jeudi 11 février 2021

Cette République qui part en…vrilles de partout

 

Procès contre Marine le Pen et Gilbert Collard

C’était hier au Palais de justice de Paris.

Incroyable mais vrai, le gouvernement (en l’occurrence, le sublime ministre de l’intérieur, Castaner) avait porté plainte contre ces deux députés pour avoir diffusé quelques photos significatives de l’effroyable barbarie de l’Etat islamique (dit « Daesh ») au motif que cela a pu être vu par des jeunes et les troubler ainsi.

On croit rêver ! Comme si à longueur de films, d’émissions, de réseaux dits sociaux les jeunes ne voyaient  pas sans cesse le défilé de tant d’abominations dont la cruauté humaine est capable.

Et comme s’il ne fallait surtout pas montrer celles perpétrées par l’Etat islamique.

Ce qui, selon ce grand prince de l’intelligence qu’est le camarade Castaner pouvait entraîner une réaction islamophobe !

Superbe raisonnement en effet reposant sur une objective assimilation de l’islam et de l’islamo-terrorisme…et allant totalement à l’encontre du but recherché

Mais si on suivait toujours la logique castanérienne, ne faudrait-il pas tout de suite interdire tous les films et documentaires montrant les atrocités de la Shoah ? Et aussi celles de tant d’autres horreurs génocidaires du goulag et du laogaï et de l’Arménie au Cambodge, au Biafra et au Rwanda.

L’hypocrisie gouvernementale est « à faire hennir les constellations » comme aurait dit Léon Bloy.

Reste à savoir ce que jugera le tribunal. Ce ne sera pas inintéressant.

 

Universités décoloniales

Ce dernier lundi dans la page « Débats » du Figaro, un pertinent article d’analyse de la pénétration des universités par les « militants décoloniaux ».

Les professeurs Samuel et Xavier-Laurent Salvador, animateurs de l’Observatoire du décolonialisme et des idéologies identitaires, y exposent les mécanismes, par les artifices du noyautage, et de la promotion par cooptation d’une conquête chez nous, en France, à bien des égards similaire à celle des campus américains.

Sans doute faudrait-il mentionner aussi les procédés d’intimidation en quelque sorte pré-terroristes.

Les phénomènes actuels ne sont pas bien sûr totalement nouveaux. Ils s’inscrivent partiellement dans la continuité des méthodes de subversion, de submersion et de violence utilisées par les différents mouvements soixante-huitards et post-trotskystes ou maoïstes.

La grande différence c’est que la dialectique de la lutte des races s’est en grande partie substituée à celle de la lutte des classes.

Ce n’est pas pour la satisfaction qui serait aussi dérisoire que vaniteuse que nous considérons devoir rappeler pourquoi avec l’Agrif, nous avons été les premiers à dénoncer le racisme antiblanc d’Houria Bouteldja et de son mentor le pseudo sociologue Saïd Bouamama et à poursuivre devant les tribunaux.

C’est que, bien plus qu’aux Etats-Unis, la dimension islamiste prévaut dans leur idéologie et dans leurs visées.

Dans leur article, les analystes de l’Observatoire du décolonialisme et des idéologies identitaires ne mentionnent pas cela.

Or l’actualité fait que le rapport de Benjamin Stora sur la « colonisation et la guerre d’Algérie » que lui a commandé notre idéologiquement calamiteux président de la République (« la colonisation de l’Algérie, crime contre l’humanité ») est paru il y a peu.

Nous l’avons déjà brièvement commenté ou fait commenter sur ce blog par notre ami Maurice Calmein. Mais nous y avons consacré une plus longue analyse et réplique à paraître bientôt dans Reconquête.

L’ancien permanent trotskyste de l’O.C.I (Organisation Communiste Internationaliste) qu’a été Stora (« troskyste un jour, troskyste toujours ») apporte beaucoup de son eau si trouble au moulin de Bouteldja.

Cette dernière, nationaliste algérienne n’a jamais voulu prendre la nationalité française et sur cela au moins nous ne lui faisons aucun reproche. Sauf que, nous l’approuverions encore plus si elle allait travailler et vivre en son pays.

Mais si Stora fait lui aussi, un boulot de militant « décolonial », il n’est pas en effet aussi clair que Bouteldja. Il est beaucoup plus empêtré qu’elle dans son identité.

En effet, il est né à Constantine d’une famille juive qui en 1962 a choisi de prendre la valise pour la France plutôt que de risquer le cercueil.

L’immense majorité des juifs d’Algérie avaient été des partisans de l’Algérie française et nombre d’entre eux en furent des défenseurs très actifs.

J’en évoque quelques uns dans mon article pour Reconquête.

 Le trotskyste Stora, lui, bien loin de leur mouvance, s’affaire dans l’anticolonialisme, s’étant consacré d’abord à la glorification du communisme indochinois (Hô-Chi-Minh, Pol-Pot…). Ensuite, de par son métier d’historien « grand spécialiste » de la colonisation de l’Algérie, il a été de plus en plus considéré par les derniers présidents de la République française et jusqu’à Macron comme un personnage incontestable dans les relations politico-culturelles entre la France et l’Algérie.

Le dernier rapport que lui a demandé Macron relevait en réalité d’une tâche difficile consistant à la fois à faire avancer les exigences du gouvernement algérien pour toujours plus de repentance du gouvernement français, et à manifester par prudence électoraliste quelques égards pour les mémoires des populations de rapatriés, Pieds-noirs, Juifs, Français-musulmans et Harkis. Les plus importantes de ses « préconisations » sont inacceptables pour ces dernières.

Néanmoins, elles sont toujours insuffisantes pour les gouvernants algériens qui ne voudront pas autre chose qu’une perpétuelle expiation de la France tant que celle-ci ne les aura pas ramenés dans les justes voies du respect.

Et puis pour eux, Stora, si complaisant soit-il pour les exigences algériennes n’a pas tous les mérites d’Houria Bouteldja. Elle, ce qu’elle veut, beaucoup plus explicitement, c’est tout simplement la soumission des « blancs », dans la parfaite continuité de l’esclavagisme barbaresque.