mercredi 5 juillet 2023

Les libres propos d'Alain Sanders

 

La guerre d'Algérie rallumée en France par Tebboune et ses complices

Par-delà les commentaires, soit complaisants (voire complices), soit bisounours, des commentateurs de télé et de certains hommes politiques (et même le maire LR de L'Haÿ-les-Roses agressé dans sa chair est venu nous parler... d'amour), il y a une autre réalité effrayante (et passée sous silence, bien sûr) : les insurgés de ces derniers jours ont rallumé – en France – la guerre d'Algérie.

Depuis plusieurs jours une vidéo du président algérien Tebboune circule sur la Toile. Elle a été partagée des centaines de milliers de fois par des gens d'origine algérienne, à savoir des binationaux (rappelons que l'Algérie ne reconnaît pas la double nationalité et que, pour Alger, ces millions d'Algériens vivant en France sont des Algériens et rien d'autre).

Sur cette vidéo, filmée à l'occasion de la commémoration du 17 octobre 1961 (avec Macron en maître de cérémonie), Tebboune a fait un message haineux sur cette insurrection FLN – déjà – en plein Paris et heureusement contrecarrée par les forces de l'ordre. Il déclare : « C'est un message spécial pour nos fils, nos filles, nos mères et nos sœurs à l'étranger. Vous avez honoré le pays (i.e. l'Algérie), ils complotent contre vous, les enfants de harkis, les enfants d'Aussaresses, les enfants de Bigeard ! Ils ont jeté vos frères dans la Seine le 17 octobre 1961. Aujourd'hui, ils veulent faire la même chose avec vous, mais vous êtes des hommes et des femmes debout. L'Algérie ne vous lâchera pas et quiconque vous touche, je m'engage personnellement qu'il le payera et payera le prix fort, Inch 'Allah ! »

Déchaînement de commentaires exaltés sur TikTok : « Tous derrière toi, ami Tebboune ! » Ces menaces de Tebboune ont été suivies par les émeutiers ethniques. A Marseille, c'est au cri de « One, Two Three, viva l 'Algérie ! » que les commerces, les magasins, les restaurants ont été détruits et pillés. Barbaresques un jour, barbaresques toujours... Ce même slogan guerrier a été lancé à Lyon lors d'une charge contre les hommes du RAID (qui ont dispersé les racailles sans états d'âme superflus).

Dans une vidéo, qui circule largement sur TikTok, on voit les pillards, brandissant des drapeaux FLN, chanter – en arabe – « Allo, Oncle Tebboune, la France on va la brûler ! ». Dans une autre vidéo, on voit une jeune Maghrébine qui, en filmant la Médiathèque de Metz en feu, exulte : « C'est comme si c'était l'Algérie qui avait gagné ! » Elle n'a pas tort : pour l'instant, c'est l'Algérie qui mène largement au score...

A Famek, en Moselle, la mairie a été attaquée par des assaillants portant des drapeaux algériens. Sur de nombreuses mairies et des bâtiments publics, le drapeau français a été arraché, brûlé et remplacé par le drapeau fellouze.

A Alger, la presse régimiste se déchaîne contre la France. Dans Algérie patriotique, on peut lire : « Le chaos en France est un avant-goût de ce qui arrivera si l'Algérie est agressée ». Le « journaliste » Hafsi Ahmed, estimant que ces émeutes sont « le printemps algérien », écrit : « La Cinquième République française signe son acte de décès avec les mains algériennes ».

Et l'ambassadeur d'Algérie en France n'a même pas été convoqué pour être au moins rappelé – il devrait être expulsé sur le champ – à la décence.

Quand, il y a des années déjà, Roger Holeindre, Bernard Antony et moi-même expliquions, vox clamantis in deserto, que la guerre d'Algérie n'était pas terminée et qu'elle se terminerait (et sans doute mal) en France, nous étions traités par certains de nos « amis » (qui aujourd'hui sont poutinistes, comme Tebboune, y'a pas de hasard), de ringards et de passéistes. Sic transit, etc.

Alain Sanders