En déplacement à
Mulhouse, ville où est en construction une mosquée géante appelée « An-Nour»
(la lumière) Emmanuel Macron a voulu accréditer qu’il s’intéresserait enfin au
défi que constitue chaque année un peu plus la progression en France de ce qu’il
a désigné comme le « séparatisme islamiste ».
Sans doute s’est-il fait
conseiller sur la question mais alors à l’évidence, bien mal. Car ses prises de
paroles n’ont pas en effet révélé qu’il aurait beaucoup progressé dans sa
connaissance de l’islam depuis son accession à l’Elysée.
Ses déclarations
appellent les réflexions suivantes :
-
Sur
« L’islam politique »
Mr Macron use comme tant
d’autres commentateurs et politiciens de cette expression pour bien distinguer
de l’islam « religion » un islam qui ne serait pas acceptable ; l’islam
« politique », encore appelé « islamisme ». Or il n’existe
pas d’islam non politique. Comment l’islam
ne serait-il pas politique alors que Mahomet son fondateur et son modèle a été
simultanément et jusqu’à sa mort un chef de guerre, un chef politique et un
chef religieux ? Mr Macron n’aurait-il pas lu un tant soit peu les
Hadîths, ces textes rapportant les faits et gestes et les paroles du prophète
lus et commentés, à l’égal des versets coraniques, dans toutes les mosquées ?
Comment l’islam ne
serait-il pas une réalité politique alors que sa plus grande instance de
représentation est l’Organisation de la Coopération Islamique
(OCI) à laquelle adhèrent les 57 états islamiques et qui dispose d’une
délégation permanente à l’ONU ? Les états et l’ONU ne seraient-ils pas des
organisations politiques ?