samedi 21 mars 2020

Grippe un peu méchante ou apocalypse ? « Contre mauvaise fortune, bunker ! »


Il faudra certes demain des informations fiables et un certain recul pour analyser la crise sanitaire, économique, sociale et civilisationnelle qui secoue aujourd’hui presque tous les pays.

N’étant ni épidémiologiste, ni prophète, je me garderai pour ma part de tout diagnostic sur les causes du surgissement du méchant virus, et encore plus sur l’étendue des ravages qu’il pourrait causer.

J’observe que parmi mes bons amis, il y a de fortes différences d’appréciations sur le phénomène.

Certains demeurent, sinon minimalistes, du moins confiants. Ils s’appuient notamment sur les analyses du professeur Didier Raoult, l’éminent directeur de l’I.H.U. de Marseille. Selon ce dernier, en France on a sans doute commis de graves erreurs dans la considération de la maladie et surtout, celle du retard dans les moyens sanitaires et thérapeutiques à mettre en œuvre pour la combattre. Mais il invite à ne pas paniquer, faisant observer qu’au nombre des victimes, d’une part, on est encore très loin du compte de la mortalité entraînée jadis par les épidémies des plus mauvaises grippes, d’autre part que des moyens thérapeutiques pourraient être mis en œuvre assez rapidement.

D’autres, en revanche, observent la pandémie qui, selon eux, ira croissant, avec des perspectives apocalyptiques : signe avant-coureur de la fin du monde, « fléau de Dieu » châtiant l’humanité pour ses offenses collectives, de dimension planétaire, à l’ordre naturel. On sait que l’expression « fléau de Dieu » fut accolée à la barbarie d’Attila. Un de nos amis italiens, Roberto de Mattei, évoque plutôt le conquérant musulman Tamerlan qui, avant les grands génocides modernes, fut, selon les historiens, le plus grand exterminateur que l’humanité ait connu jusqu’à lui.

Pour ma part, je reste dans le domaine des compétences que j’ai pu acquérir au long de ma vie, dans l’ordre politique. Certes, je ne nie pas les abominations contre le respect de la vie et de la loi naturelle perpétrées par l’homme moderne dans le mépris de la Création et du Dieu créateur. Mais, m’en tenant à l’Évangile de ma foi catholique, je sais que je ne sais « ni le jour ni l’heure » où les temps seront accomplis.

J’espère que mes amis diversement millénaristes ou providentialistes ne m’en voudront pas d’espérer encore en une victoire de la médecine sur la maladie. La Sainte Providence, avec nos prières, peut y aider. J’observe d’ailleurs souvent que les plus durs contempteurs habituels de la médecine et de la pharmacie n’hésitent généralement pas à se faire soigner dans les cliniques et les hôpitaux quand ils n’ont pas d’autre choix.

Cela dit, je crois profondément à la justesse de la pensée tirée du grand Bossuet : « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes ».

Nous y voilà aujourd’hui avec ceux qui ont été jusqu’ici les idéologues du mondialisme, les théoriciens de la « division internationale du travail ». La Chine est désormais « l’usine du monde », fabriquant, entre autres, 90 % des produits constitutifs de nos médicaments. Et c’est ainsi que notre France n’est plus « autosuffisante » en bien de domaines, ne pouvant plus désormais suffisamment produire, comme jadis, ce dont elle a vitalement besoin.

Nous y voilà, encore, avec la réalité des « territoires » et des « quartiers » qu’ont voulu presque tous les politiques, tous les partisans de l’immigrationnisme le plus absurde, le plus criminel. Eh bien, dans ces « territoires » et « quartiers », non seulement la « racaille » attaque nos policiers et pompiers mais c’est toute une population qui n’entend pas se plier aux directives de confinement.

Et c’est aussi que, faut de pouvoir les imposer dans ces zones, nos policiers et gendarmes sont plutôt utilisés dans des missions contestables d’interdiction de la moindre promenade sur nos immenses plages où pourtant on ne risque guère les ravages coroniques de la promiscuité.

En attendant que se termine, comme je l’espère, cette vilaine période, j’applique ma vieille devise particulièrement adaptée à notre nécessité de confinement : « contre mauvaise fortune, bunker ! »