Saluons d’abord le fait que l’on ne nous a pas resservi ce dimanche la fable du PCF « le parti au 75 000 fusillés ». Comme quoi, lorsqu’elles sont poursuivies avec opiniâtreté, de nécessaires « révisions » historiques visant à en finir avec de gros mensonges arrivent à atteindre leur seul but : la vérité.
C’est ainsi que dans leur ouvrage, les deux historiens Jean-Pierre Besse et Tomas Ponty (Les fusillés, répression et exécutions pendant l’occupation 1940-1944, ed. l’Atelier, 2006) ont, après de méticuleuses recherches et démonstrations, estimé que 4520 personnes ont été fusillées en France. Ce que le journaliste du Monde, Michel Lefebvre, finit par accréditer, ce qui mit semble-t-il fin au mensonge désinformatif et propagandiste.
Mais, ce dimanche sur France-Culture, si l’on put bien sûr entendre que le résistant communiste Manouchian, cadre des FTP-MOÏ(1), fut fusillé le 21 février 1944 avec 22 de ses camarades, il fut totalement occulté que le Parti communiste français fut pendant presque deux ans le plus grand parti de la collaboration avec l’occupant nazi en France. Ce, depuis l’annonce le 23 août 1939 du Pacte germano-soviétique (dit encore « hitlero-stalinien »), jusqu’à l’entrée en guerre de l’Allemagne contre l’URSS avec l’opération « Barbarossa » du 22 juin 1941. À quoi ne s’attendait nullement Staline du fait de son grand ami Hitler…
Manouchian, qui avait été en 1939 incorporé dans l’armée française puis, après la défaite de 1940, rendu à la vie civile, ne fut donc nullement, pas plus que tous les autres membres du PCF, un des premiers résistants ! Comme on a pu l’entendre proférer, sur bien des médias, ce 18 juin, jour d’annonce de sa panthéonisation, prévue pour le 21 février 2024, et celle de son épouse, elle aussi résistante mais ayant survécu à la guerre.
Faut-il encore rappeler que les premiers résistants furent dans leur immense majorité des militants de droite (généralement qualifiés « d’extrême-droite »), souvent issus des rangs de l’Action Française et autres groupes royalistes et autres mouvements de droite (Croix de Feu…) et encore de la Cagoule.
Évoquons bien sûr, en tout premier, la grande figure de l’héroïque lieutenant de vaisseau Honoré d’Estienne d’Orves, ardemment royaliste, le premier fusillé de la France libre (au mont Valérien, le 29 août 1941). Quelle honte pour la République que la dépouille de ce grand Français et ce grand chrétien n’ait pas encore été accueillie dans un grand monument national et chrétien
Parmi les tout premiers, notre admirable ami Jean-Baptiste Biaggi, héros de la guerre et héros de la Résistance (réseau « Orion »), jusqu’à son rappel à Dieu, fidèle d’entre les fidèles du Centre Charlier. Citons encore au moins le légendaire colonel Remy, le plus extraordinaire agent secret de la France libre, et Marie-Madeleine Fourcade, une des grandes femmes de la Résistance. Évoquons notre ami Michel de Camaret (héros du film « La bataille du ciel ») et aussi Alain Griotteray. Et encore l’incomparable écrivain et fervent royaliste Jacques Perret. Et bien sûr, le général de Bénouville.
Il faut citer bien sûr celui qui succéda à Jean Moulin à la tête du premier CNR (Comité National de la Résistance) et plus tard à la tête du second (celui de l’OAS), l’homme d’État Georges Bidault auquel on accolera ici le souvenir de Jacques Soustelle, le patron alors gaulliste du BCRA de la France libre et qui s’opposa avec Bidault à la trahison gaullienne de l’Algérie Française. Mentionnons au passage le ridicule achevé d’un Macron créant pour lui un bidule de même sigle. Comme s’il était en quoi que ce soit un continuateur de Moulin et Bidault !
Et il faudrait rappeler aussi les hommes de la résistance très nombreux à Vichy et dans les initiatives les plus patriotiques de la Révolution nationale (l’école d’Uriage à laquelle collabora entre autres un Louis Salleron qui œuvrait discrètement avec l’Armée secrète…).
(1) Organisations de la résistance communiste : FTP pour « Francs-Tireurs et Partisans » et MOÏ pour « Main d’Œuvre Immigrée ».