Face à la crise financière, à l’absence de gouvernement, à la pression du Hezbollah :
Chrétienté Solidarité !
Nous avons rencontré en janvier le père Elian Nasrallah ainsi que des paroissiens de KAA (ville de confession grecque-catholique) qui nous ont présenté leurs forces (une présence chrétienne ancestrale autour de sanctuaires, de clochers dynamiques, bénéficiant d’écoles et de services de soins de qualité) et les fragilités d’une communauté tributaire de la dégringolade économique du pays du Cèdre dont la monnaie a perdu près de 100%.
Fragilité
décuplée par la situation géographique de cette zone très enclavée frontalière avec
une Syrie dont les réfugiés se sont répandus de manière anarchique à
quelques kilomètres, déstabilisant l’écosystème (contrebande, insécurité, concurrence
déloyale d’une main d’œuvre à bas coût). Nos interlocuteurs de KAA se
plaignent d’être victimes de deux phénomènes : la « focalisation de
l’aide internationale sur Beyrouth » et l’absence de « circuits d’aides
efficaces chez les chrétiens » qui pourraient pallier l’absence de l’Etat.
Or en une semaine deux articles du Figaro ont providentiellement illustré cette situation. Celui du 9 février sur le « clientélisme du Hezbollah » détaille comment la communauté chiite « a amorti l’effet de la crise & de l’absence de gouvernement libanais »
Laurent Bonnet