mercredi 5 février 2020

L’antibrexitisme se fissure !


Le Brexit devait être impossible.

Puis on nous assura qu’il serait catastrophique pour le Royaume-Uni. Intenable.

Il est passé. Londres ne brûle pas. Boris Johnson, roublard et fonceur comme un Churchill, a magistralement réussi son pari. Et voici que fleurissent des articles où l’on dit que ce n’est pas le Royaume-Uni qui va y perdre mais l’Union Européenne. Ces Anglais auront été bien méchants de nous quitter ! 

Ainsi, ce jour, dans la page Débats du Figaro, Patrice Cahart, ancien directeur général des douanes et inspecteur général des finances, titre-t-il son larmoyant article : « Comment Boris Johnson va rouler dans la farine l’Union Européenne ».

Il explique en effet très techniquement comment l’accord de Brexit maintenant ratifié par les deux parties va être préjudiciable à l’Union Européenne dans son ensemble et profitable au Royaume-Uni.

Et pour la suite, ce sera bien pire. 

Si bien que, conclut-il, « n’en doutons pas : si les Britanniques s’en tirent trop bien, les Danois et les Suédois, dans quelques années, seront tentés de sortir eux aussi de l’Union Européenne ».

Les Danois et les Suédois seulement ?

Et pourquoi pas bien d’autres ? Et pourquoi pas la France ? Il est vrai que dès que le fagot eurocratique aura commencé à se relâcher, on voit mal comment la dispersion de toutes ses branches ne sera pas inéluctable.

Boris Johnson aura alors non seulement bien mérité du Royaume de sa Gracieuse Majesté mais aussi de tous les pays libérés du carcan eurocratique.
Que Dieu sauve la France !