lundi 6 mai 2019

COMMUNIQUÉ EN REACTION AUX PROPOS DE MME BUZYN SUR VINCENT LAMBERT

Les avocats des parents, frère et sœur de Vincent LAMBERT qui ont saisi le CIDPH de l’ONU prennent connaissance avec stupéfaction des propos de ce dimanche 5 mai 2019 de Mme le ministre de la santé Agnès Buzyn sur le plateau d’une chaîne d’information en continu. Ces propos irréfléchis appellent trois précisions :

Contrairement à ce que pense Mme Buzyn, les recours juridiques ne sont pas épuisés. Il est ainsi très imprudent d’affirmer contre le droit que « l'équipe médicale en charge de ce dossier (sic) est en droit d'arrêter les soins ». Outre que Vincent Lambert n’est pas un dossier, Mme Buzyn fait prendre un risque pénal aux agents du CHU de REIMS en leur faisant croire que l’alimentation et l’hydratation de Vincent LAMBERT pourraient être arrêtées.

Mme BUZYN pense également que le CIDPH « s'occupe des personnes handicapées, et non des personnes en état végétatif comme Vincent Lambert ». Il est consternant d’entendre que Vincent Lambert, qui n’est atteint d’aucune pathologie et qui n’est pas en fin de vie, ne serait pas handicapé. Vincent, du fait de ses lésions cérébrales, est doublement handicapé : il a un handicap cognitif et de communication, outre un handicap moteur. Au demeurant, le handicap cérébral est, en tant que tel, expressément visé dans la convention de l’ONU.

Enfin, on ne peut qu’être stupéfié par les propos du ministre de la santé prétendant que « nous ne sommes pas tenus par ce comité légalement » tout en disant que la France va respecter ces demandes provisoires. Ce propos exprime un mépris manifeste d’un membre du gouvernement vis-à-vis de cette instance internationale spécialisée dans la protection des droits des personnes handicapées.
Il est donc rappelé à Mme le ministre de la santé que... Lire la suite : http://www.lagrif.fr/s-informer/nos-actualites/143-en-reaction-aux-propos-de-mme-buzyn-sur-vincent-lambert