Fondapol
est le site de la Fondation pour l’innovation politique, un institut
« libéral, progressiste et européen » reconnu d’utilité publique, se
qualifiant exécrablement de « thinktank » selon le jargon
d’outre-Atlantique.
Il
a pour directeur général le très libéral et progressiste Dominique Reynié,
professeur à Sciences-Po. Pas vraiment un homme de droite ! D’autant que s’il
a dirigé (mollement) la liste des Républicains aux dernières élections
régionales, il a depuis rejoint la mouvance macroniste.
Avec
8 de ses collaborateurs, Dominique Reynié vient de fournir une étude intitulée « Les
attentats islamistes dans le monde, 1979 – 2019 ». Selon cette étude, au
cours de ces quarante dernières années, 34766 attentats islamistes ont été
perpétrés dans le monde avec un bilan de 170 676 morts.
Notons
que le chiffre des blessés, d’ordinaire de cinq à dix fois supérieur à celui
des morts, ne figure pas dans cette étude. Celle-ci est remarquablement
présentée, minutieusement établie, pays par pays. On y lit que la France a été « le
pays le plus touché de l’Union Européenne avec 71 attentats islamistes
perpétrés entre 1979 et 2019, faisant 317 morts ». Avant ceux de la
préfecture de police de Paris.
On
peut lire l’intégralité de l’étude sur « fondapol.org ».
Il
est à noter que ces chiffres ne sont que ceux des victimes des attentats, pas
ceux des guerres menées par des forces islamo-jihâdistes à des fins de conquête
(sud des Philippines, sud de la Malaisie, Centre-Afrique, etc…).
Quoi
qu’il en soit, à s’en tenir seulement aux 170 mille morts causés par le
terrorisme, on voit bien que, s’il ne s’agit pas encore d’un conflit mondial au
sens du choc des empires des deux dernières « grandes guerres », c’est
une guerre de déstabilisation multicontinentale que développe chaque année un
peu plus l’islam jihâdiste avec ses avancées et ses reculs mais partout l’extension
de ses zones de terreur.
Presque
partout dans le monde, on peut observer dans les nations à populations
musulmanes des pratiques d’islamisation plus ou moins dures, c’est-à-dire d’application
plus ou moins rigides de la charia.
Mais
partout se vérifie qu’entre l’islam et ce que l’on appelle aujourd’hui l’islamisme
il n’y a que différences de degrés, pas de nature.
Je
note encore ce jour que des journalistes aussi talentueux que Vincent Trémolet
de Villers ou Ivan Rioufol persistent à évoquer un « islam politique »,
sous-entendant en conséquence l’existence d’un islam non politique.
Je
serais curieux d’apprendre d’eux à partir de quel « voilage » l’islam
devient politique ? Pas politique avec le foulard ? Politique avec la
burqa ? Je serais heureux qu’ils me disent quels peuvent bien être les
États islamiques à n’être pas politiques ?
Certes,
dans les pays non islamisés ou pas encore islamisés, comme le nôtre, des musulmans
peuvent individuellement se dire « apolitiques ». Mais ni leur « oumma »
ni leur « charia » ne sont apolitiques, et dans les mosquées dites « modérées »
on sait bien que l’apolitisme ne durera qu’un temps.
Savoir
cela, ce n’est pas voir des terroristes dans tous les musulmans. Mais c’est
savoir tout de même que tous les islamo-terroristes sont musulmans.