mercredi 5 juillet 2023

L’Occident en vrille et les pires menaces à l’Est

État des lieux au 5 juillet 2023

 

I - Europe occidentale : la France en pointe dans la « décivilisation »

Depuis le 27 juin 2023, à Nanterre, plusieurs nuits durant, des centaines d’émeutes destructrices criminelles, se sont développées dans un très grand nombre de nos villes de toutes dimensions, des plus grandes à de simples bourgades.

Le mardi 4 juillet, le ministre de l’Intérieur dénombrait déjà plus de 1 100 bâtiments incendiés ou saccagés, 269 attaques de commissariats de police et de gendarmeries, près de 6 000 véhicules des forces de l’ordre ou de transports publics et de particuliers dévorés par les flammes. Sans oublier 12 200 feux de poubelles et autres combustibles les alimentant, tout cela rendant irrespirable les atmosphères de multiples zones d’habitation sur tout le territoire.

Innombrables encore les bris de devantures, les saccages d’écoles et de services administratifs ou de santé et les assauts violents contre les policiers et les pompiers, non sans utilisation de plus en plus fréquente d’armes à feu. Avec un bilan de plus de 800 gendarmes et policiers blessés dont certains gravement. Curieusement, depuis le début de l’insurrection des quartiers, on n’a pas entendu parler d’émeutiers blessés…

Tout cela a été de plus en plus éloigné, de plus en plus terroristement déconnecté de l’affaire initialement à l’origine des premières violences : l’homicide par un des deux motards qui le poursuivaient, du jeune délinquant prénommé Nahel perpétrant le délit de conduire une puissante voiture (Mercedes) évidemment pas louée puisque sans permis.

Rappelons que ce garçon, conduisant à vive allure et ayant failli renverser deux paisibles passants, avait refusé d’obtempérer au geste du policier le sommant de s’arrêter. Son véhicule momentanément stoppé dans sa course folle par un embouteillage dans la circulation, Nahel rejoint par les motards, redémarrait alors dans des conditions que l’enquête de l’IGPN devrait préciser. Il trouvait alors une mort tragique, atteint par le tir de l’un des deux motards, un tir dont l’IGPN devra reconstituer le déroulement et mesurer la faute professionnelle ayant été à son origine.

Le président de la République, sans attendre les conclusions de l’enquête, et au mépris de la séparation des pouvoirs, d’emblée, qualifiait alors cet homicide de meurtre « inexcusable ». Il porte ainsi la lourde responsabilité d’un jugement hâtif et téméraire, ayant servi pour des commentateurs idéologisés à l’affût, à justifier les réactions de ceux qui sont toujours à la recherche de faits susceptibles d’être exploités dans une perspective de violence révolutionnaire et de chaos généralisé.

Et ce fut alors, une nouvelle fois, un embrasement d’émeutes destructrices. Cela, à ce jour, culmina avec l’attentat criminel à la voiture-bélier et incendiaire visant la maison du maire de L’Haÿ-les-Roses. Ce dernier gardant à ce moment-là sa mairie menacée, cela entraîna la terreur et la fuite par le jardin de son épouse et de ses enfants horriblement réveillés, cette dernière se fracturant alors un tibia.

Attentat exceptionnel d’une forme radicalement nouvelle ? Pour le qualifier ainsi il faut avoir la mémoire courte ! Comment ne pas se souvenir au moins de l’ignoble double assassinat le 13 juin 2016 de Jean-Baptiste Salvaing, commandant-adjoint du commissariat des Mureaux (Yvelines) et de sa compagne Jessica Schneider, policière aussi, atrocement tués dans leur domicile à Magnanville devant leur petit garçon de 3 ans par un groupe de terroristes islamistes se revendiquant de l’État islamique ?

Mais ce crime atroce contre l’institution policière ne déclencha absolument rien de semblable à ce que nous venons de connaître. Les policiers de France n’ont évidemment pas répliqué à cela par des émeutes.

Comment ne pas rappeler encore ici plus près dans le temps le 16 octobre 2020, l’abominable décapitation, près de son collège, du professeur Samuel Paty par des islamistes fanatiques ? Cette atrocité a-t-elle entraîné quelque réaction d’indignation et de solidarité semblable aux émeutes récentes ?

Et, il y a eu, au mois d’octobre 2022, pire encore dans la plus cruelle, la plus indiciblement sadique perversion tortionnaire : le meurtre de la petite Lola, à Paris, par l’Algérienne Dahbia Benkired. Nul n’a eu, et heureusement, l’idée de faire suivre ce crime d’infinie barbarie en allant dévaster, incendier et agresser dans des quartiers peuplés d’immigrés algériens.

Dans les chaînes publiques de radio et de télévision, culturellement orientées par de doctes sociologues de la diversité idéologique néo-marxiste, indigéniste, déconstructionniste, on nous explique à l’envie que la révolte des « jeunes » est due à la pauvreté de leurs quartiers, à leurs mauvaises conditions de vie, au chômage… On se moque du monde ! Le très talentueux Jordan Bardella, président du RN, qui a été élevé et éduqué dans un quartier de la Seine Saint-Denis, a magistralement répondu à ces mensonges. Et, comme lui, le maire de Béziers, notre cher Robert Ménard, suffocant d’indignation devant les dévastations de sauvages perpétrées par des voyous notamment dans un quartier auquel sa politique de la ville a consacré des dizaines de millions d’euros… partis en fumée.

Car la vérité, c’est que depuis quarante ans, l’ensemble des collectivités territoriales ont déversé avec de telles politiques des milliards d’euros. Souvent engloutis pour rien.

Et la vérité encore, c’est qu’une seule semaine d’émeutes telle que celle que l’on a connue à partir du 30 juin, coûtera directement ou indirectement des centaines de millions aux contribuables.

La vérité, c’est que  ce sont les délinquants, les trafiquants, les émeutiers, les incendiaires, les révolutionnaires qui secrètent partout de l’insécurité, de la misère, de la terreur exercée par les caïds sur des populations terrorisées.

Et le mouvement dit de la « France insoumise », qui déteste la France, ce mouvement du sinistre camarade Mélenchon, avec sa gueule de sans-culotte, agit dans la plus parfaite continuité de l’orthodoxie marxiste-léniniste. Engels n’écrivait-il pas cyniquement : « Dans le prolétariat, ce qui nous intéresse, ce n’est pas tant qu’il est pauvre, c’est qu’il est une force ».

Et dans leur « Catéchisme du révolutionnaire », cher à Mélenchon, Netchaïev et Bakounine ne prescrivent-ils pas de tout faire pour aggraver la misère des prolétaires et les pousser ainsi à la révolte ? Le FLN en Algérie n’agissait-il pas de même en égorgeant d’abord les plus sociaux des colons aimés de leurs ouvriers ?

Autre observation : les commentateurs et politiciens macronistes ne cessent d’amalgamer perfidement émeutiers d’aujourd’hui et gilets jaunes d’hier. C’est une insigne malhonnêteté ! « Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose ». On le sait bien, sauf si, comme nous le faisons, on démonte ces mensonges. Car, ce ne sont pas les gilets jaunes qui ont saccagé, pillé, détruit, incendié, violenté comme les émeutiers aujourd’hui. Ce qu’on leur a diffamatoirement imputé de délictueux fut occasionnellement le fait de leur frange la plus extrémiste, mais surtout de provocateurs n’ayant rien à voir avec leurs justes revendications et surtout, la violence fut à 99 % le fait de « black blocs » de l’ultra-gauche bakouniniste.

Faut-il encore rappeler que le gouvernement Macron-Borne-Darmanin s’est déshonoré en procédant à la scandaleuse dissolution sans aucun motif sérieux de l’organisation « Génération identitaire », dont les militants ne sont nullement coupables de quelque action que ce soit contre quelque catégorie de citoyens que ce soit et en particulier contre les forces de l’ordre ? L’excellent avocat qui les défend, Gilles-William Goldnadel, saura mettre en évidence le triste procédé darmanicole consistant à traiter de même les antifas et autres néo-bolcheviques et bakouninistes de l’ultra-gauche terroriste et de jeunes patriotes dont on peut, certes, ne pas partager les idées et les illusions, mais simplement coupables d’avoir aidé la police sur nos cols des Alpes à empêcher l’entrée de migrants illégaux sur notre territoire. Notons, à propos de ces migrants, l’importance des manipulations du gouvernement algérien qui s’active sans cesse à nous en infiltrer de grandes quantités. Rien d’étonnant donc, à ce que le ministère des Affaires étrangères de ce pays ait cru bon d’exprimer toute sa sollicitude aux émeutiers, nombreux, d’origine algérienne, écrivant notamment : « Le gouvernement algérien a le souci constant d’être aux côtés des membres de sa communauté nationale au moment de l’adversité et de l’épreuve ».

Rien d’étonnant non plus que l’Algérie soit l’alliée de la Russie et aussi de l’Iran, de la Syrie et donc du Hezbollah libanais dans l’ignoble guerre d’invasion de l’Ukraine déclenchée sans aucune justification le 24 février 2022 par un Poutine utilisant de plus en plus tous les moyens possibles de terreur. Et qu’il est triste que face à cela, le gouvernement américain du pitoyable Biden s’en tienne à une détestable politique de soutien très mitigé à l’Ukraine, assortie de dangereuses interdictions. Ceci, comme nous allons le voir, dans une triste continuité d’abandons ou de trahisons, depuis plus d’un demi-siècle, des alliés de l’Amérique.

 

II – Depuis plus d’un demi-siècle, la continuité américaine d’abandon ou de trahison des alliés. Quid aujourd’hui de l’Ukraine ?

Les Américains (entendre par là les États-Unis) ne sont pas toujours des alliés très sûrs. Certes, on ne saurait oublier leur efficace participation aux côtés de nos soldats pendant la Première Guerre mondiale, à partir du 5 avril 1917, et encore moins, leur engagement décisif dans la Seconde jusqu’à l’écrasement final du nazisme.

Rappelons au passage qu’à cette fin, ils furent aussi, parallèlement, les formidables pourvoyeurs en armement dont Staline avait besoin pour que l’Armée rouge puisse affronter son alliée de la veille, l’armée nazie.

Rappelons encore que Staline, depuis leur pacte, totalement subjugué par Hitler, le jour même du déclenchement de l’opération « Barbarossa » (22 juin 1941) ne voulut pas y croire pendant les premières heures de l’invasion ! Heureusement pour lui qui avait très fortement affaibli son armée en liquidant plus de 80 % de ses généraux, et en affaiblissant son industrie par l’envoi au goulag de centaines de milliers d’ingénieurs, les Américains livrèrent au long des années de guerre 400 000 jeeps et camions, 14 000 avions, 13 000 chars, 8 000 véhicules blindés, 2,7 millions de tonnes de carburants, 4,5 millions de tonnes de denrées alimentaires et des équipements divers en quantités colossales. Choses que l’on n’apprend pas aux petits Russes auxquels on enseigne ainsi que la guerre a commencé le 22 juin 1941 ! Pas questions avec Poutine qu’on puisse leur parler de Pacte germano-soviétique et de l’alliance, durant presque 2 ans, des deux armées soviétiques et nazies ! Plus tard, hélas, les Américains ont lamentablement abandonné leurs alliés. Ainsi, avec le président Nixon empêtré dans le « Watergate » et les refus d’un congrès décidant de la suppression définitive de toute aide au Vietnam du sud. Et ce fut en avril 1975 la chute de Saïgon abandonnée à l’invasion du Viet Cong.

Souvenons-nous encore du lamentable lâchage, avec Carter, en 1978, du régime du Shah d’Iran, laissant ainsi la voie libre à la dictature islamiste de l’ayatollah Khomeiny, avec les conséquences que l’on n’a pas fini de mesurer.

Sous la présidence de Biden, dans une hallucinante débâcle, au cours de la seule journée (15 août 2022) qui a suffi aux Talibans pour s’emparer de Kaboul, les Américains ont encore misérablement abandonné en Afghanistan ceux qui les avaient ralliés.

Aujourd’hui, ils aident certes l’Ukraine dans sa résistance à l’invasion poutiniste. Mais tout comme Macron, Biden impose la ligne « gaguesque » de la « non-humiliation » de Poutine. Churchill, pendant la Seconde Guerre mondiale, aurait-il accepté une doctrine de non-humiliation d’Hitler ? Pire encore, aujourd’hui l’armée poutiniste occupe encore 15 % du territoire de l’Ukraine, et bombarde à son gré le reste du pays faisant d’innombrables victimes. Pour ralentir la contre-offensive ukrainienne, elle a perpétré l’énorme crime de guerre de la destruction du barrage de Kakhovka avec l’immense inondation qui en a résulté. Et voilà qu’au moment où nous écrivons, les forces poutinistes se retirent de la centrale nucléaire de Zaporijjia après l’avoir minée tout comme le barrage. Et cela, bien pire encore que l’inondation du Dniepr, pour provoquer encore dans ce pays qui fut déjà si frappé par le désastre de Tchernobyl (une véritable humiliation en effet pour l’Union soviétique) un accident nucléaire toujours pour freiner la contre-offensive ukrainienne. Ainsi, avec son opération militaire spéciale en Ukraine que rien ne justifiait, Poutine continue-t-il non seulement de massacrer dans ce pays mais de provoquer aussi d’immenses malheurs en Russie. Massacres aux quatre coins de l’Ukraine d’abord qu’il continue de justifier par l’énorme force de l’invocation d’une nécessité de « dénazification » (sic !) au mépris du fait que le très courageux président de l’Ukraine est juif, chose que Poutine contourne en arguant ni plus ni moins, ubuesquement, que Zelensky est tout simplement un méchant juif nazi. Sur ce point, relevons au passage, que ce prétexte poutiniste de dénazification de l’Ukraine ne semble pas beaucoup gêner bien des adeptes d’une certaine extrême-droite en France tout de même marquée par une sentimentalité historique plutôt philo-collaborationniste.

Mais, revenons à la politique ukrainienne de l’administration Biden. Ce dernier ne peut, bien sûr, que savoir l’énorme disproportion de moyens et d’effectifs entre l’armée russe et l’armée ukrainienne. Celle-ci ne dispose encore ni d’une véritable marine ni d’une aviation, ni surtout des missiles longue portée qui lui permettraient au moins de riposter efficacement aux bombardements russes. Mais, Biden n’autorise pas cela ! Sur ce point, nous avons déjà utilisé la comparaison avec un match de boxe dans lequel un des deux combattants d’une part serait attaché court à un coin du ring et de l’autre ne pourrait se servir que d’un seul bras. De même, l’Amérique et les forces alliées fournissent certes de l’armement à l’Ukraine mais, simultanément, en limitant drastiquement le matériel et son usage. Pour qu’une armée ukrainienne ne puisse vraiment pas « humilier Poutine » ! Immense hypocrisie !

Faudra-t-il un jour exprimer cette fois comme pour la Russie de jadis « l’agonie cruelle » de l’Ukraine et la « honte de l’Occident » ? À la différence qu’aujourd’hui, ce sont encore trop souvent, hélas, des gens de droite, non seulement de la mouvance néo-païenne fascinés par l’eurasisme d’un Douguine imprégnant le poutinisme, mais de certaines mouvances de l’intégrisme catholique, stupides au point de croire à la véracité de l’ordre moral kirillo-poutinesque d’un régime pourtant totalement mafieux dans ses mœurs et parfaitement néo-stalinien dans ses modes de gouvernement. Assez cynique aussi pour exalter, selon les pays, les grandeurs de l’islam ou appuyer, comme au Brésil de Lula, toutes les propagandes LGBT.

Pour l’heure, nul ne peut dire ce qu’il va en être finalement de l’avenir de l’Ukraine si Biden et les Occidentaux persistent dans leur refus de fournir à ses défenseurs héroïques les armes dont son armée a impérativement besoin pour la reconquête de ses territoires envahis et aussi dans l’interdiction de riposter sur le territoire russe aux attaques meurtrières de l’armée poutiniste.

Certes, selon les mots du grand historien Jacques Bainville, la Russie est toujours caractérisée par une récurrente faiblesse tenant en deux mots : « gigantisme et débilité ». Mais, cela ne demeurera pas si les puissances occidentales laissent penser à Poutine qu’elles ne riposteront pas de même à son utilisation contre l’Ukraine d’armes chimiques ou nucléaires. Car ce serait là la fin de la dissuasion réelle qui fut le meilleur de la politique du général de Gaulle si regrettable par ailleurs. Il serait tout de même très affligeant que les États occidentaux puissent se fier à Xi Jinping, comme certains le souhaitent, pour dissuader Poutine d’utiliser les armes les plus effroyables que le monde ait connues.

La liberté et la souveraineté de la France et des autres États européens ne peut passer par une pareille confiance dans le pire successeur de Mao.