lundi 20 février 2023

Le génocide vendéen et les historiens robespierro-négationnistes

 

Récemment, le quotidien Le Parisien, qui réussit souvent cet exploit d'être aussi idéologiquement pourri que Libération, faisait sa une – et consacrait deux pleines pages au sujet – à ce qu'il appelle « les faussaires de l'Histoire ». Comprenez : les historiens qui ne sont pas vautrés dans la doxa gaucharde. Et Le Parisien de convoquer, pour le coup, des historiens agréés par les tenants de ladite doxa.

Au rang de ces historiens labellisés (et souvent connus par leur seule concierge et encore), un certain Florian Besson qui nous est vendu (mais, en ce qui nous concerne, on n'achète pas) comme « chercheur en histoire médiévale ». Le Parisien explique : « Florain Besson a dû récemment remettre de l'ordre dans la tête (sic) de ses élèves de 4ème jugeant, après avoir vu une vidéo décryptant le premier film du Puy-du-Fou, Vaincre ou mourir (l'histoire du mouvement contre-révolutionnaire en Vendée à la fin du XVIIIe siècle), que la Révolution française avait produit (resic) un génocide ».

Soyons clair : si cet historien pour classes de 4ème pense avoir remis de l'ordre dans la tête de ses élèves en niant que la Révolution a – plus que produit : programmé – un génocide en Vendée, c'est du désordre et des mensonges qu'il met dans lesdites têtes. Nier le génocide vendéen c'est, au mieux, du révisionnisme, au pire, du négationnisme.

Un génocide est un crime consistant en l'élimination concrète, intentionnelle, totale ou partielle, d'un groupe national, ethnique, religieux, en tant que tel. On est très exactement dans le crime génocidaire – très documenté et d'autant plus que les génocideurs se sont vantés et félicités de leur savoir-faire – perpétré par la Convention.

Sous la Révolution, Gracchus Babeuf (théoricien du babouvisme précurseur du communisme) utilisait le mot « populicide » pour désignés, avec enthousiasme,  les massacres systématisés d'hommes, de femmes et d'enfants vendéens. « Populicide » parce que le mot « génocide » n'existait pas (il fut créé en 1943 par Raphaël Lemkin).

Les instructions données aux Colonnes infernales (l'équivalent des Einsatzgruppen nazis) furent sans équivoques : « Si tu trouves des paysans, des femmes dans les communes où nos colonnes ou détachements auraient passé récemment, fusille-les, c'est autant de partisans de nos ennemis, c'est aussi autant d'espions » (le général Hoche, « héros républicain », au général Cortez). Ou encore : « On emploiera tous les moyens pour découvrir les rebelles, tous seront passés au fil de la baïonnette, les villages métairies, bois genêts et tout ce qui peut-être brûlé seront livrés aux flammes ».

Après l'horreur des Lucs (cet Oradour révolutionnaire de février 1794), les groupes génocidaires continueront leurs massacres de masse aux Epesses, à Saint-Étienne-du-Bois, à Bressuire, à Vezins, à Tiffauges, au Loroux-Bottereau, etc. Consigne revendiquée et explicite: faire disparaître à tout jamais la « race vendéenne ».

Quand Le Parisien fait dénoncer de supposés « faussaires » de l'Histoire par des révisionnistes et des prébendiers du Système, c'est aussi crédible que lorsqu'on confie à un pyromane le commandement d'une caserne de pompiers ou que lorsqu'on charge France Info, Le Monde ou Libération de la mission officielle de traquer les fake news...

 

Alain Sanders