Neuf heures de route
(aller et retour) lundi et mardi pour les obsèques de Gérard Prieur. Lundi,
arrêt à orange auprès de Marie-Claude et Jacques Bompard. J’en parlerai demain.
Martèlement totalitaire
Des heures de roulage, c’est
l’occasion d’écouter non pas tant hélas la variété que l’uniformité des radios.
Heureusement qu’il y a les programmes musicaux souvent excellents de France-Musique
et Radio-Classique. À chaque heure je prends les « infos » sur
différentes fréquences : ces deux jours, elles accordent toutes la même
importance, avec quasiment les mêmes commentaires, au plan gouvernemental de
lutte contre « les violences conjugales ».
Certes, chacun en conviendra,
tout doit être mis en œuvre pour en faire régresser le nombre affligeant et d’abord
celui des meurtres.
Mais c’est d’emblée sur
les moyens à mettre pour cela, et surtout sur leur budget qu’il y a cacophonie
et surtout indigence de diagnostic.
Ainsi, après plus de
deux siècles d’exaltation des droits de l’homme, après bientôt près d’un siècle
et demi d’école laïque et de morale républicaine, le nombre des « féminicides »
ne cesserait-il d’augmenter !
Je n’ai pas entendu
beaucoup d’esquisses de diagnostics sur le pourquoi de cet état de fait. En revanche,
les « associations » créées pour agir – ou soi-disant agir – se livrent
à une surenchère de réclamations bugdétaires.
Qu’il faille certes des
moyens supplémentaires d’hébergement et d’assistance pour les victimes de
brutalité barbares, tout le monde en conviendra.
Mais que feraient de l’argent
qu’elles réclament certaines associations ? On sait qu’il en est de plus
expertes en considérations idéologiques qu’en mesures concrètes. Mais d’abord,
on aimerait un diagnostic sur les violences autre
que les généralités émises par Édouard Philippe telles que celle diffusée
partout et sans cesse répétée : « Depuis
des siècles ces femmes sont ensevelies sous notre indifférence ».
« Notre
indifférence » : Philippe se place donc dans cette indifférence ?
On veut bien comprendre qu’il évoque là les hommes comme lui, depuis des
siècles. Mais, depuis des siècles, et même depuis l’époque que la grande
historienne Régine Pernoud abordait dans son livre « La femme au temps des cathédrales », la civilisation
catholique n’a cessé de multiplier les œuvres d’assistance aux femmes
abandonnées et maltraitées, comme en général aux plus pauvres.
On pourrait écrire un
gros volume de cette histoire. Contentons-nous d’évoquer ici saint Vincent de
Paul et l’œuvre admirable des filles de la Charité, et encore celles des
catholiques sociaux s’évertuant à mettre en place des initiatives et
institutions de solidarité concrète après l’immense « déboisement social »
effectué par la révolution française d’idéologie individualiste et libérale. Lutte,
entre autres, pour améliorer les conditions d’emploi des femmes, (et aussi des
enfants), dans les industries, notamment textiles (limitation des horaires,
recul du travail de nuit, etc…).
Les indifférences abominables
Mais il est en effet des
indifférences abominables qu’Édouard Philippe aurait pu pourtant évoquer en peu
de mots.
Les voici :
-
D’abord,
le crime d’oubli étatique de l’enlèvement en Algérie, en juillet 1962, de plus
de deux mille femmes, déportées, englouties dans les lieux d’horreur de la
soldatesque fellagha. Demain, 5 septembre, sera diffusé sur FR3 à 20 h 50 un
film sur cette immense tragédie.
-
Indifférence
massive aussi, et constante, pour les jeunes femmes désespérées après avoir
subi la pression du conditionnement idéologique et social pour les faire
avorter ; et souvent, après des durées de grossesse telles que l’IVG (si
peu Volontaire) se mue en véritable infanticide.
-
Indifférence
atroce encore face au traitement des femmes en islam, tel que prévu par la
charia, tel que prôné dans le Coran et les Hadîths, tel qu’imposé aussi par la menace étatique d’imputation
« d’islamophobie » pour quiconque dénonce cette conception régressive
de la femme.
Parmi cent versets du
Coran ou des hadîths, un seul exemple : « Celles dont vous craignez l’indocilité, admonestez-les ! Reléguez-les
dans les lieux où elles couchent ! Frappez-les ! Si elles vous
obéissent, ne cherchez plus contre elles de voie de contrainte ! Allah est
auguste et grand ! » (Sourate IV, verset 39).