vendredi 24 février 2023

François : ses discours et ses actes.

 

Nouvelle douche froide pour les catholiques fidèles qui espéraient au moins le retour à une certaine continuité de la ligne de Benoît XVI en matière liturgique.

Hélas, comme l’a écrit Jean-Marie Guénois, l’excellent chroniqueur religieux du Figaro, « le pape François resserre l’étau autour des traditionalistes ».

Ceci par un « rescrit » (1) du 21 février 2023, rendant de plus en plus difficile, pour les fidèles, l’assistance à des messes selon le rite traditionnel, dit de Saint Pie V, et de plus en plus soumises à des autorisations vaticanes leurs célébrations par des prêtres.

Bref, François, qui a naguère tenu des discours en faveur de la décentralisation de l’autorité dans l’Église, imprime-t-il encore son autoritarisme en interdisant aux évêques locaux de pouvoir accorder à leurs prêtres la liberté de célébrer la messe selon le rite dit « extraordinaire ».

Ce, en radicale rupture avec les libertés de retour à la liturgie traditionnelle accordées par son prédécesseur.

Au mois d’août 2021, j’avais publié dans Reconquête (n° 380) ma réaction sur la publication de son « Motu proprio » « Traditionis custodes » déjà durement ressenti comme tristement répressif par tout un clergé, le plus souvent jeune, désireux de célébrer la messe dans sa continuité millénaire.

Cette lettre au pape François m’avait valu quantité d’approbations et sa large diffusion par différentes communautés catholiques.

Certains religieux avaient trouvé que tout de même j’étais allé un peu loin en imputant à François d’être un « méchant homme ».

Militant anticommuniste de longue date, je n’avais pas en effet digéré ses amabilités très souriantes pour Fidel Castro et encore moins sa « trahison » (expression du cardinal Zen) des catholiques de Chine.

J’avais néanmoins admis leur amicale observation. Aujourd’hui, alors que de Rome vient encore, selon Guénois, la nouvelle d’une très probable publication au printemps d’un document « plus contraignant encore contre les communautés traditionalistes », je ne suis plus du tout enclin à me repentir d’avoir qualifié François de « méchant homme ».

   

(1)   Rescrit : ordonnance juridique de l’Église catholique signée par le pape.