Plus barbares que les terroristes de 1793 les émeutiers ethniques des zones de non-France ?
Une fois que l'on aura dit que les insurrections qui mettent notre pays à feu et à sang depuis plusieurs jours (simples répétitions pour l’heure de ce qui nous attend si nous – et quand je dis « nous » je ne pense pas aux dhimmis du gouvernement – ne réagissons pas), sont lourdes de menaces, quelques réflexions sur les cris d'orfraie poussés par le parti de l'ordre républicain.
Car s'il est un pays – et un régime – qui devrait pourtant être discret sur ce type de barbarie iconoclaste, c'est bien le nôtre. C'est bien la République. Ses Grands Ancêtres, ses pères fondateurs, ont non seulement massacré à tour de bras avec des raffinements de sauvages, mais ils ont détruit de façon rabique des milliers de monastères, de statues, de châteaux, de couvents, d'abbayes, d’œuvres d'art immémoriales.
Un exemple ? La fatwa – pardon : l'arrêt – de la Convention du 1er août 1793 qui ordonna que les tombeaux et mausolées de Saint-Denis (rebaptisé « Franciade ») soient détruits. En trois jours, 51 sépultures subiront la fureur révolutionnaire. Les caveaux seront éventrés et les ossements jetés pêle-mêle dans des fosses creusées à la hâte, transformant la basilique en charnier.
Dans les seuls environs de Paris, on ne compte plus les ruines dont les guides signalent, sans y insister plus, qu'elles sont le résultat de la fureur révolutionnaire : des églises, des châteaux, des abbayes, « détruits pendant la Révolution ».
Le château d'Anet ? Pillé et détruit aux deux tiers (et les corps de Diane de Poitiers et de ses enfants jetés dans une fosse commune). Les statues de Notre-Dame ? Martelées comme les statues de Mossoul. L'abbaye de Châalis ? Démolie. L'abbaye de Pont-aux-Dames à Couilly ? Rasée. L'église de l'abbaye cistercienne de Longpont ? Démantelée. L'église et les bâtiments conventuels de l'abbaye de Maubuisson (fondée par Blanche de Castille en 1236) ? Réduits à néant. Etc.
L'arrêt du 1er août 1793 avait été précédé par le décret du 17 août 1792 de l'Assemblée nationale : il ordonnait la destruction des peintures, des statues, des sculptures, des emblèmes, des insignes rappelant la mémoire « des temps féodaux ».
Armés de pics et de torches, les révolutionnaires ont brûlé des bibliothèques, crevé des peintures, réduit en miettes des statues, annihilé des siècles d'histoire.
Et pourtant ces « septembriseurs » ont droit dans nos villes à des rues, des avenues, des places, des écoles, des lycées à leurs noms. A Nanterre, d'où tout est parti, il y a des rues, des places, des allées, Saint-Just, Gracchus Babeuf, Lénine, Thorez, Allende, Mandela, Neruda, etc.
Le vandalisme des racailles a eu des prédécesseurs et des prédécesseurs qu'on donne en exemple dans les écoles de la République. Ce qui devrait inciter Macron et compagnie, qui n'ont que le mot « République » à la bouche quand ils ont du mal à prononcer le mot « France », à la mettre un peu en veilleuse. D'autant que ce n'est pas la « république » qui est visée par les bandar-logs, mais – voir le nombre de drapeaux FLN déployés – la France et son histoire.
Alain Sanders