure de faire périr des milliers de travailleurs dans ses grands travaux de Saint Pétersbourg, était un précurseur de la doctrine sociale de l’Église.

Pour ce qui est de sa connaissance de Catherine II, grande admiratrice de Voltaire, on voudrait croire qu’il n’a pas bien compris que dans une de ses lettres à ce dernier elle ait cyniquement proféré les mots suivants : « Nous russes, pour défendre nos frontières, notre doctrine est de les reculer toujours plus loin ».

Staline a appliqué cela et Poutine aujourd’hui également ! Mais que le pape de Rome exalte les plus grands personnages de l’impérialisme russe aux antipodes de toute dimension sociale chrétienne est proprement accablant.

La prochaine fois, dans cette ligne, peut-être fera-t-il l’éloge d’Yvan le Terrible ?

Après tout, cela ne serait pas si étonnant de la part de l’ancien cadre de la garde de fer péroniste que fut Francisco Bergoglio ! Ce dernier, on le mesure, demeure fasciné par les régimes totalitaires.

On attend donc toujours de ce pape qu’il rappelle les effroyables persécutions bolcheviques du peuple ukrainien, le génocide de l’Holodomor et les massacres des fidèles, des clercs et des évêques de l’Église catholique d’Ukraine, de rite gréco-catholique.

On comprend que le primat de cette dernière, l’archevêque Sviatoslav Shevchuk, ait exprimé que les déclarations de François lui avaient causé une « grande peine ».

Pour ce qui est de nous, constatons que dans l’intégrisme catholique où l’on est très souvent ardemment poutinolâtre, on ne peut que se féliciter des derniers propos du pape François.