S’il y a deux maires à
réélire dans six mois lors des prochaines élections municipales, ce sont bien
Marie-Claude Bompard à Bollène et son
mari Jacques Bompard à Orange.
Devant être le lendemain
au monastère du Barroux, comme chaque fois que je vais être dans son coin, j’en
avais prévenu Jacques. « Ça tombe bien », m’avait-il répondu,
« car nous avons ce soir-là deux réunions de préparation des élections
municipales, et puis nous irons dîner ».
À 18 heures, chez Jacques Bompard, c’était une sorte de réunion pour fixer le calendrier des réunions à
venir dans les villes d’Orange et de Bollène et aussi pour en envisager dans
d’autres lieux où des listes « locales » parrainées par les Bompard
pourraient voir le jour.
Jacques Bompard, attentif, un brin flegmatique, fait parler ses collaborateurs bien plus qu’il ne parle.
Autour de la table de
travail, ambiance travailleuse mais dans la bonne humeur. Le but est de
préparer la réunion qui va se dérouler dans une heure avec les militants et
sympathisants de la circonscription du nord-Vaucluse dans la grande permanence
électorale de Jacques Bompard.
Y seront donc
Marie-France Lhorro, à laquelle il a laissé son siège à l’Assemblée Nationale,
Marie-Claude, son épouse, qui est également conseiller départemental tout comme
Yann Bompard, dont je vais découvrir le talent d’organisateur et d’animateur.
Somme toute, la relève Bompard est assurée.
La politique locale, on
a ça dans le sang dans la famille, mais attention, un sens du local qu’on ne
saurait séparer de la défense de ce que sont les fondements d’une société vraiment
humaine.
Bonne surprise pour mes
amis, pour une première réunion en vue d’une élection encore éloignée, les
militants se sont déjà bien mobilisés : la salle est pleine. Il va falloir
même se serrer un peu.
Comme toujours, je me
sens chez moi à Orange et je retrouve de nombreux adhérents de l’AGRIF.
Les conversations vont
bon train sur la consternante décision du Rassemblement National de présenter
des listes contre celles des deux maires sortants. Esprit de parti, esprit
jacobin pas mort, hélas !
Les intervenants font
défiler les dossiers locaux. Le localisme, ce n’est pas une idéologie mais
c’est la forme du « politique d’abord », (d’abord pour notre terroir),
de Jacques Bompard. D’abord donc, la défense de l’enracinement !
Mais comme la philosophe
Simone Weil, (la nôtre, ne pas confondre avec S. Veil !), auteur de
« L’enracinement » dont une rue du centre-ville d’Orange porte
désormais le nom. Bompard sait que l’enracinement, surtout en Provence, est
porteur des valeurs universelles de l’amour de la patrie, du respect de la vie
et de la famille, des fruits du travail, de la défense de l’identité française
et chrétienne, et du savoir demeurer maître chez soi.
Aussi Marie-Claude
Bompard et Marie-France Lhorro vont-elles rappeler leur constante et courageuse
ligne d’action pour ces valeurs : pour le respect de la vie, contre la loi
Veil – et contre le meurtre d’État de Vincent Lambert – pour la défense de la
famille et contre la loi Taubira. Et ils seront nombreux d’Orange à aller une
fois encore à Paris, le 6 octobre, pour manifester contre le projet de loi de
« PMA sans père ».
La salle manifestement
approuve. Et pas seulement les adhérents de l’AGRIF.
Ce n’est hélas pas dans
les réunions du RN que l’on défend aujourd’hui pareil programme. Ni autour de
Marine (qui d’ailleurs s’appelle Marion de son nom de baptême) ni même autour de
Marion qui finalement ne prône pas, elle non plus, de remplacer la loi Veil, la
première loi pourtant de la déconstruction sociétale.
J’allais oublier, j’ai
noté aussi le percutant propos d’indignation d’un militant contre
l’ahurissante, l’ubuesque, l’inique condamnation des militants identitaires,
ayant très pacifiquement, superbement manifesté dans les Alpes pour le
rétablissement des contrôles à nos frontières.
Pas l’ombre d’un
commencement de délit à leur reprocher !
Mais un magistrat aussi
inventif que servile – il méritera la médaille de la macro-macronnerie,
celui-là – a eu l’idée de les poursuivre pour « usurpations
fonctions » (sic !).
Et c’est pour cela qu’on
les a lourdement condamnés, en première instance, à des peines de six mois de
prison (ferme !) et à des amendes incroyables.
À qui voudrait-on faire
croire que la justice est indépendante du pouvoir politique ?
En tous cas, à Orange et
à Bollène, on n’attend pas grand-chose de la part d’un État qui ne défend pas
le bien commun mais qui développe beaucoup plus le mal pour tous.
Voilà pourquoi on y est
attaché à maintenir ces parts du pays libre que sont leurs villes bien gérées
où l’on défend autant que cela est possible leur sécurité et leurs libertés.