On nous avait dit que le
curé de l’église Saint Pierre d’Arène à Nice était un nostalgique du pape Jules
II et de sa collaboration avec Michel-Ange.
Il a donc demandé à l’aumônier
des artistes une idée d’œuvre susceptible de s’inscrire dans la continuité de
la Piéta et du plafond de la Sixtine.
Voilà la superbe
réalisation de Jean-Pierre Fouchy qu’il peut désormais faire admirer aux
visiteurs.
Elle a aussi le très
grand intérêt ethno-anthropologique de figurer un être qui pourrait être une
sorte de « chaînon manquant » dans l’évolution humaine, entre l’homo
gorillus et l’homo sapiens.
Un regret tout de même,
hors la tête et le pubis, la créature niçoise, quoique à poil, est dépourvue de
toute pilosité. Ce n’est vraiment pas un poilu !
De quoi désespérer la
maman gorille du zoo qui n’y reconnaîtrait pas un de ses descendants. Néanmoins,
ce sublime chaînon manquant, par trop debout pour rappeler le désuet penseur du
réactionnaire Rodin servira sans doute tout au long de l’été de pièce à
conviction illustrant une série de conférences progressistes sur Teilhard de
Chardin.
Comme on le voit, ceux
qui disent que l’Église catholique est bien malade, à Nice comme à Rome, se
trompent lourdement !