mardi 29 août 2023

Éliminations de Prigojine, Outkine et les autres : stupéfaction chez les poutinophiles naïfs, désarroi chez les poutinolâtres

Il y a certes en France beaucoup de fanatiques parmi les poutinophiles admirateurs des méthodes d’élimination de ses opposants par la dictature poutinienne. Mais, tous n’éprouvent tout de même pas à un même degré cette trouble fascination hypnotique pour la virilité kagébiste.

L’élimination de Prigojine, d’Outkine et des cinq ou six autres de l’état-major de Wagner les a en effet poussés à ne plus se contenter des seuls canaux poutiniens d’information (ou plutôt de désinformation) mais à voir et écouter ailleurs. Et ils s’aperçoivent que s’expriment sur la guerre de conquête de l’Ukraine voulue par Poutine, de grands connaisseurs de la Russie et de grands et honnêtes commentateurs et reporters.

Ceci a pour effet qu’en ce moment, pour les plus critiques d’entre eux, les mensonges et les contradictions de la poutinocratie néo-stalinienne éclatent au grand jour. Il y a là une sorte de phénomène analogue à ce qui se produisit lorsqu’en août 1939 éclata la révélation du pacte germano-soviétique conclu entre Hitler et Staline. Ce Staline monstrueux, avec son compère Hitler et autres Mao, un des plus grands criminels de l’histoire, sans cesse aujourd’hui poutiniennement réhabilité. Comme en 1939 les communistes naïfs, les poutinophiles sincères découvrent aujourd’hui avec stupéfaction que le fondateur de « Wagner », avant même Prigojine, était Dimitri Outkine, grand admirateur de Wagner et d’Hitler et pour cela s’étant fait tatouer des insignes de la SS, les arborant fièrement dans ses photos le torse nu, ce qui ne gêna pas du tout Poutine jusqu’il y a peu leur grand ami ! Jusqu’à ce que Prigojine voulut se faire le Calife à la place du Calife.

Alors, les braves « gogos utiles » du poutinisme, ne peuvent-ils être qu’indignés quand ils se rappellent que le principal argument poutinien pour la conquête de l’Ukraine a été (et demeure) celui de la « dénazification » (sic !) de ce pays. Ainsi, éclate-t-il au grand jour l’évidence que ce même Poutine qui émettait la mirobolante sornette de cette dénazification, nonobstant le fait que Zelensky, le chef de l’État ukrainien, est juif, ne répugnait nullement à s’appuyer sur des nazis fanatiques, ceci dans la plus belle tradition des pratiques kagébistes.

La puissance de Wagner en Afrique était invoquée par les plus fieffés poutinolâtres français, n’ayant cure, qu’en la justifiant ils prenaient le parti d’une armée combattant l’armée française. Cela a un nom… Et là, il s’agit pourtant d’une authentique trahison contre la France.

Ainsi, l’élimination de Prigojine et d’Outkine a servi à révéler au grand jour une partie de l’abomination poutino-wagnérienne, celle d’un régime qui ne se contente vraiment pas d’éliminer les traîtres à Poutine mais aussi ses plus loyaux opposants.

On discourt trop en effet dans les médias sur le fait que la seule chose que, selon ses dires, Poutine ne pardonnerait pas, serait la trahison. Mensonge total encore une fois ! Car, pour ne citer qu’eux, la journaliste Anna Politkovskaïa et l’opposant politique Boris Nemtsov semblablement assassinés, n’avaient jamais trahi Poutine mais l’avaient toujours loyalement et courageusement combattu au grand jour.

Mais, pour Poutine, tous les moyens sont bons pour redonner à la Russie ses frontières soviétiques du temps de Staline. Voire celles du Pacte de Varsovie. Voilà pourquoi conquérir l’Ukraine, au prix de centaines de milliers de morts, ne lui suffira pas. Les Polonais, les Baltes, les Tchèques le savent bien.