Alors que l’accélération
de la montée en puissance économique et militaire de la Chine est aujourd’hui
la principale donnée géopolitique de l’Extrême-Orient, avec ses extensions en
Afrique, la fulgurante progression de l’islam et, corollairement, de l’islamisme
est une des réalités les plus déterminantes et inquiétantes pour l’avenir de l’Europe
occidentale mais aussi du Canada, miné par la masochiste idéologie « inclusive ».
Même s’il y a des
considérations qui invitent à le nuancer, l’indéniable c’est d’abord l’extension
de la formidable visibilité du phénomène.
J’étais ce samedi matin
à la mairie de Toulouse, au Capitole, pour la formalité du mariage civil de l’aînée
de mes nombreuses petites-filles (la cérémonie catholique sera pour ce
mercredi).
Ce qui me fascina, ce
fut qu’un mariage de couple musulman attendait son tour avec beaucoup de monde.
Sans doute parce qu’allait suivre la cérémonie dans l’une des mosquées de la
ville. Les hommes d’une part, se retrouvant avec force embrassades ; les
femmes de l’autre, toutes, sauf une peut-être parce qu’encore jeune fille, largement
voilées pour ne laisser à l’air libre qu’un peu de leurs visages.
Et ainsi, me dit-on, en
est-il désormais à Toulouse pour la plupart des mariages de musulmans. À la
différence de ce qu’il en était il y a quelques années encore. Et encore, n’était-ce
pas ce jour un de ces mariages de salafistes, comme il en est de plus en plus dans
la ville où le terroriste Mohamed Merah a toujours ses admirateurs, non, un
simple et gentil mariage de fidèles selon un élémentaire respect de la charia.
Au VIII° siècle, les
envahisseurs arabo-berbères d’Abd al Rahman avaient été défaits sous les murs
de Toulouse autant que peu avant, à Poitiers, face à Charles Martel.
Aujourd’hui, plus
question de méchante guerre du moins chez les petits restes des chrétiens de
Toulouse dont l’archevêque aime participer aux fêtes musulmanes, notamment du
mouloud, et confie sa joie de savoir se dandiner selon les rythmes soufistes
proches de ceux des derviches tourneurs.
Cependant, une triste
affaire embarrasse à Paris la direction de la RATP : un chauffeur de bus
aurait refusé de laisser monter une personne par trop vêtue et même survêtue de
ses voiles islamistement corrects. On réclame donc à grands cris la sanction d’exclusion
qui s’impose contre ce raciste.
Mais non ! Je m’égare.
Peut-être ai-je un peu abusé ce midi de premier jour de ramadan, et des
rillettes de mon ami Garcia, le grand charcutier des halles de Toulouse, et de
mon excellent petit Bordeaux rouge habituel Château Barbe-Maurin de notre ami Poignet,
au grand dam et des fanatiques dingos vegans et des policiers de la charia ?
En fait, je voulais
parler de l’interdiction signifiée par un chauffeur islamiste à une jeune
personne n’ayant pas, selon les critères charia-compatibles, une jupe suffisamment
longue !
On ose espérer, sans
illusions, que le barbu, qui désormais nie le fait, en bon adepte de la
taqqyia, sera licencié pour racisme antiféminin.
Rappelons d’ailleurs qu’Élise,
la jeune personne interdite d’accès, fort peu provocatrice, est la fille de
Kamel Bencheikh, poète algérien vivant à Paris. Ceci nous amène à constater que
l’islamisme radical semble maintenant progresser autant en France qu’en Algérie
où, pour le moment, les foules veulent en finir avec bientôt 60 ans de
dictature fellagha sans pour autant, selon notre ami Christophe Bilek, prendre
le risque d’un retour aux atrocités islamistes des années 1990. Mais l’écrivain
Boualem Sansal est moins optimiste que lui. Espérons que Christophe a raison.
L’islam et l’islamisme
seraient-ils donc plus l’avenir de la France que celui de l’Algérie?
Il est vrai que nombre
de fidèles catholiques en France et dans le monde demeurent quelque peu stupéfaits
par la déclaration faite conjointement au mois de février dernier à Abu Dhabi par
François et le grand imam de l’université d’Al-Azhar du Caire.
On y lisait notamment :
«Le pluralisme et les diversités de
religion, de couleur, de sexe, de race et de langue sont une sage volonté
divine, par laquelle Dieu a créé les êtres humains. » (sic !)
Si l’imam, expert en
taqqyia, pouvait pour les besoins de sa cause proférer à peu près n’importe
quoi, un pape professant que la diversité des religions est le fait de la
volonté de Dieu, cela fait tout de même drôle !
Et en tous cas,
contraire à tous les enseignements de l’Église catholique (et aussi des autres
confessions chrétiennes) jusqu’à nos jours.
Allez donc après cela
défendre qu’il ne faut tout de même pas relativistement considérer également
Mahomet, Bouddha, Manès, Zoroastre et le Christ…
Dur, dur, de combattre
le relativisme en ne contestant pas la Déclaration d’Abu Dhabi. Mais il est
vrai que, fût-il signé par François, ce texte n’est pas parole d’Évangile !