lundi 12 juin 2023

Attentat d’Annecy : curieuses réactions…

Dieu merci, il n’y a pas eu de mort parmi les six victimes du tueur syrien.

Du moins à ce jour, s’il se confirme que les blessures infligées par le forcené n’ont pour aucun des quatre enfants, ni pour les deux adultes agressés aussi, entraîné le pire.

Mais nous nous interrogeons une fois de plus sur l’étrangeté de certaines réactions que pareille abomination a suscitées.

Disons d’abord combien il nous paraît compréhensible, normal et juste qu’elle ait été pour beaucoup, peut-être pour la première fois chez certains, la source d’une réflexion sur le pourquoi du mal, sur son inépuisable mystère.

L’explication par le dérangement psychiatrique, expliquant sans doute certains actes de folie criminelle, n’est probablement pas la seule. Il y a encore, si fréquemment, les crimes, et notamment les grandes atrocités exterminatrices, dus à l’ancrage de vastes pans de l’humanité dans les idéologies de la haine et même dans la possession satanique au plus haut degré.

Ainsi des plus effroyables massacres du XX° siècle : Hitler bien sûr et bien sûr son frère jumeau hétérozygote : Staline, aujourd’hui si réexalté dans la folie criminelle poutinienne de reconquête des nations qui furent sous le joug soviétique – et encore Mao et Pol Pot ; sans oublier la trinité du mal des Jeunes-Turcs : Talaat Pasha, Enver Pasha, Djemal Pasha.

Nous comprenons certes l’émotion unanimement soulevée par l’attentat du meurtrier syrien d’Annecy. Néanmoins, une fois encore nous éprouvons quelque consternation devant des réactions nous paraissant quelquefois inappropriées, quelquefois bizarres. Ainsi du galimatias de François Astorg, le maire d’Annecy, proférant : « Comment mettre les mots sur un comportement qui méprise les fondements de la raison humaine ? ». (sic)

Manifestement, cet intello-écolo a de la difficulté à se servir de sa raison pour s’exprimer simplement ! Il s’exprime comme si le tueur avait eu comme une intention philosophique de s’en prendre aux fondements de la raison humaine et non à des petits enfants !

À lire le camarade Astorg, on pourrait penser que ce meurtrier était motivé par une sorte de vive aversion à l’égard d’une rationalité particulière…

Mais cet Astorg-là n’est pas du genre à se contenter d’évoquer plus simplement « les crimes d’un fou furieux » (à moins qu’il ne s’agisse d’un terroriste).

Mais puisque, avec ses formes de langage à lui, il évoque une plausibilité de folie, à quoi bon alors organiser une manifestation « citoyenne » ? Faudra-t-il désormais manifester citoyennement devant tous les asiles ? Et quelle nécessité alors d’entonner en pareil cas une Marseillaise ?

Comme si cela allait dissuader les déments !

Mais au fait, n’est-il pas complètement irrationnel de croire, face à la folie furieuse, à la nécessité de rassemblements citoyens ?

À moins de suspecter que le forcené ne soit en réalité un terroriste ? Auquel cas, ce n’est pas à coup de Marseillaises que l’on peut combattre pareille engeance.