Même sur le registre du « simultanément »
ou de « l’en même temps », Emmanuel Macron n’est qu’un nain par
rapport à Poutine.
On a encore vu hier à
Jérusalem combien ce dernier était un grand ami de Benyamin Netanyahou.
Or Poutine est
simultanément l’allié très protecteur de la Syrie, qui est l’alliée de l’Iran,
le plus grand ennemi d’Israël et aussi des États-Unis.
Il n’est guère de jour où
l’aviation russe ne bombarde en Syrie quelque cible dans ce qui demeure de l’État
islamique ou de ses ennemis des FDS (Forces Démocratiques syriennes), tout
autant ennemies du régime de Bachar el-Assad : FDS que soutient la
coalition occidentale dont la France.
Pour cela, les Russes
doivent éviter absolument tout incident avec l’aviation israélienne qui
surveille le ciel syrien et y mène assez souvent des missions contre quelques
forces syriennes mais surtout contre les troupes iraniennes et celles de leurs
supplétifs du Hezbollah libanais.
On imagine aisément quelle
a été naguère la difficulté pour nos aviateurs de bombarder quelquefois eux
aussi des cibles de l’armée de Bachar el-Assad et, simultanément, de l’État
islamique théoriquement ennemi de tous. Le ciel syrien est une grande école de
diplomatie.
La meilleure entente
régnait donc hier entre Netanyahou et Poutine, nonobstant le fait que les
ennemis jurés du premier soient soutenus par le second.
Il en était de même hier
entre Netanyahou et Trump, ce dernier étant certes comme Poutine un grand ami
du premier mais plus exactement le meilleur ami d’Israël.
Il convient enfin de ne
pas perdre de vue que, depuis quelques années la Russie avait amélioré ses
relations avec la Turquie (encore membre de l’OTAN !) pour les raisons d’avancée
de son oléoduc euro-asiatique.
Mais voilà que les deux
puissances sont à nouveau en délicatesse. Chacune soutenant pour des raisons
peu philanthropiques une des deux factions de la guerre en Libye.
À Jérusalem, c’est
manifestement Poutine qui a profité le plus de la commémoration de la
libération d’Auschwitz-Birkenau, en exaltant la grande mémoire de l’armée
rouge. Évidemment, dans ce registre, Trump, historiquement ignare, ne fait pas
le poids. Il n’a pas rappelé au néo-tsar de toutes les Russies (et au-delà) ce qu’il
en fut de la collaboration, deux années durant, des deux grands criminels,
Hitler et Staline, ni le fait que sans le gigantesque approvisionnement en
matériel de guerre par les États-Unis, l’armée rouge n’aurait pu de sitôt
triompher de l’armée allemande et aurait dû attendre peut-être que les armées
alliées avancent jusqu’à l’Oural…
Mais, bref, si les États
peuvent semble-t-il s’entendre sans trop de mal sur le passé – à condition d’en
accepter une interprétation stalinienne – on ne peut que constater qu’un « nouvel
ordre mondial », ce n’est pas encore pour demain. Car « chassez les nations et les empires, ils
reviennent au galop ! ».
Macron : ça ne finira pas bien !
Contrairement à Louis
XV, Louis « le bien-aimé » au début de son règne, Emmanuel Macron n’a
pas été aimé par la plupart des Français dès son élection. Très vite, il a même
suscité contre lui l’opposition de la majorité du peuple.
Hélas peut-être même pas
en raison du plus abominable de la politique qu’il conduit, à savoir la
continuation de la révolution dite « sociétale », la révolution de la
culture de mort, nihiliste, celle de ce racisme antihumain qu’il appelle « progressisme »
et qu’il mène avec, comme personnage emblématique, l’authentique sorcière
Marlène Schiappa.
Cette dernière n’a-t-elle
pas pris position pour que soit repoussée encore plus loin la durée légale de l’âge
d’avortement des enfants dans le sein de leur mère ?
Destruction de la
famille, destruction de la vie innocente, manipulation génétique, perversion de
la bioéthique, c’est le noyau même du déconstructionnisme macronien !
Hélas, pour le moment, seule
une minorité, non négligeable bien sûr, voit cela.
Mais, s’il avance dans
la mortifère révolution sociétale, Macron piétine et va échouer dans ses
réformes sociales.
Les lecteurs de Reconquête
de ce mois liront avec intérêt le bel article de Cécile Montmirail, « la réforme des retraites : une usine à
gaz et en même temps une addition salée ».
Mais pendant que la France,
toujours plus pauvre, s’épuise dans les manifestations et les grèves contre
cette réforme, la tsunamisation migratoire se poursuit. Et notamment en
provenance de cette Algérie où la révolution qu’espérait une partie du peuple a
échoué.
Là aussi, le rôle de
Macron aura été profondément pervers. En effet, en répétant sa monstrueuse
allégation selon laquelle la colonisation a été un crime contre l’humanité, il a
justifié, amplifié la haine antifrançaise dans la population algérienne.
Beaucoup dans cette
population ont les yeux tournés vers la France où ils voudraient s’installer. Mais
le régime algérien n’a cessé de marteler les raisons de la détester. Tous n’avalent
pas la désinformation. Mais Macron en aura été le meilleur collabo. Efficacement
supplétif de l’islamo-gauchiste Houria Bouteldja et de sa stratégie
révolutionnaire conquérante : haïssez la France et prenez-la !
Faciliter cela, est-ce
autre chose que de la trahison ?