mercredi 27 novembre 2019

Non, ils ne sont pas morts pour rien !


               
Nos treize soldats qui ont péri hier au Mali sont tombés dans l’accomplissement de leur devoir, ayant par avance mis leur peau au bout de leur idéal de sacrifice pour la France.

Comme celle de tant d’autres de leurs aînés, leur mort atteste de ce que malgré toutes les entreprises de « déconstruction » de notre société, malgré tant d’avilissement, de corruption, de lâcheté et d’abandon, la France n’est pas encore morte.

Elle ne mourra pas tant qu’il y aura des hommes comme ces treize-là, sciemment prêts à donner leur vie pour elle

Des esprits médiocres demandent quel est l’intérêt de cette mort et du coût de la guerre. Sans doute ne peuvent-ils facilement comprendre qu’en soi l’acceptation d’une possible mort au combat constitue déjà un formidable exemple et que le sacrifice a, en lui-même, une valeur intrinsèque hors de toute supputation d’intérêt stratégique ou politique.

Mais cela n’évacue pas la nécessité de répondre à la question du pourquoi de la présence  de quatre mille soldats français à peine, missionnés pour une guerre sur un territoire immense et très difficile, contre des ennemis presque toujours insaisissables. Ceci, sans l’appui des armées indigènes mal dirigées, peu formées, peu motivées.

Cela n’évacue pas le devoir de rappeler que l’islam jihâdiste a trouvé en Lybie le formidable armement laissé par l’armée du colonel Khadafi, éliminé par l’armée française, sur décision stupide de Nicolas Sarkozy, car sans solution de remplacement du régime et de contrôle des armes, extraordinaire butin pour les jihâdistes.

Cela n’évacue pas la question de savoir combien de temps encore le gouvernement français et, plus encore, les gouvernements européens inertes, continueront à tolérer l’incurie des États africains du Sahel, que pourtant ils financent largement.