· Brexit or not Brexit : palinodies ?
Il y a bien sûr une clé
d’interprétation de tous les atermoiements britanniques et eurocratiques pour la
mise en œuvre du « brexit ».
La clé, c’est qu’il y a
une connivence pour que celle-ci n’ait pas lieu entre la majorité de la classe
parlementaire britannique, nullement en accord avec ses électeurs, et la
nomenklatura eurocratique.
Quant à Theresa May,
elle aura été une artiste dans cette conjoncture, digne de donner des leçons à
Macron, car voulant, et simultanément,
ne voulant pas, de la sortie de son pays du bidule bruxellois. Et voici que le
président du Conseil Européen, Donald Tusk, va à son secours en proposant un
report « flexible » de 12 mois pour la mise en œuvre du Brexit. Ce
qui aurait bien sûr pour effet de faire encore élire des députés britanniques
au Parlement européen qui, une fois élus, n’auront pas envie d’en sortir…
Il faut bien sûr que
Tusk obtienne la semaine prochaine l’accord des 27 dirigeants des pays membres
de l’UE. Gageons que ce sera le cas, sauf veto de Macron.
Après quoi, beaucoup d’eau
coulera sous les ponts de Londres et de Strasbourg, et peut-être la conjoncture
paraîtra-t-elle favorable à Theresa May (ou à son successeur ?) pour
tenter un autre référendum ?
· Sur le débat d’hier au soir entre les têtes de liste pour
les élections européennes.
C’est mal parti pour
madame Loiseau ! Je me garderai bien de tomber dans la facilité, d’ironiser,
tellement son personnage se prête à la caricature. Cette pauvre dame qui n’a
pas eu la décence de demeurer dans sa charge de ministre ferait peut-être
meilleure figure dans le cinéma en jouant par exemple quelque personnage de
second rôle de Simenon.
Hier au soir, il lui
manquait d’évidence de pouvoir tricoter tranquillement. À la vérité, elle ne
faisait pas médiatiquement le poids en comparaison de la pétulante et jolie
petite peste de la France Insoumise, ou encore de Jordan Bardella, tranquillement
sûr de lui.
La désignation de madame
Loiseau me confirme dans mon idée que Macron débloque narcissiquement de plus
en plus, et je persiste à penser qu’il ne terminera pas son quinquennat.
François-Xavier Bellamy
est sympathique mais il fait par trop encore jeune professeur voire bon premier
de la classe, très poli. Il a judicieusement apporté Homère pour parler de sa
conception de l’Europe mais, pour le reste, il manquait un peu de souffle, un
brin de piment tribunicien. On ne voit pas un Démosthène ni un Cicéron pointer
sous Bellamy.
Je ne sais plus lequel
du calamiteux Hamon ou d’un autre de la gaucherie désunie a défendu l’idée d’une
« constitutionnalisation » obligatoire dans tous les pays de l’UE du
droit à l’avortement. La sacralisation de l’IVG est désormais le dogme
fondamental de la religion de la République du Panthéon. Ils ont bien été cinq
ou six à rappeler l’insanité que « la femme doit pouvoir faire ce qu’elle
veut de son corps ». Insanité, parce que justement l’embryon n’est pas « son
corps » mais déjà le corps de son enfant, qu’elle a, comme toutes les
femmes en voie de maternité, l’incomparable, la sublime mission de faire venir
au monde et non de lui ôter la vie.
Dommage qu’aucun autre
candidat n’ait répondu aux fanatiques de l’IVG en formulant cette objection de
conscience !