jeudi 21 juillet 2022

Disparition de ce qui restait en Algérie de presse en langue française

Au mois d’avril dernier est paru en Algérie le dernier numéro du quotidien en langue française « Liberté ». Aujourd’hui, c’est au tour du quotidien « El Watan », en français également, d’être sur le point de disparaître. Enfin, c’est encore « Le quotidien d’Oran » qui est moribond. Ainsi, sous peu, la presse « papier » en Algérie ne comptera plus de journaux écrits en Français.

L’explication de cela est simple :

1) les médias algériens ne peuvent subsister que par la publicité

2) c’est le gouvernement algérien qui contrôle les robinets de la publicité

3) ce gouvernement ne veut plus en Algérie de presse écrite en Français.

Mais, plus profondément, pourquoi cela ?

La réponse nous a été fournie la semaine dernière, mercredi 13 juillet, dans notre émission de la Réplique sur Radio-Courtoisie, par nos deux invités pour la première partie (18h – 19h30). Il s’agissait de deux très fervents indépendants Kabyles du « gouvernement provisoire kabyle » (ANAVAD en kabyle) dont il y a quelques mois encore nous ignorions l’existence.

Nous allions donc nous entretenir pour nos auditeurs avec son président Ferhat Mehenni et avec son ministre des Relations internationales, Aksel Ameziane, par ailleurs éminent universitaire, professeur de linguistique à la Sorbonne. Étaient aussi de l’émission les animatrices Hortense Sauveur et Cécile Montmirail.

Cette émission nous a convaincu de consacrer dès que possible dans Reconquête, un article rapportant l’essentiel de notre entretien avec ces deux hommes sur la discrimination sur tous les plans, ethnique, politique, linguistique, religieux qu’impose le pouvoir totalitaire algérien arabo-islamiste contre la nation kabyle. Mentionnons déjà ici que le pouvoir algérien considère comme des terroristes les patriotes kabyles qui, même en France, sont souvent menacés (un fils de Fehrat Mehenni ayant été assassiné en France !).

Or, ce pouvoir algérien n’a de cesse depuis 60 ans que de prodiguer toujours plus d’animosité envers la France et les Français. C’est que l’Algérie est, de facto, aujourd’hui, sur bien des plans, une colonie russe, avec, comme au meilleurs temps de l’URSS, une armée encadrée par des officiers russes, avec un armement russe, avec des services secrets dirigés par des agents russes, avec ses barbouzes russes et, évidemment, l’armée russe supplétive parallèle, appelée « groupe Wagner », créée par le grand ami de Poutine, Dimitri Outkine. Celui-ci, extraordinaire personnage issu lui aussi du KGB devenu FSB, est aisément trouvable sur le net, torse nu, « orné » d’irrécusables et sans doute ineffaçables tatouages (celui de deux écussons : l’un des hauts gradés de la Schutzstaffel, plus communément désignée par le sigle « SS », l’autre celui de la Reichsadler, l’aigle nazi).

L’organisation poutinienne « Wagner » a principalement comme mission en Afrique de s’en prendre à l’influence française et à l’armée française, comme on l’a vu dans la tentative d’ignoble montage perpétré au Mali, mais heureusement démonté par notre état-major.

Désormais, nos soldats savent que soutenir Poutine, c’est soutenir Wagner, donc une armée parallèle ennemie, cela a un nom : « trahison ».

Les indépendantistes kabyles en leur pays, la Kabylie, savent eux aussi la menace terroriste  que « Wagner » fait peser sur eux et sur leur peuple, la même que celle que fait peser depuis des années le Hezbollah iranien, allié de la Syrie contre l’indépendance du Liban.

Mais, ce mardi, à Téhéran, on vit la scène très émouvante du président iranien Ibrahim Raissi serrant de sa main droite la main gauche de Poutine et serrant dans sa main gauche celle d’Erdogan. Il ne manquait plus que le si poutinophile chinois Xi Jinping et aussi le Nord-coréen Kim Jong Un et bien sûr Bachar el-Assad pour que l’essentiel de l’immense alliance eurasienne chère à l’idéologue eurasiste Alexandre Douguine, grand inspirateur de Poutine, soit plus complètement représentée. Cela aurait fait tomber en extase certains blogueurs fanatiquement poutinolatres et simultanément à la mode de Bretagne catholiques comme pas un, et contre-révolutionnaires  comme pas deux !