Le Brexit devait être
impossible.
Puis on nous assura qu’il
serait catastrophique pour le Royaume-Uni. Intenable.
Il est passé. Londres ne
brûle pas. Boris Johnson, roublard et fonceur comme un Churchill, a
magistralement réussi son pari. Et voici que fleurissent des articles où l’on
dit que ce n’est pas le Royaume-Uni qui va y perdre mais l’Union Européenne. Ces
Anglais auront été bien méchants de nous quitter !
Ainsi, ce jour, dans la
page Débats du Figaro, Patrice Cahart, ancien directeur général des douanes et
inspecteur général des finances, titre-t-il son larmoyant article : « Comment Boris Johnson va rouler dans la
farine l’Union Européenne ».
Il explique en effet
très techniquement comment l’accord de Brexit maintenant ratifié par les deux
parties va être préjudiciable à l’Union Européenne dans son ensemble et
profitable au Royaume-Uni.
Et pour la suite, ce
sera bien pire.
Si bien que, conclut-il,
« n’en doutons pas : si les
Britanniques s’en tirent trop bien, les Danois et les Suédois, dans quelques
années, seront tentés de sortir eux aussi de l’Union Européenne ».
Les Danois et les
Suédois seulement ?
Et pourquoi pas bien d’autres ?
Et pourquoi pas la France ? Il est vrai que dès que le fagot eurocratique
aura commencé à se relâcher, on voit mal comment la dispersion de toutes ses branches
ne sera pas inéluctable.
Boris Johnson aura alors
non seulement bien mérité du Royaume de sa Gracieuse Majesté mais aussi de tous
les pays libérés du carcan eurocratique.
Que Dieu sauve la France !