Les avocats des parents, frère et sœur de Vincent LAMBERT
qui ont saisi le CIDPH de l’ONU prennent connaissance avec stupéfaction des
propos de ce dimanche 5 mai 2019 de Mme le ministre de la santé Agnès Buzyn sur
le plateau d’une chaîne d’information en continu. Ces propos irréfléchis
appellent trois précisions :
Contrairement à ce que pense Mme Buzyn, les recours juridiques
ne sont pas épuisés. Il est ainsi très imprudent d’affirmer contre le droit que
« l'équipe médicale en charge de ce
dossier (sic) est en droit d'arrêter
les soins ». Outre que Vincent Lambert n’est pas un dossier, Mme Buzyn fait
prendre un risque pénal aux agents du CHU de REIMS en leur faisant croire que
l’alimentation et l’hydratation de Vincent LAMBERT pourraient être arrêtées.
Mme BUZYN pense également que le CIDPH « s'occupe des personnes handicapées, et non des personnes en état
végétatif comme Vincent Lambert ». Il est consternant d’entendre que Vincent
Lambert, qui n’est atteint d’aucune pathologie et qui n’est pas en fin de vie,
ne serait pas handicapé. Vincent, du fait de ses lésions cérébrales, est
doublement handicapé : il a un handicap cognitif et de communication, outre
un handicap moteur. Au demeurant, le handicap cérébral est, en tant que tel,
expressément visé dans la convention de l’ONU.
Enfin, on ne peut qu’être stupéfié par les propos du ministre
de la santé prétendant que « nous ne
sommes pas tenus par ce comité légalement » tout en disant que la
France va respecter ces demandes provisoires. Ce propos exprime un mépris manifeste
d’un membre du gouvernement vis-à-vis de cette instance internationale
spécialisée dans la protection des droits des personnes handicapées.
Il est donc rappelé à Mme le ministre de la santé que... Lire la suite : http://www.lagrif.fr/s-informer/nos-actualites/143-en-reaction-aux-propos-de-mme-buzyn-sur-vincent-lambert